Le Parquet fait appel du “non” du juge Llarena à l’amnistie Puigdemont

2024-07-05 21:04:39

Le Parquet a formellement fait appel du refus du magistrat de la Cour suprême Pablo Llarena d’appliquer la loi d’amnistie à l’ancien président Carles Puigdemont car, croit-il, il n’y avait aucune intention de s’enrichir personnellement ni de nuire aux intérêts financiers de l’Union européenne.

Ce sont ces deux raisons qui ont été invoquées par le juge pour refuser sa grâce, profitant ainsi de la paire d’hypothèses que constituent les exceptions dans lesquelles le détournement de fonds dont est accusé le leader indépendantiste fugitif pour son rôle dans le “procés” ne peut être amnistié.

La base juridique de l’appel est de nier catégoriquement que l’utilisation de l’argent public de l’administration catalane présidée par Puigdemont pour organiser le 1-O ait eu pour “objectif d’enrichir son propre patrimoine” ou “sa fortune personnelle” de l’ancien président.

Le parquet défend, en ce sens, qu’il n’est pas prouvé que le détournement de fonds, qu’il ne nie pas, ait eu lieu avec une “intention superposée et délibérée de s’enrichir personnellement” puisque, soulignent-ils, l’argent public a été irrégulièrement utilisé pour payer le consultation illégale du “procés” et propagande préalable de la nomination par la Generalitat.

“Mais si tel avait été le cas, s’ils avaient financé avec leur fortune personnelle les dépenses liées au processus d’indépendance, le délit de détournement de fonds pour lequel ils sont poursuivis et pour lequel d’autres personnes ont été condamnées n’existerait pas et il n’y aurait pas il ne faut pas parler d’éventuels crimes de ce genre”, soulignent les procureurs dans le recours écrit auquel LA RAZÓN a eu accès, faisant allusion au fait que, si l’on suit la justification de Llarena pour refuser l’amnistie à Puigdemont, ils auraient dû alternativement payer les frais des événements de 2017. de sa propre poche.

Concernant le fait que des fonds communautaires aient été utilisés à cette fin, ils soutiennent que “rien ne prouve que les capitaux dépensés pour la réalisation du référendum provenaient” totalement ou partiellement des ressources financières de l’Union européenne, ni qu’il y ait eu un “effet néfaste”. “effet.” pour les intérêts économiques de Bruxelles.

Le ministère public expose ainsi dans son appel à la réforme la “divergence” avec les critères du juge, estimant que “cela n’est pas conforme à la loi”.

La demande judiciaire visant à ce que Puigdemont bénéficie de l’amnistie inclut également l’ancien conseiller catalan Toni Comín, également en fuite en Belgique, et le désormais député néo-convergent – absent – du nouveau Parlement Lluís Puig, qui est également hors d’Espagne pour éviter les conséquences juridiques de la contestation souveraine.

De même, le Parquet exige qu’avec l’application de la loi d’amnistie, les mandats d’arrêt nationaux qui restent actifs contre les trois accusés expirent.

L’appel porte la signature de la lieutenante du procureur général de la Cour suprême, María Ángeles Sánchez Conde, et du procureur pénal principal, Joaquín Sánchez-Covisa, et est subsidiaire à l’appel.

Ce premier appel devra donc être résolu par le juge Llarena lui-même, mais le cas prévisible qui lui arrivera ira à la Chambre de la Cour Suprême chargée des appels.

Pareil pour Junqueras

De même, ces deux procureurs ont demandé à la Chambre Pénale du TS, par un autre appel, de réanalyser les faits et, comme ils le demandent, Oriol Junqueras, condamné comme vice-président de la Generalitat du “procés”, soit davantage bénéficiaire de l’amnistie. Law, ainsi que Raül Romeva, Jordi Turull et Dolors Bassa.

Le ministère public défend que le détournement pour lequel ils ont été condamnés n’a pas porté atteinte aux intérêts de l’UE parce que “tous les fonds détournés appartenaient à la Generalitat” et que ces quatre impliqués dans la contestation de l’indépendance “n’avaient pas l’intention de faire sécession” de la Catalogne.

Ce n’est que dans ce cas-là, selon les critères du parquet, qu’il serait possible de conclure qu’« il y aurait eu un impact sur les intérêts financiers » de l’Union européenne « si l’indépendance de la Catalogne avait été réalisée avec succès » et qu’ils auraient pu ont par conséquent connu, à Bruxelles, “une diminution de leurs revenus”.

Bref, le ministère public demande également l’abandon des poursuites pénales – avec le libre classement des poursuites – par 1-O pour ces leaders indépendantistes car, de toute façon, ces actes exigent que “rien n’ait été instruit à leur sujet, rien a fait l’objet d’une accusation, d’une condamnation”.

Et, de même, qu’ils ont été « qualifiés » de délits portant atteinte aux intérêts économiques de l’UE et « il est incontestable que cela n’arrivera pas ».

Les deux ressources, de toute façon, seront stériles dans leur objectif devant la Haute Cour et on s’attend à ce que l’affaire aboutisse devant la Cour Constitutionnelle, qui sera le tribunal qui assumera en fin de compte la décision de savoir si elle est ou non Il est possible d’amnistier les hommes politiques catalans qui ont réalisé le “procés” il y a six ans.



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