Anna Strolenberg, co-leader de Volt Pays-Bas, a déclaré dimanche soir à Euractiv qu’elle étudiait la possibilité de rejoindre les rangs des libéraux de Renew au Parlement européen et de quitter son poste actuel au sein du groupe Verts/ALE.
« Nous sommes tous les deux en conversation avec les Verts et Renew », a-t-elle déclaré. “Et nous sommes toujours en train de négocier dans quel groupe nous obtiendrons les meilleurs comités, puis nous soumettrons cela au vote de nos membres”, a-t-elle ajouté.
Volt, un parti fédéraliste pro-européen créé en 2017 en réaction au Brexit et au populisme croissant, est organisé pour regrouper les partis nationaux portant le même nom et la même image dans tous les pays de l’UE. Ils devraient remporter cinq sièges, trois en Allemagne et deux aux Pays-Bas, selon les derniers résultats, susceptibles de changement.
En 2019, ils ont fait élire leur premier député européen en Allemagne, Damian Boeselager, qui siège actuellement dans le groupe des Verts.
Strolenberg a souligné que l’objectif ultime de Volt est de créer son propre groupe au Parlement européen, nécessitant au moins 23 députés. « Nous n’en sommes pas encore là », a-t-elle admis, soulignant que les résultats positifs témoignent d’une collaboration croissante entre les États membres.
Le parti, décrit comme un « mouvement », s’est présenté aux élections européennes dans 15 pays de l’UE avec un programme et une campagne unifiés. Il possède des sièges dans les parlements nationaux de Bulgarie, de Chypre et des Pays-Bas.
Le soutien de Volt a considérablement augmenté par rapport à 2019, où ils n’avaient remporté qu’un seul siège.
« Quand on considère qu’il s’agit d’une augmentation par rapport aux 0,68 % que nous avions en 2019, c’est un résultat incroyable. Et je pense que cela montre également que beaucoup de gens s’intéressent à une politique pragmatique et fondée sur des faits », a déclaré à Euractiv l’eurodéputé de Volt et co-fondateur Damian Boeselager.
Parmi leurs propositions, Volt souhaite établir une « Europe fédérale » avec un gouvernement européen dirigé par un Premier ministre européen.
Le parti plaide également pour la création d’une armée européenne commune sous le contrôle du Parlement européen, en introduisant un impôt minimum sur les sociétés de 22 % dans toute l’Europe et en garantissant que les bénéfices soient imposés « là où ils sont réalisés ».
Commentant le départ potentiel de Volt des Verts, Boeselager a confirmé que les négociations étaient en cours. Un membre du groupe Verts/ALE l’a également confirmé à Euractiv.
Les Verts ont été dépassés par le parti d’extrême droite Conservateurs et Réformistes européens (ECR) et par le parti d’extrême droite Identité et Démocratie (ID), selon les résultats des élections disponibles.
*Maria Simon Arboleas, Niko Kurmayer et Nathan Canas ont contribué au reportage.
[Edited by Donagh Cagney/Alice Taylor]
