2024-06-24 20:15:51
AGI – Que sera la France pour l’OTAN après les prochaines élections législatives ? Ce n’est pas une question secondaire, compte tenu des critiques sévères adressées par Emmanuel Macron à l’Alliance et de l’engagement proclamé par le candidat au poste de Premier ministre du Rassemblement national de ne pas remettre en cause les engagements internationaux – “il en va de notre crédibilité envers les alliés”, a-t-il déclaré. – en cas d’élection au palais de Matignon. La relation entre Macron et l’Otan n’a jamais été idyllique et a sans doute atteint son point le plus bas en 2019, lorsque le président français a dénoncé l’état de « mort cérébrale » de l’Organisation.
Mais plus récemment, il y a eu le dossier asiatique, avec le « non » de l’Elysée à l’ouverture d’un bureau de liaison au Japon qui aurait constitué la première présence significative de l’Alliance dans une région à haute tension. Le président français a clairement indiqué à plusieurs reprises qu’il préférait une défense européenne autonome au parapluie de l’OTAN. Un message qui s’adresse avant tout à l’Allemagne, mais qui, après les élections européennes et en vue des élections législatives, implique tous les partenaires européens appelés à prendre des décisions difficiles et longtemps différées en matière de sécurité et de défense.
Dans son long discours à la Sorbonne le 25 avril Macron a appelé à « une Europe puissante, qui impose le respect, qui garantit sa propre sécurité, qui a des frontières et les protège” et a également détaillé les particularités du “pilier européen au sein de l’OTAN”, fort d’un “concept stratégique” et de “capacités de défense antimissile pertinentes et permettant de frapper depuis long terme”. Des propos à peine plus sobres que ceux prononcés dans le désormais célèbre entretien avec The Economist dans lequel il évoquait “mort cérébrale de l’OTAN”.
A cette occasion, il a tout donné voix son propre pessimisme quant à l’avenir de l’organisation transatlantique. Il faut “clarifier quels sont les objectifs stratégiques” de l’Alliance, a-t-il dit, dénonçant le “manque de coordination” entre les membres. Lors du sommet de l’OTAN en Lettonie quatre ans plus tard, il s’opposera à l’idée d’ouvrir un bureau au Japon, insistant sur le fait qu’une telle expansion géographique finirait par éloigner trop le mandat de l’Alliance de sa focalisation initiale sur l’Atlantique Nord.
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