Pourquoi inventer quelque chose de nouveau quand le passé peut masquer les lacunes futures. L’industrie automobile russe est en déclin depuis le début de l’agression en Ukraine il y a plus de deux ans, et les usines des grandes marques occidentales produisent des voitures chinoises rebadgées avec des noms historiques au lieu de nouvelles Renault, Hyundai ou Skoda. Après la Moskvich, c’est désormais la Volha qui revient, et même pas en berline.
“D’où vient ce volant ? De Chine ? J’aimerais qu’il soit russe. Il ne doit pas être si difficile à localiser”, cite-t-il. Agence TASS du Premier ministre russe Mikhaïl Mishustin, qui a assisté la semaine dernière à la première de trois voitures portant l’ancien nom Volha. Cela révèle immédiatement l’origine du successeur de la célèbre impératrice.
Bien que les concepteurs aient tenté de la dissimuler, au moins dans la partie avant, la nouvelle Volga est chinoise, tout comme la Moskvich et de nombreuses autres voitures « russes » introduites après le début de l’invasion militaire de l’Ukraine, l’introduction ultérieure des sanctions occidentales et la départ de la plupart des marques étrangères. La base est basée sur les modèles du constructeur automobile Changan, qui importe ses voitures en Russie, mais vous n’en trouverez pas trois spécifiques sur lesquels est basée la nouvelle Volga, mais vous ne les trouverez pas dans son portefeuille.
Alors que la Volga n’était autrefois “qu’un” modèle dans l’offre du constructeur automobile GAZ, elle est aujourd’hui une marque indépendante, dont GAZ se démarque soigneusement. Officiellement, le constructeur derrière la Volga se cache derrière l’acronyme PLA, qui se traduit par « production de voitures particulières ». Selon Médias russes elle n’a été fondée qu’à la mi-mai et son propriétaire est Alexandre Podoplelov.
Ce n’est pas sans intérêt qu’avant la fin de cette année, la production de la nouvelle Volga démarrera à l’usine de Nijni Novgorod. En plus des modèles VW, ce sont principalement des voitures neuves endommagées qui y ont été produites pendant longtemps. Cependant, après l’attaque russe contre l’Ukraine, les Allemands ont arrêté la production et mis fin à la coentreprise avec le constructeur automobile GAZ. L’usine se retrouve ainsi pleinement au pouvoir du constructeur russe, qui la loue désormais à un nouveau constructeur automobile. Comme logo avec la Volga historiquement liée.
Cela a partiellement bouclé un certain cercle, car en 2010, ils y ont produit la dernière voiture de tourisme GAZ Volha. À l’époque, il s’agissait de la Volga Siber, une version rebadgée de la Chrysler Sebring de première génération. L’atelier automobile a complètement échoué, au total, pas même neuf mille unités n’ont été produites en deux ans. Maintenant, la Volga revient sur la même ligne.
Agence TASS se référant au fabricant de PLA, il écrit que l’investissement total dans l’ensemble du projet s’élèvera à plus de 60 milliards de roubles, soit plus de 15 milliards de couronnes. L’argent sera investi non seulement dans la production, mais également dans la recherche et le développement, car on s’attend à une localisation progressive de la plupart des pièces les plus importantes, y compris la production de boîtes de vitesses. Et cela pourrait même atteindre le volant évoqué en introduction. Le degré de localisation dépend aussi du soutien de l’État que la marque peut recevoir. Après le démarrage de cette année, la production sera pleinement lancée l’année prochaine.
Ce sera le premier à démarrer à l’endroit où les Škoda Karoq, Kodiaq et Octavia étaient assemblés il y a à peine trois ans, production de la berline Volga C40. Les Russes attendent depuis longtemps une voiture similaire. Après la fin forcée de la populaire Toyota Camry, l’offre de berlines à la frontière entre la classe moyenne et la classe moyenne supérieure s’est sensiblement réduite, et les journalistes automobiles locaux ont attiré l’attention sur cela dans plus d’un texte.
La base de la C40 est la Changan Raeton Plus, c’est-à-dire une berline d’une longueur de 4,8 mètres et d’un empattement de 2,77 mètres. Nous avons déjà mentionné au début que, contrairement à Moskvich, par exemple, qui n’a collé de nouveaux logos que sur les modèles JAC, les concepteurs ont également apporté ici plusieurs modifications. Par exemple, le masque avant est nouveau, qui fait référence à la Volga originale, dirigée par les modèles 21 et 24. Le pare-chocs avant a également été redessiné.
Il y a beaucoup moins de changements à l’arrière, ils se sont pratiquement réduits à un nouveau logo et à l’inscription chromée « Volga ». Le constructeur automobile n’a pas encore laissé entrer les journalistes à l’intérieur, nous ne pouvons donc que supposer l’original chinois, qui dispose de réveils numériques standard de sept pouces complétés par un écran tactile de 12,3 pouces au milieu du tableau de bord. Il est probable que cela ne changera pas grand-chose.
Après la berline, viendront deux SUV, ce qui est une nouveauté pour les voitures portant le logo Volga, historiquement il était porté par des berlines, des breaks et des transformations très spécifiques en véhicules utilitaires légers. Le plus petit d’entre eux s’appelle K30 et sa base est le Changan X5 Plus de 4,54 mètres de long avec un empattement de 2 715 millimètres. Pour une idée, ce sont des chiffres similaires à ceux, par exemple, de Hyundai Tucson ou de Kia Sportage.
Les modifications du design extérieur sont similaires à celles du modèle C40, cela signifie principalement une calandre chromée différente, qui a transformé visuellement le SUV sportif en un SUV plus luxueux. À l’intérieur, on retrouve à nouveau un système d’affichage dirigé par un écran central de 10,25 pouces, mais il n’est pas encore clair si le modèle russe verra des changements.
La dernière nouveauté Volga est le SUV K40, qui mesure 4,73 mètres de long et 2 795 millimètres entre les essieux. C’est une taille similaire à, disons, le Skoda Kodiaq. La base est le Changan Uni-Z, toujours avec une façade avant modifiée avec plus de chrome. L’intérieur, du moins celui d’origine chinoise, diffère des deux autres modèles. L’écran central a la forme d’une tablette autonome ; au lieu des réveils, il y a un écran plus petit devant le conducteur.
Bien qu’en Chine le modèle Uni-Z soit proposé avec une motorisation hybride rechargeable, comme la Volha, selon les médias russes, il proposera, comme les modèles K30 et C40, un moteur essence turbocompressé de 138 kW relié à une transmission à sept rapports. transmission automatique à double embrayage. Changan Raeton Plus et X5 Plus proposent cette combinaison en Chine.
Les prix des différents modèles restent pour l’instant secrets. russe Site Internet d’Autonews mais il spécule sur un montant d’environ 2,5 millions de roubles pour la berline C40 (environ 640 000 couronnes) et un montant compris entre 3 et 3,5 millions de roubles pour les SUV K30 et K40 (environ 770 à 895 000 couronnes).
2024-05-28 06:33:07
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