Couvre-feu national après de violentes émeutes étudiantes

Couvre-feu national après de violentes émeutes étudiantes

Publié le 19/07/2024 à 22h00

La crise au Bangladesh continue.

Le bilan des manifestations étudiantes s’élève à 100 morts et environ 1 000 personnes ont été blessées.

Les autorités ont désormais annoncé un couvre-feu national et ont fait appel aux forces militaires pour mettre fin aux scènes de violence dans les rues du pays.

Les étudiants ont incendié les bâtiments du gouvernement et de la police, ont pris d’assaut la chaîne de télévision majestueuse et ont frappé la police avec des briques et des bâtons de bambou.

Depuis le début de la semaine, la violence s’est intensifiée au Bangladesh, où les étudiants réclament de nouvelles lois sur l’emploi dans le secteur public du pays.

Vendredi, le Premier ministre Sheikh Hasina a décrété un couvre-feu national pour maîtriser les manifestations étudiantes.

– Le gouvernement a décidé d’imposer un couvre-feu et de déployer l’armée pour aider les autorités civiles, a déclaré à l’AFP le secrétaire de presse de Hasina, Nayeemul Islam Khan.

Prison prise d’assaut

Plus tôt vendredi, les manifestants ont pris d’assaut une prison du district de Narsingdi au Bangladesh.

Puis des centaines de prisonniers ont été libérés, avant que les étudiants n’incendient le bâtiment, rapporte l’AFP.

– Nos manifestations vont se poursuivre, a déclaré à l’agence de presse le manifestant Sarwar Tushar.

Avant le couvre-feu de vendredi, le gouvernement avait également fermé les écoles et les universités. Ceci après que les autorités ont fermé Internet dans presque tout le pays.

L’exigence : de nouvelles règles

Ruhul Kabir Rizvi Ahmed, du principal parti d’opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP), a été arrêté par la police.

Kabir Rizvi Ahmed est soupçonné de « centaines de crimes », selon la police.

Les affrontements entre policiers et étudiants se sont étendus à au moins 26 régions du pays.

Début juillet déjà, les manifestations ont commencé à avoir lieu. Cette semaine encore, les revendications des étudiants ont dégénéré en scènes de violence.

La colère des étudiants est dirigée contre les règles d’emploi des autorités, qui reposent actuellement sur un système de quotas – où environ la moitié des emplois sont attribués à des proches d’anciens combattants de la guerre de libération de 1971.

L’exigence est que l’emploi doit être basé sur le mérite.

Le bilan des morts s’alourdit

Vendredi, les hôpitaux locaux ont annoncé que le bilan s’élevait à 105 personnes, rapporte l’AFP.

Selon des sources hospitalières, la moitié des décès ont été provoqués par des tirs de la police sur des manifestants.

Mercredi déjà, Hasina avait commenté l’escalade de la violence.

Elle a ensuite déclaré que ceux qui ont causé les décès liés aux manifestations seront punis. Quelle que soit l’affiliation politique.

– Je ferai en sorte que ceux qui sont coupables de meurtre, de pillage et de violence – quels qu’ils soient – soient punis de manière appropriée, a déclaré Hasina dans un discours télévisé à la nation.

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.