La décision de baisser les taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) de 0,25 point de pourcentage a été confirmée – une valeur déjà anticipée par le marché –, et malgré la prudence de Christine Lagarde, présidente de l’institution, sur le rythme des futures Avec les réductions, les conditions ont été créées pour de nouvelles réductions des taux qui inquiètent plus d’un million de familles portugaises, selon l’Euribor. Ce mouvement sera toutefois lent, comme le montrent les premières réactions des marchés financiers.
Sur Liffe, la bourse européenne de produits dérivés où se négocient les contrats à terme Euribor à trois mois (le seul taux pour ce type d’instrument financier), la réaction immédiate a été une baisse, quoique très légère. Dans les premières heures de négociation après la décision de la BCE, la correction, d’environ 0,05%, a été constatée non seulement sur les contrats arrivant à échéance en septembre, qui ont un taux d’intérêt implicite de 3,565%, mais aussi sur ceux arrivant à échéance en fin d’année, le contrat de décembre pointant vers 3,365%. L’évolution de ce marché, pourtant très volatil, met en lumière les anticipations du marché financier quant au coût futur de l’argent.
Pour les familles portugaises, qui disposent d’environ 1,4 million de prêts au logement, dont plus de 80 % sont associés à des taux variables, c’est la valeur de l’Euribor qui a un impact direct sur le montant des mensualités à payer. Cependant, cette valeur, fixe quotidiennement, elle est directement influencée par les décisions de la BCE, qui, comme nous l’avons vu, se reflètent également dans les contrats à terme.
Il faudra attendre encore quelques jours pour évaluer l’impact du message délivré par le plus haut responsable de la BCE, compte tenu des inquiétudes exprimées quant à la maîtrise de l’inflation.
Néanmoins, ce jeudi, malgré la valeur fixée sur le marché monétaire quelques heures avant l’annonce de la décision du Conseil des gouverneurs de la BCE, l’évolution de l’Euribor à 12 mois, qui signale le coût de l’argent à plus long terme, a été positive. . Ce taux a très légèrement diminué (0,006 point de pourcentage), à 3,684%, une valeur de plus en plus éloignée des 4,228% enregistrés le 29 septembre 2023 (la valeur la plus élevée de la hausse observée au cours des deux dernières années, et qui n’a qu’un effet parallèle). en novembre 2008).
L’Euribor à trois et six mois a également enregistré de très légères variations, mais en sens inverse. Celui à six mois a augmenté de 0,003 points de pourcentage, à 3,744%, et celui à plus court terme, qui a la valeur la plus élevée, à 3,755% – précisément parce que ceux à long terme anticipent les baisses à l’avance – a augmenté de 0,003 points de pourcentage. Les trois échéances sont cependant très proches les unes des autres, et désormais très proches du taux de la facilité de dépôt permanent de la BCE, qui, avec la décision de ce jeudi, est tombé à 3,75 %. C’est, des trois taux directeurs, celui qui a le plus d’influence sur l’évolution de l’Euribor.
Bien que de petite taille, certaines familles connaissent déjà les premières réductions de versements au cours des 24 derniers mois, une mise à jour qui a lieu tous les trois, six ou 12 mois, selon la durée du taux utilisé.
Un contrat d’une valeur de 150 mille euros, sur 30 ans, avec un propagé (marge commerciale de la banque) de 1%, associée à l’Euribor à six mois, avec révision au cours du mois de juin en cours, permettrait de payer 25 euros de moins par mois par rapport à la valeur résultant de l’application du taux il y a environ six mois, selon à une simulation par PÚBLICO .
Dans les nouveaux prêts à taux variable, le reflet des valeurs Euribor actuelles est immédiat, et la tendance à la baisse encourage ce marché, avec une récente augmentation de ces prêts, tendance qui devrait s’accentuer. Cependant, la majorité des nouveaux crédits (75%, en avril) sont accordés à taux mixte, c’est-à-dire avec un taux fixe au début du contrat (deux et trois ans, dans la plupart des cas), devenant ensuite variable.