Rafah : la frappe aérienne démontre « un mépris total pour la vie des civils à Gaza »

Rafah : la frappe aérienne démontre « un mépris total pour la vie des civils à Gaza »

2024-05-28 04:03:38

« Aucun établissement de santé à Gaza ne peut à lui seul faire face à un événement faisant autant de victimes que celui-ci. »

Publié : 27 mai 2024Mise à jour : 27 mai 2024

Dans la nuit du 26 mai, le point de stabilisation des traumatismes que Médecins Sans Frontières (MSF) soutient à Tal al Sultan, Gaza, a enregistré 180 blessés et 28 morts après que des frappes aériennes israéliennes ont frappé un camp abritant des personnes déplacées dans une zone de sécurité désignée. La plupart des patients que nous avons soignés présentaient des blessures par éclats d’obus, des fractures, des blessures traumatiques et des brûlures.

MSF dénonce fermement cette attaque sanglante, qui intervient quelques jours seulement après le jugement de la Cour Internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël de mettre fin à toutes les opérations militaires à Rafah. Nous réitérons notre Appel urgent pour un cessez-le-feu immédiat et durable.

Alors que les forces israéliennes ont qualifié cette attaque de précise, avec quelques civils blessés, le nombre de victimes résultant de ces frappes aériennes montre le contraire.

« Des femmes et des enfants faisaient partie des personnes amenées au point de stabilisation et, une fois de plus, ce sont les civils qui paient le prix de cette guerre », a déclaré Samuel Johann, coordinateur d’urgence de MSF à Gaza. « Cette attaque israélienne contre un camp peuplé dans une soi-disant « zone de sécurité » à Rafah montre le mépris total pour la vie des civils à Gaza.

« Nous sommes choqués par les attaques continues contre des civils et nous n’avons pas de mot pour décrire l’horreur de ce que nous avons vu ici à Gaza. Cela doit cesser », a déclaré Gaia Giletta, responsable des activités infirmières de MSF, dans une note vocale depuis Gaza. « Beaucoup de ces cas présentent des blessures graves et complexes qui nécessitent des soins médicaux avancés, qui ne sont pas disponibles à Gaza, et avec la frontière fermée, nous ne sommes pas en mesure d’évacuer ces patients. »

« Même si tous les patients ont été stabilisés et référés aux hôpitaux de campagne de Rafah, aucun établissement de santé à Gaza ne peut à lui seul faire face à un événement faisant un grand nombre de victimes comme celui-ci », a ajouté Johann. « Le système de santé a été décimé et ne peut plus faire face. »



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