Innovation, le manifeste de la nouvelle Commission : “Nous avons besoin d’un statut de startup européenne et de procédures de visa uniformes”

Innovation, le manifeste de la nouvelle Commission : “Nous avons besoin d’un statut de startup européenne et de procédures de visa uniformes”

2024-06-08 18:20:15

MILAN – Le monde des startups et de la supply chain innovante regarde également vers les élections européennes du week-end prochain pleines d’attentes. Italian Tech Alliance et InnovUp, les principales associations italiennes représentatives de ce monde, agissent comme porte-parole en adhérant au manifeste de Allié pour les startupsle réseau mondial d’organisations et d’associations pour protéger les entreprises innovantes dans le monde lancé en 2015 à Paris.

Lors des prochaines institutions communautaires, l’alliance présentera une série d’initiatives pouvant soutenir les entreprises innovantes. La recette souhaitée est composite : “Que les fonds de pension, d’assurance et d’épargne investissent dans le capital-risque, avec une combinaison d’obligations et d’incitations ; pour développer des opportunités de sortie pour les startups et les scaleups en Europe, à partir de l’achèvement de l’Union des marchés des capitaux ; attirer et retenir les meilleurs talents en Europe grâce à l’application de la carte bleue et en garantissant l’équivalence des régimes d’options sur actions entre les États membres de l’UE, à travers un régime d’entreprise supranational, la Startup Societas Europaea, ainsi qu’en fournissant un soutien concret aux entreprises pour qu’elles se conforment aux nouvelles règles de l’UE et assurent leur transposition harmonisée dans tous les États membres”, peut-on lire dans le manifeste.

Dans ce contexte, l’Italian Tech Alliance vise avant tout à reconnaître le statut de startup/scaleup européenne, afin que les entreprises innovantes puissent plus facilement dépasser les frontières géographiques au sein du Vieux Continent et gagner en attractivité auprès des investisseurs. Pour cette raison, il serait également fondamental de définir des règles communes en matière d’insolvabilité, afin d’encourager les investisseurs à financer les startups européennes, en évitant d’avoir à faire face à des réglementations différentes d’un pays à l’autre en cas d’insolvabilité. « Il y a une Europe qui a tendance à se fermer et une autre qui veut s’ouvrir ; un qui regarde en arrière et un qui regarde vers l’avenir », dit-il le directeur général d’Italian Tech Alliance, Francesco Cerruti, en espérant évidemment que la seconde l’emportera. «Le mot d’ordre de l’écosystème des startups est ‘harmonisation’», explique-t-il en résumant les demandes portées sur la table à Bruxelles. « Dans un espace dont les règles du jeu sont mondiales, un effort réglementaire est nécessaire pour harmoniser les réglementations européennes, du droit fiscal au droit du travail. Avoir un terrain d’entente en Europe nous renforcerait alors par rapport au reste du monde. »

Une grande partie des critiques adressées à cette Commission reposent sur le fossé entre les règles et le développement des entreprises, notamment par rapport à l’approche américaine qui consiste d’abord à faire prospérer les géants du futur puis à les réguler. “Mais souvent, lorsqu’il est trop tard – ajoute Cerruti – l’Europe a au contraire une possibilité importante devant elle : tracer une troisième voie entre le laissez faire American et le contrôle excessif d’autres systèmes, assurant une croissance durable à ses activités. » Des exemples tels que l’AI Act ou les nouveaux organismes de régulation numérique (DSA et DMA) sont pour Cerruti “à considérer d’un bon œil, car ils sont harmonisés au niveau européen et empêchent les différents pays membres de s’échapper”. Bref, être un « géant de la régulation » n’est pas forcément un « fardeau » mais une « bonne manière d’équilibrer les différents intérêts en la matière ».

Parmi les autres choses exigées par l’Alliance technologique italienne figurent des « bacs à sable », des espaces de « liberté réglementaire » dans lesquels les entreprises peuvent se déplacer avec moins de contraintes et de liens pour leurs expériences. Et, dans le chapitre sur les fonds d’innovation, Cerruti explique qu'”une révision de la répartition des fonds est souhaitable, qui est souvent asymétrique avec des désavantages pour les pays les moins compétitifs”. Ce qu’il faut “relancer”, c’est l’accélérateur EIC – Conseil européen de l’innovation qui “a fait des premiers pas intéressants mais n’a jamais décollé”.

Quant à InnovUp, l’accent est mis sur le renforcement des compétences numériques. “Pour assurer une croissance durable des startups et améliorer la compétitivité de l’Europe sur le marché du travail, il est essentiel d’investir dans le renforcement des compétences numériques. Nous devons créer des programmes de formation nouveaux et actualisés à tous les niveaux d’éducation, valoriser les talents – en parvenant à attirer les étrangers et à bloquer notre évasion – et soutenir la présence féminine dans le secteur technologique”, commente-t-elle Giorgio Ciron, directeur d’InnovUp. Parmi les points mis en avant, il y a aussi un travail sur les plans d’intéressement en actions, en les harmonisant pour ainsi réduire l’écart salarial avec les grandes entreprises et retenir les talents. En outre, il serait utile d’avoir des régimes de visa uniformes dans toute l’Union européenne pour accélérer et harmoniser les procédures de recrutement de ressources à l’étranger.



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