La gauche française promeut un « nouveau front populaire » pour empêcher la victoire de Le Pen aux élections législatives | Élections européennes 2024 | informations

La gauche française promeut un « nouveau front populaire » pour empêcher la victoire de Le Pen aux élections législatives |  Élections européennes 2024 |  informations

2024-06-11 00:57:25

La gauche française, divisée ces derniers mois par la guerre à Gaza et en Ukraine, ou le personnalisme de Jean-Luc Mélenchon, s’est unie ce lundi pour appeler à un « nouveau front populaire » pour assister aux élections législatives anticipées en France le 30 juin et 7 juillet. Le « nouveau front populaire » rassemblerait de la gauche radicale et eurosceptique les sociaux-démocrates favorables à l’UE et à l’OTAN, en plus des syndicats.

Dans un communiqué publié après un après-midi de négociations, la gauche a annoncé un accord de principe pour présenter aux candidats uniques un “programme de rupture” et des mesures qui seraient appliquées au cours des 100 premiers jours du gouvernement s’ils obtenaient une majorité parlementaire. Le contenu de ce programme n’est pas clair et n’a pas encore été négocié en détail.

La gueule de bois en France après la victoire de l’extrême droite de Marine Le Pen aux élections européennes dimanche et l’annonce inattendue d’élections anticipées ne s’est pas encore dissipée. La stupeur est totale face à une décision du président Emmanuel Macron à laquelle personne ne s’attendait, pas même une bonne partie de son entourage. Mais les mouvements ont déjà commencé pour une campagne express de trois semaines seulement, et sur laquelle plane la grande question : la formation ultra gagnera-t-elle cette fois, définitivement et après des tentatives répétées et infructueuses ?

Les élections se dérouleront en deux tours, les 30 juin et 7 juillet. Les 577 députés qui composent l’Assemblée nationale seront élus, chacun dans une circonscription. Le 16 juin est la date limite pour présenter les candidats. Le bloc macroniste est celui qui compte le plus de députés dans la chambre actuelle, 250, sans toutefois atteindre la majorité absolue. Le Rassemblement national (RN) de Le Pen en compte 88.

Tout le monde devient aveugle, mais la publication Défis a publié un sondage de l’institut Harris Interactive, et cela n’augure rien de bon pour Macron. Le RN obtiendrait 34% au premier tour, avec une projection de sièges au second tour comprise entre 235 et 265. En deuxième position se trouverait la gauche avec 22% et entre 115 et 145 députés, à condition d’y assister ensemble. L’actuelle majorité présidentielle serait troisième : 19% et entre 125 et 155 sièges. Ce sont des chiffres à prendre avec des pincettes : avec 577 circonscriptions, deux tours et sans encore connaître les candidats et les coalitions, toute projection est risquée. Mais, à tout le moins, cela montre le risque d’un appel anticipé, que le président a justifié par la nécessité de donner la parole aux Français après le revers électoral.

De l’audace ? Témérité? Plus on connaît de détails dans les coulisses de la décision du président, annoncée dimanche à 21h04 dans un discours à la nation après la publication du résultat des élections, plus il devient clair qu’il l’a décidé seul, sans consulter plus qu’un très petit comité. cercle de conseillers. Il a convoqué les responsables du Gouvernement à 19h15 pour leur expliquer. Les chroniques disent qu’ils étaient aussi confus que le seraient les Français une heure et quart plus tard. Selon BFM-TV, le Premier ministre Gabriel Attal aurait tenté de le convaincre d’accepter sa démission au lieu de dissoudre l’Assemblée nationale. Sans succès.

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Le dilemme de la gauche française était de savoir si elle devait à nouveau se présenter avec une marque commune, comme en 2022 ce fut le cas de la Nouvelle Union Progressiste Environnementale et Sociale (NUPES). Dans un communiqué, la France Insoumise (LFI), jusqu’ici hégémonique à gauche, a défendu l’abaissement de l’âge de la retraite de 64 à 60 ans et « le rejet de l’escalade de la guerre en Ukraine ». Autant de points qui pourraient poser problème au PS, qui se sent désormais fort après que le candidat de sa liste aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, soit arrivé en troisième position, devant LFI. “Pas avec Mélenchon”, a déclaré lundi à EL PAÍS la maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo.

Les macronistes recherchent un autre type d’union : ce que l’on appelle depuis des années en France le front républicain. C’est-à-dire l’union de l’espace qui va du PS à la droite modérée de Los Republicanos pour arrêter l’extrême droite. J’exclurais ceux de Mélenchon et ceux de Le Pen. L’idée est que dans les circonscriptions où le candidat RN peut l’emporter, le républicains pour le vaincre. “Je fais confiance au peuple”, a déclaré Macron lors d’une visite, planifiée à l’avance, à Oradour-sur-Glane, ville martyrisée par l’Allemagne nazie à la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Le président a confiance en sa capacité à convaincre. Il estime également que les élections législatives sont différentes des élections européennes, car de nombreux électeurs profitent de ces élections au Parlement européen pour voter une sanction contre le gouvernement. Il espère que lors des élections législatives, le fond sera voté et que les Français seront conscients des conséquences de leur vote. La division de la gauche peut favoriser les candidats macronistes pour se qualifier au second tour face à un candidat du RN et, pour éviter sa victoire, obtenir le soutien des électeurs de gauche.

Trois scénarios se dessinent après les élections. La première, une nouvelle majorité macroniste, ou en coalition avec la droite modérée, qui lui permettrait de continuer à gouverner. Un autre scénario est celui d’une Assemblée nationale sans parti dominant et donc ingouvernable, à moins de construire des coalitions gouvernementales, ce qui est loin de la culture politique française. Le troisième scénario est celui d’une chambre dans laquelle le RN serait la première force et le futur premier ministre sortirait de ce groupe. Jordan Bardella, bras droit de Le Pen et lauréat des élections européennes, 28 ans et au brillant parcours, est le candidat naturel à ce poste.

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