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La société pharmaceutique américaine Moderna a développé un vaccin qui permettrait de prévenir le développement du cancer de la peau. Le vaccin utilise la technologie de l’ARN messager (ARNm), qui est également utilisée dans un certain nombre de vaccins corona. Le vaccin ne sera pas utilisé pour prévenir le cancer de la peau, mais comme traitement une fois que le cancer de la peau est apparu, en association avec des médicaments anticancéreux. Moderna espère recevoir l’approbation du vaccin en 2025.
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Moderna a présenté les derniers résultats de l’étude lors de la réunion annuelle de l’American Society of Clinical Oncology à Chicago. Cette étude a été réalisée sur 157 personnes atteintes d’un cancer de la peau avancé. Dans l’étude, Moderna et son homologue Merck ont combiné leurs traitements contre le cancer : le vaccin contre le cancer de Moderna et le médicament Keytruda de Merck.
Après environ trois ans, ceux qui ont reçu les deux traitements étaient 49 % moins susceptibles de voir le cancer récidiver ou mourir et 62 % moins susceptibles de voir leur cancer se propager, par rapport aux personnes ayant reçu Keytruda seul. Au total, 75 % des patients ayant reçu les deux traitements ont survécu sans rechute après 2,5 ans, contre 56 % des patients ayant reçu Keytruda seul.
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Vaccin contre le cancer de la peau
Le vaccin contre le cancer utilise la même technologie d’ARNm que le vaccin Covid-19. Il contient des instructions permettant aux cellules de fabriquer des protéines spécifiques pour différentes personnes. Chacun des patients traités a reçu un vaccin sur mesure, dont le développement a pris six à huit semaines. Le vaccin a été adapté aux mutations spécifiques de leur tumeur. “Les résultats nous donnent un degré de confiance extrêmement élevé quant à la réalité et à la durée de cet effet”, déclare le Dr. Stephen Hoge, président de Moderna. « Nous pensons qu’il est très clair à ce stade que ces résultats solides transformeront le traitement du cancer pour les années à venir. »
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L’autre médicament de l’étude, Keytruda, a été approuvé en 2014, ouvrant la voie à une nouvelle ère de traitements d’immunothérapie. Il a démasqué les cellules tumorales et les a rendues plus visibles face aux attaques du système immunitaire.
La nouvelle recherche combine un vaccin qui reconnaît et détruit les cellules tumorales (vaccin de Moderna) avec un médicament qui expose les cellules tumorales (Keytruda de Merck). Selon Hoge, il s’agit d’un moyen très puissant de contrôler la croissance maligne. “Nous attaquons la tumeur avec un grand nombre de lymphocytes T et ne ciblons pas une seule mutation, mais souvent 15, de sorte qu’il n’y a pas beaucoup d’endroits où la tumeur peut se cacher”, précise Hoge. “C’est une réponse immunitaire très large.”
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Aussi contre d’autres cancers ?
Dans une phase ultérieure de l’étude, les patients seront davantage surveillés et 1 000 autres patients seront ajoutés. Les deux sociétés testent également la même combinaison de vaccin et de médicaments chez des patients atteints d’un autre type de cancer de la peau, le carcinome épidermoïde, ainsi que chez des patients atteints d’un cancer du rein et de la vessie. Si les résultats actuels se maintiennent, ils pourraient représenter une étape importante pour l’immunothérapie du cancer. Cela peut signifier qu’une personne atteinte de cancer n’a besoin que d’un seul traitement, éliminant ainsi définitivement le cancer.
“Si ces courbes de survie durent plus de trois ans, il apparaît alors que nous avons effectivement éliminé les cellules tumorales”, explique Hoge. « Même s’il existe quelque part une seule cellule qui se cache pendant quelques années et tente ensuite de former une nouvelle tumeur, le système immunitaire a déjà son image et sait à quoi elle ressemble. Ainsi, dès que la cellule agit, le système immunitaire l’élimine. Cette combinaison renforce la réponse immunitaire pour éradiquer efficacement le cancer. Et une fois qu’il est parti, il est parti.
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Sources:
Dernière mise à jour : juin 2024
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2024-06-11 01:02:11
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