FEQ : communion punk-rock avec Rise Against et The Offspring | Festival d’été de Québec

Pour sa carte punk-rock, le Festival d’été a misé sur deux têtes d’affiche plutôt qu’une sur les plaines d’Abraham dimanche, confiant la soirée aux vétérans de The Offspring et à leurs collègues de Rise Against. Ce qui a semblé doublement satisfaire les amateurs du genre!

Au lieu d’une première partie d’une heure et d’un concert principal d’une heure trente, ce sont donc à deux prestations d’une heure quinze auxquelles ont eu droit ces derniers.

La proposition du groupe de Bryan « Dexter » Holland ne s’est pas avérée moindre pour autant, bien au contraire.

Sur le plan de la production, les vieux routiers de The Offspring n’ont pas lésiné sur les moyens, avec leur visuel de bandes dessinées aux couleurs fluo et le traitement graphique apporté aux images en direct.

The Offspring joue la pièce « All I Want ».

Musicalement, la formation semble avoir subi un coup de jeunesse avec l’arrivée de Brandon Pertzborn dans l’alignement, il y a de cela un an.

L’ancien batteur de Suicidal Tendencies et de Marilyn Manson, avec son jeu agile, rapide et régulier, offre un cadre rigide aux hymnes accrocheurs des Californiens, sans pour autant en sacrifier la musicalité.

Il n’a d’ailleurs pas mis de temps à mettre son empreinte sur cette performance, alors que le groupe ouvrait avec Venir jouerun titre de l’album phare de 1994, Fracasserqui célèbre ses 30 ans, cette année.

Ce ne serait que le premier des nombreux succès de son répertoire que le groupe allait servir avec les Pourquoi ne trouves-tu pas un emploi ?, Jolie volée, Les enfants ne vont pas bien et Amour proprecomme feu d’artifice final.

Une foule pendant un concert.

L’ambiance était survoltée parmi les festivaliers.

En grande forme, Dexter et son comparse de toujours, le guitariste Kevin « Noodles » Wasserman, ont traversé leur programme, qui se concentrait sur les albums Fracasser et Américaine (1998), avec un plaisir contagieux. Ils se sont aussi permis de revisiter deux classiques d’époques très différentes, avec Dans la salle du roi de la montagne, du compositeur norvégien Edvard Grieg, et Blitzkrieg Bop, des Ramones.

Soufflés par l’impressionnante marée humaine qui s’étendait devant eux, ils n’ont pas manqué de dire comment il trouvait ce spectacle fabuleux, Noodles insistant même pour dire qu’il s’agissait de la « meilleure soirée de leur vie »!

Eh bien, c’est ce que semblaient aussi penser les nombreux inconditionnels du groupe réunis sur les Plaines!

Rise Against en terrain familier

Le sondage à main levée effectué par le chanteur de Rise Against, Tim McIlrath, auprès des spectateurs était révélateur : très peu d’entre eux n’avaient jamais vu le quatuor de Chicago en spectacle.

Il faut dire qu’il visite régulièrement Québec depuis 24 ans, comme l’a fait remarquer à juste titre le leader du groupe, dont le premier passage s’était déroulé à l’occasion du défunt SnoJam.

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Rise Against se produit régulièrement à Québec depuis 24 ans.

La formation constituée de McIlrath, du guitariste Zach Blair, du bassiste Joe Principe et du batteur Brandon Barnes se retrouvait donc en terrain connu sur les Plaines samedi. Connu et conquis.

C’est probablement ce qui explique un programme musical pour connaisseurs constitué essentiellement de pièces de leurs albums Le chant des sirènes de la contre-culture (2004), Le Souffrant et le Témoin (2006) et Appel à la raison (2008), couvrant la période où le groupe est sorti de la marge.

Pour briser la glace, Rise Against a toutefois choisi d’interpréter Satelliteune pièce de 2011 dont le vidéoclip a été tourné à Québec et pour laquelle McIlrath a chanté à travers un porte-voix. amusant?”,”text”:”Êtes-vous venus pour avoir du fun?”}}”>Êtes-vous venus pour avoir du amusant? a lancé le chanteur et guitariste à la foule, avec sa voix distorsionnée, à la recherche d’une confirmation. Nous sommes Rise Against et nous sommes de Chicago! a-t-il poursuivi pour toute introduction.

Tim McIlrath utilisant un porte-voix.

Tim McIlrath a utilisé un porte-voix pour la pièce « Satellite ».

Armé de sa Gibson SG, McIlrath s’est ensuite lancé dans une séquence de cinq chansons, dont quatre étaient tirées de Le Souffrant et le Témoin – Sous le Couteau, Survivre, Ça vaut la peine de mourir pour et Le bien qui n’a pas été fait –, un bel échantillon du punk-rock mélodique de la formation, avec ses changements de tempo et d’ambiances.

Après deux titres un peu plus récents, la bande de Tim McIlrath s’est retirée afin de laisser place au chanteur et à sa guitare acoustique pour les très belles ballades Héro de guerre et Balancez la vie loinau cours desquelles des spectateurs ont joint leur voix à la sienne.

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Le leader de Rise Against n’a pas ménagé les interactions avec la foule.

Tout le long de la soirée, McIlrath n’a d’ailleurs pas ménagé ses interactions avec la foule, remerciant même cette dernière d’avoir été là pour le groupe pendant toute ces années.

La prestation s’est terminée en force avec l’incontournable La prière du réfugié, Tout donner et Sauveurainsi qu’une bonne dose de Commentaires. Seule ombre au tableau, une sonorisation défaillante aura empêché d’apprécier à sa juste valeur la solide offrande de Rise Against.

Une foule.

Des inconditionnels de Rise Against ont affiché leurs couleurs.

Soyez votre propre animal de compagnie : adopté !

Quand Be Your Own Pet a fermé les livres après la parution de son deuxième album, Devenir maladroiten 2008, les membres du quatuor originaire de Nashville ne pensaient jamais ressusciter un jour leur groupe né sur les bancs d’école, mais encensé par des magazines spécialisés comme Fourche et NME.

C’est à l’initiative de Jack White, qui leur a demandé d’ouvrir pour deux de ses spectacles en 2021, que la formation s’est replongée dans son matériel passé et s’est remis à l’écriture pour accoucher d’un troisième album, maman14 ans plus tard.

Be Your Own Pet sur la scène des Plaines.

Be Your Own Pet joue la pièce « Handgrenade ».

Aujourd’hui dans la trentaine, les membres du groupe formé de la chanteuse Jemina Pearl, du guitariste Jonas Stein, du bassiste Nathan Vasquez et du batteur John Eatherly ont attaqué la scène des Plaines samedi soir avec la même fougue adolescente qui caractérisait leurs débuts.

Armés de leur rock garage assumé et de cette attitude punk qui a fait leur marque de commerce, ils ont mitraillé la dizaine de titres au programme, sans autre discours ni introduction.

Une chanteuse au micro.

La chanteuse Jemina Pearl a fait étalage de son énergie débordante sur scène.

Menée par la charismatique leader Pearl, la formation a amorcé sa prestation avec trois pièces de son récent album, les Bon temps!, Grenade et Adorer le fouetqui montrent qu’ils n’ont rien perdu de leur irrévérence.

Puis s’est ensuite amorcé un périple dans le passé, avec trois pièces de 2008, dont la mémorable Trou noirpuis plus loin dans le temps avec Les filles à la téléune pièce parue en 2005, soit un an avant la sortie de leur premier album, un homonyme.

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Be Your Own Pet a ouvert son spectacle avec trois titres récents.

Leur prestation incendiaire s’est conclue avec Vélo Vélo, tu es mon vélojustement un titre de leur premier album, puis une reprise de The Damned, Propre, propre, propre… et ils étaient partis! Toute une dégaine! On en aurait pris encore plus!

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