L’intérêt électoral en France augmente en raison de la lutte entre la gauche et l’extrême droite

2024-07-07 15:22:57

dimanche 7 juillet 2024, 12h49

Les Français semblent plus mobilisés au second tour des législatives qu’au premier, conscients de l’enjeu de ces élections, où l’extrême droite pourrait arriver au pouvoir pour la première fois sous la Ve République si elle finit comme le parti avec le plus de sièges à l’Assemblée nationale.

Le taux de participation à midi à ce second tour était de 26,63 %, soit sept points de plus qu’en 2022, année où 18,99 % des Français avaient voté en même temps. Il est également légèrement supérieur de huit dixièmes par rapport au rendement de la semaine dernière.

Il s’agit du taux de participation le plus élevé enregistré à un second tour des élections législatives depuis 1981, marquées par le retour de la gauche au pouvoir. Cette année-là, à la même époque, la participation était de 28,3 %.

Les départements dans lesquels le plus de voix ont été votées jusqu’à présent sont les Bouches-du-Rhône (34,59%), la Corrèze (33,88%) et le Cantal (33,48%), tandis que la Seine-Saint-Denis (12,77%) est celle où les Français ont obtenu le plus de votes. c’est celui qui s’est le moins mobilisé ce matin.

Au premier tour, la participation était de 25,90% le 30 juin à midi. A la fin du jour du scrutin, la participation s’est élevée à 66,71%, le plus haut depuis 1997.

Le président français Emmanuel Macron a voté avec son épouse Brigitte peu avant 12h30 au Touquet-Paris-Plage (nord de la France), où le couple présidentiel possède une maison ayant appartenu à la famille de son épouse. Macron devrait rentrer à Paris à six heures de l’après-midi pour suivre le décompte électoral depuis l’Elysée.

Le Premier ministre Gabriel Attal a voté ce matin à Vanves (banlieue parisienne), l’ancien président socialiste François Hollande à Tulle (centre de la France) et l’ancienne Première ministre Élisabeth Borne dans le Calvados.

La leader d’extrême droite Marine Le Pen n’aura pas à se rendre aux urnes aujourd’hui, puisqu’elle a été réélue députée dès le premier tour dans sa circonscription électorale. Jordan Bardella, dauphin de Le Pen et candidat d’extrême droite au poste de Premier ministre, ne se rendra pas non plus aux urnes. Dans la circonscription de Bardella, à Altos de Sena, un député macroniste a été élu dès le premier tour.

Sur les 577 sièges en jeu lors de ces élections, 76 députés ont déjà été élus directement dès le premier tour. Aujourd’hui, 501 sièges sont en jeu au second tour. Il y a 409 duels, 90 triangulaires (trois candidats qualifiés) et une simple quadrangulaire (quatre candidats) en Vendée.

Les Français pourront voter jusqu’à 18 heures dans la plupart des communes et jusqu’à 20 heures dans les grandes villes, comme Paris. Dès lors, les prévisions de voix pour le second tour seront connues. Le parti de Marine Le Pen a été le plus voté au premier tour avec 33,14% des suffrages, suivi de l’Alliance de gauche (27,99%), de la coalition présidentielle (20,04%) et des Républicains (10,74%).

Reste à savoir si au second tour le Rassemblement national, le parti d’extrême droite de Marine Le Pen, obtiendra le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale et s’il obtiendra la majorité absolue ou relative. Le front républicain contre l’extrême droite, constitué entre les deux tours, espère pouvoir arrêter Le Pen et Bardella aux urnes.

Ce n’est pas en vain qu’il s’agit d’un appel historique qui peut marquer un nouveau cycle pour la France, avec l’extrême droite dans l’Exécutif et la possibilité d’un gouvernement de cohabitation avec la présidence d’Emmanuel Macron. Mais cela représente également un signal pour Bruxelles que quelque chose se passe sur le vaste territoire de l’Union européenne. La France est le deuxième moteur d’une UE où l’avancée de l’extrême droite est perceptible chez près d’une douzaine de partenaires communautaires et a été palpable lors des dernières élections au Parlement européen.

Toutes les prévisions pointent vers l’émergence du Rassemblement national, la formation dirigée par Marine Le Pen et qui présente Jordan Bardella comme son principal candidat. Certains analystes affirment dans leurs derniers articles que, quoi qu’il arrive, le parti d’extrême droite a déjà dépassé toutes ses limites antérieures. S’il obtient la majorité absolue de 289 députés, ce qui est très douteux, ce sera une victoire historique et un bouleversement profond et radical de la politique française. Mais s’il n’arrive pas, tout indique qu’il aura un pouvoir dont il n’a jamais eu auparavant et, peut-être, la clé de l’Exécutif.

Cependant, cette éventualité continue d’inquiéter de nombreux dirigeants et dirigeants du centrisme et de gauche. L’eurodéputé PS-Place Publique Raphaël Glucksmann s’est demandé cette semaine si “nous voulons ou non que la famille Le Pen gouverne notre pays” et a ajouté : “Le chaos, c’est la victoire du Rassemblement national, pas l’absence de majorité à l’Assemblée nationale”. Ce dimanche, le Gouvernement a interdit à Paris une manifestation convoquée par des organisations antifascistes devant le siège du parti lepéniste.

Les bureaux de vote fermeront entre 18 heures et 20 heures, selon l’endroit où ils se trouvent, et de là émergeront les premiers bureaux de vote à la sortie des urnes. La France n’annonce généralement le résultat final que le lendemain matin, mais les estimations et les décomptes nocturnes peuvent offrir un aperçu de la nouvelle carte politique française à mesure que l’aube avance.

Les partis politiques ne seront pas les seuls à suivre ce décompte de près. Les commerçants de villes comme Paris, Nice, Lyon et Marseille reconnaissent leur crainte de manifestations violentes de groupes d’extrême droite ou d’ultra-gauche après la fermeture des écoles. Le ministère de l’Intérieur a affecté un contingent spécial de 30 000 gendarmes pour maintenir l’ordre, dans un dispositif inédit qui se poursuivra la semaine prochaine. Aujourd’hui dimanche, des centaines de commerces ont leurs fenêtres recouvertes de panneaux de bois pour éviter d’être la cible de violences en cas d’émeutes. Jusqu’à deux heures de l’après-midi, la normalité était absolue et il n’y a eu aucun incident notable.



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