La FREMM de la Marine nationale va participer au RIMPAC, premier tir de missile

La FREMM de la Marine nationale va participer au RIMPAC, premier tir de missile

Comme nous l’avions initialement signalé il y a un an, une Marine Nationale FREMM participera au RIMPAC. C’est significatif car il s’agira d’une première. De plus : la frégate de guerre anti-sous-marine (ASW) s’apprête à tirer un missile contre une cible, ce qui constitue une nouvelle première pour la marine française au large d’Hawaï.

Première FREMM au RIMPAC

Pour la première fois, la Marine nationale participera au RIMPAC avec un navire basé en France métropolitaine. Selon les informations obtenues par Nouvelles navales ces derniers mois, de sources françaises et américaines (qui ont souhaité rester anonymes pour des raisons de confidentialité), la frégate FREMM de classe Aquitaine Bretagne (D655) participera à cet exercice de grande envergure au large d’Hawaï. Le navire est basé à Brest, en Bretagne.

La frégate française a déjà vu de nombreux environnements différents cette année : Bretagne a mené une mission en Europe du Nord en janvier, appeler en Norvège. Plus récemment, alors qu’elle se rendait à Hawaï, elle a été vue en train d’appeler Kérala, Inde et Jakarta, Indonésie. Elle atteint le Philippines cette semaine.

La Marine nationale classe la FREMM de classe Aquitaine comme « frégate de premier rang » (aux côtés des deux destroyers de défense aérienne de type Horizon désignés localement « frégates de défense aérienne » ou « FDA »). Bien que la Marine Nationale n’utilise pas le terme « destroyer » en français, les frégates de premier rang sont identifiées par la désignation « D » dans leur numéro de fanion qui les classe dans la classe des destroyers, au lieu de les classer par la désignation « F » pour « frégate”. Les frégates dites « de second rang » consistent en Classe La Fayette et le Floréal-class.

En 2020, 2021, 2022, les frégates de la classe Aquitaine de la Marine nationale ont reçu le Prix ​​​​Hook’em de la 6e flotte américaine. Le prix récompense les unités pour leur compétence dans le domaine de la guerre anti-sous-marine (ASW).

La participation française aux exercices RIMPAC concernait jusqu’à présent des navires basés à Tahiti ou en Nouvelle-Calédonie. Frégates légères de classe Floréal ou navire de soutien et d’assistance offshore de classe d’Entrecasteaux (connu en français sous le nom de bâtiments de soutien et d’assistance outre-mer ou BSAOM).

Tir de missile Aster

Frégate de la Marine Nationale Bretagne lancement d’un missile ASTER 15 lors de Formidable Shield 2019. Photo de la Marine nationale.

Une nouvelle « première » pour la Marine nationale française au RIMPAC, Bretagne est prêt à tirer sur une cible aérienne avec un missile sol-air Aster. La marine française n’a pas encore tiré avec aucune arme sur RIMPAC.

Selon nos informations, les Français ont initialement demandé à tirer sur un GQM-163 Coyotte cible supersonique. Le tir aurait eu lieu au Pacific Missile Range Facility Barking Sands, situé sur et au large de l’île de Kauai. C’est l’un des rares champs de tir au monde où les marines occidentales peuvent s’entraîner en toute sécurité au tir de telles cibles à longue distance. L’autre étant la chaîne des Hébrides au large de l’Écosse, où l’OTAN exerce ses activités. Bouclier redoutable prend place. Pour mémoire, Bretagne intercepté une telle cible supersonique lors de l’édition 2019 de l’exercice.

Cependant, Nouvelles navales a appris que pour des raisons administratives, la cible (que la marine française doit acheter à l’US Navy) sera une cible subsonique, probablement un BQM-177A. Cela ne veut pas dire que le tir sera « facile ». Nouvelles navales n’a pas pu obtenir de confirmation de plusieurs sources, mais Bretagne pourrait par exemple tirer sur la cible à l’aide d’une chenille alimentée par un navire de surface ou un avion de l’US Navy et intercepter la cible « à portée maximale », à l’aide d’un de ses missiles Aster 30. Le test pourrait également prendre la forme d’un engagement « engager à distance » ou « lancer à distance » :

  • Avec le « lancement à distance », le navire utilise des données externes pour le lancement mais s’appuie sur son propre radar pour se verrouiller sur la cible lors de l’approche finale de la cible ;
  • « Engager à distance » va encore plus loin dans la complexité, car le navire de lancement utilise exclusivement les données fournies par des capteurs à distance, tout au long de l’engagement.

Bretagne (comme son sister-ship Normandie) sont des navires axés sur l’ASW, mais ils peuvent déployer à la fois des missiles sol-air Aster 15 (portée de plus de 30 km) et Aster 30 (portée de plus de 100 km). Les quatre premiers navires de la classe Aquitaine sont limités à l’Aster 15 pour SAM.

Le test « complexe » serait une autre illustration du «Cadre d’interopérabilité stratégique (SIF)« . Signé en décembre 2021, l’accord ouvre la voie à une coopération accrue entre la Marine Nationale et l’US Navy pour les vingt prochaines années, notamment leur capacité à « se brancher et combattre » côte à côte.

À propos de RIMPAC 2024

Logo RIMPAC 2024

Selon un communiqué de presse publié la semaine dernière, environ 29 pays, 40 navires de surface, 3 sous-marins, 14 forces terrestres nationales, plus de 150 avions et plus de 25 000 militaires participeront à l’exercice RIMPAC 2024. L’exercice aura lieu du 26 juin au 2 août. , dans et autour des îles hawaïennes.

RIMPAC 2024 est le 29e exercice de la série qui a débuté en 1971. En tant que plus grand exercice maritime international au monde, RIMPAC combine les capacités des forces dans un environnement maritime dynamique pour démontrer une interopérabilité durable dans l’ensemble du spectre des opérations militaires.

Le thème du RIMPAC 2024 est « Partenaires : intégrés et préparés ». Pour promouvoir un Indo-Pacifique libre et ouvert, l’exercice RIMPAC est le premier exercice maritime interarmées et combiné, utilisant et préservant un environnement d’entraînement maritime de classe mondiale. Avec l’inclusivité à sa base, RIMPAC favorise la coopération et la confiance multinationales, tire parti de l’interopérabilité et atteint les objectifs nationaux respectifs pour renforcer les partenaires de coalition intégrés et préparés.

L’exercice de cette année comprend des forces d’Allemagne, d’Australie, de Belgique, du Brésil, de Brunei, du Canada, du Chili, de Colombie, du Danemark, d’Équateur, de France, d’Inde, d’Indonésie, d’Israël, ItalieJapon, Malaisie, Mexique, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande, Pérou, République de Corée, République des Philippines, Singapour, Sri Lanka, Thaïlande, Tonga, Royaume-Uni et États-Unis.

Organisé par le commandant de la flotte américaine du Pacifique, RIMPAC 2024 sera dirigé par le commandant de la 3e flotte américaine, qui servira de commandant de la Force opérationnelle combinée (CTF). Pour la première fois dans l’histoire du RIMPAC, un membre de la Marine chilienne, le commodore Alberto Guerrero, occupera le poste de commandant adjoint de la CTF. Le contre-amiral Kazushi Yokota, de la Force maritime d’autodéfense japonaise, occupera le poste de vice-commandant. Parmi les autres dirigeants clés de la force multinationale, citons le commodore Kristjan Monaghan du Canada, qui commandera la composante maritime, et la commodore aérienne Louise Desjardins, de l’Australie, qui commandera la composante aérienne.

Au cours du RIMPAC, des partenaires intégrés et préparés s’entraînent et opèrent ensemble afin de renforcer nos forces collectives et de promouvoir un Indo-Pacifique libre et ouvert. RIMPAC 2024 contribue à l’interopérabilité, à la résilience et à l’agilité accrues dont a besoin la Force interarmées et combinée pour dissuader et vaincre l’agression des grandes puissances dans tous les domaines et niveaux de conflit.

2024-05-31 21:37:23
1717185386


#FREMM #Marine #nationale #participer #RIMPAC #premier #tir #missile

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.