Le CES alerte sur la forte probabilité que le mécanisme de correction des retraites soit activé en 2025 | Économie

Le CES alerte sur la forte probabilité que le mécanisme de correction des retraites soit activé en 2025 |  Économie

2024-06-06 06:45:00

Antón Costas, président du Conseil économique et social.Saint-Burgos

Le Conseil économique et social (CES), formé de syndicats, d’employeurs et du tiers secteur, estime que le système de retraite devra très probablement aborder un ajustement en 2025, lors de l’examen de sa viabilité imposé par la Commission européenne tous les trois ans. C’est ce qu’indique son dernier rapport annuel, publié la semaine dernière. Dans l’évaluation qui devra être réalisée l’année prochaine, il faudra examiner la projection des dépenses moyennes jusqu’en 2050 une fois les revenus soustraits. Et si cette estimation des versements de prestations dépasse 13,3 % du PIB annuel, alors un ajustement du système équivalent à la valeur de l’écart devra être apporté. Si les mesures ne sont pas convenues, soit parce que le gouvernement, les employeurs et les syndicats ne s’y mettent pas d’accord, soit parce que le Parlement ne les approuve pas, une augmentation automatique des cotisations sera appliquée au rythme d’un cinquième par an jusqu’à ce que l’écart estimé soit comblé. .

Pour calculer cette projection de dépenses, nous prendrons, d’une part, le rapport sur le vieillissement que la Commission européenne a déjà publié à la mi-avril. Ce document conclut que les dépenses seront en moyenne supérieures à ce que le Gouvernement a calculé. Afin de valoriser les revenus, une étude sera réalisée pour préparer l’Autorité Indépendante de Responsabilité Fiscale (Airef). Il a déjà rédigé un précédent rapport sur la base des mesures déjà annoncées. Et il considère que ceux-ci restent en deçà de ce qui était attendu. L’Exécutif soutient que ce rapport de l’Administration Fiscale n’a pas été élaboré dans sa version définitive et qu’il devrait tenir compte de certains facteurs que le Gouvernement a incorporés, comme l’émergence récente de l’économie souterraine, les effets de l’augmentation de la SMI sur la perception des impôts et l’impact de la réforme du travail sur la stabilité de l’emploi et donc sur les revenus. Certaines sources doutent que des mesures qui n’impliquent pas une augmentation directe des recettes puissent être utilisées pour le calcul. Quoi qu’il en soit, le patronat et les syndicats s’accordent sur le fait que, avec les informations connues jusqu’à présent, il est très probable que le mécanisme de correction soit activé en 2025.

Et c’est ce qu’ils disent dans le rapport annuel du CES : « Une estimation préliminaire réalisée par l’Airef en 2023 plaçait l’augmentation moyenne des revenus sur la période 2022-2050 à 1% du PIB. De son côté, la Commission européenne, dans le Rapport sur le vieillissement 2024, a estimé une dépense moyenne sur cette période à 15,1% du PIB. Si l’estimation des recettes de l’Airef est maintenue, il faudrait activer le mécanisme correcteur en 2025, tandis que la différence entre l’estimation des dépenses de la Commission (15,1%) et l’estimation des recettes (1%) dépasserait les huit dixièmes du seuil de soutenabilité. » Ces huit dixièmes équivalent à environ 12 milliards d’euros avec le PIB actuel.

Les employeurs et les syndicats ne sont généralement pas d’accord sur de nombreuses questions, et c’est précisément pour cette raison que les rapports du CES sont toujours rédigés avec un soin extrême. Souvent, une ambiguïté calculée est utilisée afin de ne susciter d’ampoules chez aucune des parties. Mais le fait qu’ils aient mis ce message noir sur blanc est important : cela met sur la table l’un des plus grands défis auxquels il faudra faire face dans les années à venir. Les employeurs et les syndicats joueront également un rôle essentiel dans la définition de cet ajustement s’il se concrétise enfin.

Le gouvernement estime qu’il sera difficile d’activer ce mécanisme correcteur en 2025, dans la mesure où l’amélioration du PIB en 2023 et les revenus générés par la hausse, le SMI et la réforme du travail sont inclus dans les calculs. La pression sera exercée sur l’administration fiscale pour qu’elle change la façon dont elle évalue les revenus.

Le document du CES rappelle lui-même que les estimations du ministère de la Sécurité sociale concluent qu’il ne serait pas nécessaire de mettre en œuvre des mesures correctives en 2025. Et ils soulignent que « la différence dans les données de dépenses du ministère et de la Commission européenne s’explique , fondamentalement, par les différents impacts estimés par rapport aux mesures liées à la revalorisation des pensions avec l’IPC, à l’abrogation du facteur de soutenabilité et à l’âge effectif d’accès à la retraite. Du côté des revenus, ils soulignent que « la principale cause de l’écart avec les estimations de l’administration fiscale serait liée au fait que le gouvernement inclut dans son estimation l’impact des réformes liées au marché du travail, comme le travail, le augmentation du SMI ou émergence d’emplois submergés.»

En outre, selon le rapport, « l’Airef n’aurait pas inclus la disposition incluse dans la trente-deuxième disposition supplémentaire de la loi 21/2021, qui établit que la loi budgétaire envisagera chaque année un transfert de l’État au budget de la sécurité sociale pour le financement des dépenses hors champ contributif et de renforcer le rôle de l’État en tant que garant public de l’ensemble du système. Cette injection d’impôts dépasse déjà les 19 milliards d’euros.

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