2024-05-25 13:43:36
AGI – L’Arabie Saoudite veut aussi s’emparer (encore plus) du monde du jeu vidéo et de l’esport. Avec des investissements de plusieurs millions de dollars, les Saoudiens manœuvrent pour déployer des ressources et des stratégies dans le but de devenir un pôle industriel mondial qui produit des produits et exporte une franchise internationale à succès. “Nous voulons devenir un centre mondial du jeu vidéo et de l’e-sport”, a expliqué le prince. Faisal ben Bandar ben Sultan Al Saud, président de la Fédération internationale des sports électroniques (IESF), dans un entretien avec l’AFP lors d’une visite à Tokyo. Dans le cadre du programme Vision 2030, visant à diversifier une économie basée sur le pétrole, le royaume a déjà investi 38 milliards de dollars dans cette stratégie de jeu, critiquée par les défenseurs des droits de l’homme comme une manière de blanchir l’image d’un pays où sont emprisonnés les dissidents. et les exécutions sont fréquentes. L’objectif de Riyad est de créer 39 000 emplois liés au jeu vidéo ou l’e-sport et faire en sorte que ces secteurs génèrent 1% du PIB d’ici 2030.
Riyad accueillera cet été une coupe du monde d’e-sport, qui attribuera plus de 60 millions de dollars aux vainqueurs et espère attirer des millions de fans ainsi que l’attention des médias mondiaux. Les jeux vidéo et l’e-sport “évoquent naturellement” des pays comme le Japon ou la Corée du Sud, mais “nous voulons que l’Arabie Saoudite participe activement à cette conversation”, déclare le prince Faisal. “une passerelle” vers un univers beaucoup plus vaste, car “ce que nous voulons construire, c’est une industrie holistique” du jeu vidéo. Pour atteindre cet objectif, le royaume a acquis Scopely, un studio californien spécialisé dans les jeux mobiles, pour 4,9 milliards de dollars en 2023. Son jeu “Monopoly Go”, lancé l’année dernière, a généré 2 milliards de dollars de revenus en seulement dix mois.
Des investissements continus
D’autres acquisitions importantes se profilent à l’horizon, prévient-il Brian Ward, PDG de Savvy Games, le groupe détenu par le très puissant Fonds d’investissement public saoudien, au centre de la stratégie du pays. “On ne s’arrête jamais. On avance toujours à toute vitesse”, explique-t-il à l’AFP. L’espoir est qu’à terme, Savvy puisse profiter des énormes investissements du fonds dans de grands studios internationaux, comme l’américain Activision Blizzard et les japonais Nintendo et Capcom. “Nous trouverons des moyens de construire avec eux des partenariats plus significatifs, au-delà de la simple recherche d’un retour financier”, par exemple dans l’e-sport ou pour les aider à se faire un nom au Moyen-Orient. «Nous voulons avoir un impact tangible et reconnu d’ici dix ans, en construisant non seulement un hub mondial, mais aussi un hub plus territorial, qui entraîne toute la région», ajoute le prince Faisal.
En plus des jeux mobiles, le pays espère produire un jeu sur consoles à gros budget d’ici 2030, “créé en Arabie Saoudite par des Saoudiens”, et de développer ses propres licences. Nous avons une longue tradition dans le monde du conte et du divertissement, il suffit de penser à Aladdin, aux Mille et une nuits, à Sinbad…” …. Toutes ces histoires ont été racontées partout, mais jamais par nous”. L’offensive de l’Arabie saoudite dans l’industrie du jeu vidéo a été vivement critiquée par les défenseurs des droits de l’homme. Le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, survenu en octobre 2018 au consulat du royaume à Istanbul, a été imputé par les services de renseignement américains au prince héritier Mohammed ben Salmane, instigateur du plan Vision 2030 et des manifestations contre le pays, qui criminalise l’homosexualité. , a conduit à l’effondrement en 2020 d’un partenariat entre l’éditeur américain de jeux vidéo Riot Games et la future ville saoudienne de NEOM. “Nous sommes un pays en transition, nous nous ouvrons” petit à petit, affirme le prince, pour qui “il existe de nombreuses idées fausses sur l’Arabie saoudite et sur qui sont les Saoudiens”. “Nous avons une culture conservatrice, même par nature. Mais cela ne veut pas dire que nous nous éloignons des désirs des gens”, insiste-t-il.
Il était important pour moi que Savvy puisse fonctionner comme une véritable société de jeux vidéo”, explique Ward, “en accord avec les valeurs et la culture de notre industrie”. Et “on nous a donné carte blanche”, ajoute-t-il. “Nous ne “Je ne ferai rien de différent, même si nous avons notre siège à Riyad, de ce qui se fait à New York, Los Angeles ou Berlin.”
Un avenir pour les jeunes générations
“L’un des objectifs de l’eSport” expliquent les autorités saoudiennes “est de créer des parcours professionnels pour des milliers de jeunes en Arabie Saoudite qui sont passionnés par les jeux vidéo et aspirent à trouver un parcours professionnel qui correspond à leurs envies. Déjà en 2022, précise le Prince. Faisal a fait des prévisions claires pour le secteur : d’ici 2030, plus de 35.000 emplois seront créés avec une contribution de 13,3 milliards de dollars à l’économie nationale, des chiffres similaires à ceux réitérés ces derniers jours. Nous avons plus de cinq champions du monde dans différents eSports et plus de 100 équipes professionnelles”, expliquait-il à l’époque. “Autour de ces acteurs clés se trouvent des milliers de passionnés qui réaliseraient de grands exploits s’ils trouvaient une carrière en adéquation avec leur passion.”
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