Des chiffres d’inflation décevants ont contribué à la baisse des indices boursiers européens mardi. En juin, la hausse annuelle des prix à la consommation dans la zone euro s’est élevée à 2,9 pour cent, hors énergie et produits alimentaires. L’inflation sous-jacente est restée inchangée par rapport à mai, alors que les économistes s’attendaient à une baisse à 2,8 pour cent. En avril dernier, le niveau était de 2,7 pour cent.
Le nouveau rapport de l’Institut Ifo a également suscité le pessimisme. L’indice climatique du monde des affaires allemand est tombé à 88,6 le mois dernier, contre 89,3 en mai. Une augmentation à 89,7 était attendue.
Un troisième facteur a été l’ouragan Beryl, qui a ravagé les Caraïbes. Les destructions qui en résulteront coûteront cher à un certain nombre de compagnies d’assurance, et tant Hannover Re que Münich Re ont subi une baisse de prix de 4 pour cent. Tous deux pratiquent la « réassurance », ce qui signifie que d’autres compagnies d’assurance les paient pour couvrir des sinistres inhabituellement importants, par exemple liés à des catastrophes naturelles.
En France, le tarif Michelin a baissé d’environ 4 pour cent. La direction a annoncé lundi soir que la baisse du chiffre d’affaires cette année pourrait être pire que la précédente prévision de 0 à 2 pour cent. La raison principale est que le fabricant de pneus se concentre désormais davantage sur la partie la plus lucrative du marché et laisse les Chinois s’occuper du segment bon marché. Deutsche Bank, Citigroup et UBS apprécient cette stratégie et maintiennent leur recommandation d’achat.
Par ailleurs, on peut commencer à s’interroger sur la valorisation des « actions de croissance » sans croissance. Au deuxième trimestre, Tesla a livré 443 956 voitures, soit 4,8 % de moins qu’au cours de la même période de l’année précédente. Cependant, les analystes avaient prévu une baisse à 439.000 et à 16 heures, le titre était en hausse de 9 pour cent.
Cependant, ce ne sont pas seulement les volumes de Tesla qui baissent, mais aussi le prix par véhicules – ce qui signifie que la ligne supérieure est touchée très durement. Cela a été évident au premier trimestre, lorsque les livraisons ont chuté de 8,5 pour cent, tandis que le chiffre d’affaires a diminué de 13 pour cent. L’effet sur les bénéfices a été encore plus spectaculaire, puisque le résultat par la part a été réduite de plus de moitié par rapport au premier trimestre 2023.