La névrose politique qui traverse l’Europe

La névrose politique qui traverse l’Europe

2024-06-10 00:59:45

Depuis 60 ans, l’Union européenne fonctionne sur la base d’un pacte entre conservateurs, démocrates-chrétiens, libéraux et sociaux-démocrates. La montée de l’extrême droite peut-elle signifier le début de la fin de cet accord historique ? Les résultats des élections européennes confirment ce que l’on savait déjà : qu’il existe un vent social qui pousse les partis de droite autoritaire, xénophobe et néofasciste, avec l’indolence ou l’impuissance des partis conventionnels face aux symptômes de malaise. de vastes secteurs sociaux. Nous les avons déjà ici, pénétrant les institutions européennes pour faire une régression vers la fragmentation nationale et la démocratie organique (comme disait Franco)

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Un regard sur les boules de pouvoir


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La situation est si grave que Macron va marquer un Sánchez : avant même la clôture du scrutin, il convoque des élections législatives, comme s’il voulait montrer qu’il peut encore renverser la situation. Peut-être qu’il y a quelques années, nous l’aurions cru. Mais Macron court désormais un risque élevé de mettre fin à son mandat avec Marine Le Pen (ou quelqu’un qu’elle a délégué) comme Premier ministre. Autrement dit, le couronner.

L’extrême droite obtient curieusement les meilleurs résultats dans les pays fondateurs de l’Union européenne. Outre la France, où le parti de Marine Le Pen a balayé et hissé les couleurs d’Emmanuel Macron, arrivé à l’Élysée avec l’aura d’un personnage compétent et autoritaire et désormais en fuite. Allez-y, c’est difficile de je crois que cela peut bien se passer. En d’autres termes, un leader reconnu internationalement, présent dans tous les conflits pertinents, qui semblait incarner les valeurs républicaines en les colorant d’une gauche libérale, a lamentablement échoué : l’extrême droite dispose de 32 % des voix. Le mécontentement des Français est passé sous silence Macron, incapable de donner au pays une perspective intégratrice. Et en Allemagne, l’extrême droite avance sur le parti social-démocrate, introduisant ainsi une barrière puissante au bipartisme historique. Pendant ce temps, en Italie, cela va sans dire, Meloni fait et défait sans résistance, et aux Pays-Bas, l’extrême droite s’agite déjà devant tout.

Dit Edmund Fawcett, auteur du livre Conservatisme : le combat pour une traditionAl Temps Financier, que “les échecs auxquels répond l’extrême droite sont bien réels” et que “son diagnostic est l’équivalent politique d’une pulsion névrotique”. Et c’est ainsi qu’ils conquièrent les gens : en créant des fantômes et des ennemis, pour détourner l’attention des problèmes sous-jacents. Il est temps d’exiger que les principaux partis européens y fassent face : qu’ils y fassent face avec responsabilité. Et ils ne sont pas si difficiles à identifier. Nombreux sont ceux qui se sentent exclus et effrayés, qui sont amis avec l’extrême droite et qui leur donnent raison lorsqu’ils désignent comme ennemis l’immigration, la question écologique ou le féminisme. Le laxisme de certaines politiques ne fait que laisser place à la colère, spécialité de ces partis autoritaires. Il est nécessaire que les gouvernements fassent face aux facteurs qui génèrent le sentiment de dévalorisation personnelle ou nationale qui fait que de nombreuses personnes se sentent attirées par ce retour à un passé contre lequel l’Union européenne a été précisément construite.





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