Influenceurs au Championnat d’Europe de Football : Aux panneaux publicitaires !

2024-07-07 17:51:00

L’association de fans « Our Curve » critique les influenceurs. Ils se font passer pour des fans et font des affaires. Mais sont-ils les principaux opposants ?

Fan ou faux ? L’influenceuse Ivana Knöll au tour préliminaire du Championnat d’Europe de Leipzig entre la Croatie et l’Italie Photo : Lasse Lagoni/Gonzales Photo/picture alliance

Comme chacun le sait, plus de 80 millions de personnes en Allemagne deviennent entraîneurs nationaux lors des grands événements du football. Les entreprises de toutes sortes savent comment utiliser à leur propre profit le battage médiatique autour du Championnat d’Europe de football en cours. Les sponsors de cette année incluent Visit Qatar, la société chinoise AliExpress ou Deutsche Bahn. Mais ce ne sont pas seulement les panneaux LED, les maillots et les bouteilles de boissons qui servent d’espace publicitaire : les influenceurs reçoivent régulièrement des billets sponsorisés pour des matchs. En échange, ils publient des blogs vidéo, appelés vlogs, et des Tiktoks depuis le stade, se mêlent aux supporters et, souvent en passant, font la promotion des produits de leurs sponsors.

L’association de fans « Our Curve » critique désormais l’agence de presse allemande à ce sujet. L’argument : les influenceurs retireraient les places aux « vrais fans » qui auraient du mal à obtenir des billets. Thomas Kessen, porte-parole de l’association des supporters, appelle à une séparation claire entre les personnes qui visitent le stade pour des raisons professionnelles et les vrais supporters. Il suggère qu’à l’avenir, les influenceurs prennent place dans la tribune de la presse.

Pour les utilisateurs d’Instagram et les fans de football, le travail des influenceurs n’est souvent pas transparent. « ViscaBarca » compte près de 1,9 million de followers sur YouTube. Jusqu’à présent, il a assisté à neuf matchs du Championnat d’Europe, s’est filmé, a interviewé des supporters et a produit des vlogs divertissants qui transmettent un peu l’ambiance du stade. Le jeune homme se mêle aux supporters, coiffé d’une casquette et d’un maillot de l’Allemagne. Les fans se tiennent autour de lui dans la même tenue – il est impossible de dire qui est ici en privé et qui est censé augmenter la portée de ses partenaires publicitaires.

En effet, contrairement à Instagram ou YouTube, la publicité des influenceurs dans le stade ne doit pas encore être étiquetée. Il est également problématique que l’influenceur ne précise pas comment il a obtenu les billets. Il fait le lien entre l’entreprise de location de matériel technologique « Grover » dans ses vidéos et fait la publicité du constructeur de camping-cars « Carado » sur Instagram. On ne sait pas vraiment quel fabricant paie quoi et quelle contrepartie « ViscaBarca » lui offre.

Profiteurs en arrière-plan

D’autres influenceurs sont au moins plus ouverts avec leurs sponsors : « EliasN97 », qui a une large portée sur Twitch, remercie ses sponsors de billets Adidas et Prime Video Sports pour les billets via une publication Instagram. On peut encore se demander si les supporters présents dans le stade peuvent reconnaître que le jeune homme est payé pour s’asseoir dans les tribunes et arborer un maillot Adidas.

Néanmoins, une place pour les influenceurs dans la tribune de la presse ne serait pas la bonne chose – car ils ne font pas, loin de là, un reportage neutre. Que diriez-vous de le placer à côté ou derrière les panneaux publicitaires, car les influenceurs ne sont-ils pas exactement cela : des panneaux publicitaires vivants ? Une étiquette similaire à celle d’Instagram pourrait également être envisagée : un T-shirt qui dit « publicité payante », par exemple.

Dans le même temps, la question se pose : les influenceurs sont-ils vraiment les principaux adversaires des fans de football ? L’UEFA profite particulièrement des Championnats d’Europe. La Fédération européenne de football s’attend à des bénéfices de plus d’un milliard d’euros. Les supporters, en revanche, doivent dépenser de grosses sommes d’argent pour assister aux matchs dans le stade : pour assister à la finale à Berlin, ils doivent débourser entre 95 et 1 000 euros.

On comprend quand même que leur mécontentement se concentre sur les influenceurs, après tout, la visibilité fait partie de leur description de poste. Le fait que des responsables du football comme Aleksander Ceferin collectent des sommes d’argent galactiques fait toujours sensation. Cependant, le président de l’UEFA ne publie aucun vlog ni aucune photo révélatrice du stade, mais reste plutôt en arrière-plan.

En parlant d’images révélatrices : l’une des influenceuses EM les plus connues s’appelle Ivana Knöll, qui s’appelle « knolldoll » sur Instagram. L’ancienne « Miss Croatie » a assisté à tous les matchs du Championnat d’Europe de l’équipe en tant que fan de l’équipe nationale croate. Elle attire l’attention pour ses robes et jupes moulantes à carreaux rouges et blancs. Elle ne précise pas non plus si ses billets sont sponsorisés et si oui, par qui. De nombreuses personnes critiquent l’influenceuse sur Instagram, un utilisateur la décrit comme « plus fausse que le Père Noël », d’autres la qualifient de « répugnante et discutable ». Les critiques sur les actions des influenceurs sont compréhensibles, mais les commentaires misogynes sur leur apparence ne le sont pas.



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