2024-08-03 18:50:35
Le Covid-19 fait la une des journaux. Plusieurs pays ont annoncé une augmentation des cas et le président américain Joe Biden a été testé positif au SARS-CoV-2. Plusieurs de mes patients ont également été testés positifs au virus. Le dernier variant, KP.3, semble prendre le dessus et provoque une recrudescence des cas. Devons-nous nous inquiéter et que pouvons-nous faire pour nous protéger et protéger nos proches ?
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La plupart des personnes infectées par le SARS-CoV-2 qui sont asymptomatiques ou qui ne présentent que des symptômes légers de la Covid-19 n’auront pas besoin de traitement antiviral. Le repos et les soins de soutien sont recommandés pour une guérison plus rapide, et l’isolement peut être interrompu une fois que le patient n’a plus de fièvre depuis au moins 24 heures.
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Les personnes à haut risque d’hospitalisation peuvent bénéficier d’un traitement antiviral. Il s’agit notamment des personnes âgées de plus de 65 ans, ainsi que de celles qui présentent des comorbidités importantes comme une maladie cardiaque, le diabète ou une maladie pulmonaire. Le médicament de choix pour réduire le risque d’hospitalisation dans ces populations à risque est le nirmarelvir-ritonavir, également connu sous le nom de Paxlovid. Le Paxlovid doit être pris dans les cinq jours suivant le début des symptômes, deux fois par jour par voie orale pendant cinq jours. Le remdesivir peut également être utilisé pour réduire le risque de maladie grave et peut être commencé jusqu’à sept jours après le début des symptômes. Malheureusement, le remdesivir n’est disponible que pour une utilisation intraveineuse et doit être administré sous stricte surveillance médicale. Il est administré pendant trois jours lorsqu’il est utilisé à cette fin. Le molnupiravir est beaucoup moins efficace que le Paxlovid ou le remdesivir, mais peut être administré pour réduire le risque de maladie grave si aucun des deux médicaments n’est disponible. Comme le Paxlovid, il doit être commencé dans les cinq jours suivant les symptômes et est administré toutes les 12 heures par voie orale pendant cinq jours. Ne prenez aucun antiviral contre le Covid-19, sauf indication contraire de votre médecin.
Les patients hospitalisés sont beaucoup plus compliqués à gérer que les patients externes et les médicaments que nous utilisons, en plus des antiviraux, peuvent inclure des immunomodulateurs tels que les stéroïdes et les anticorps monoclonaux. Des combinaisons de ces médicaments peuvent être utilisées en fonction du niveau d’oxygène nécessaire et du mode d’assistance respiratoire. Une forme grave de Covid-19 peut néanmoins être mortelle ou entraîner une hospitalisation prolongée. Il est donc essentiel de reconnaître précocement la Covid-19 et d’intervenir rapidement auprès des populations à risque pour éviter une issue défavorable.
Existe-t-il un risque qu’un nouveau variant mortel du SARS-CoV-2, échappant à la protection des vaccins contre les formes graves de la maladie, se développe ? C’est toujours une possibilité puisque le virus continue d’évoluer, mais c’est peu probable étant donné la circulation persistante de différents variants dans la communauté. L’infection en cours dans une partie de la population continue de renforcer l’immunité contre les nouveaux variants, en particulier chez les personnes entièrement vaccinées. Cette immunité hybride qui en résulte s’est avérée beaucoup plus puissante que l’immunité purement naturelle ou induite par un vaccin. De plus, les diagnostics largement disponibles permettent de reconnaître et d’atténuer précocement l’infection par le Covid-19, qui peut ensuite être traitée avec des antiviraux si nécessaire. Enfin, la surveillance vigilante des services de santé de chaque pays et de l’OMS suit attentivement l’évolution des nouveaux variants et peut rapidement signaler des pics inhabituels de mortalité et de morbidité.
En attendant, de nouveaux traitements sont testés et font l’objet d’essais cliniques. Heureusement, il existe actuellement peu de résistance à nos antiviraux. Comme pour la plupart des micro-organismes à évolution rapide, le développement d’une résistance n’est pas une question de savoir si cela se produira, mais quand cela se produira. Espérons que nous aurons encore plus d’options dans notre arsenal lorsque ce moment viendra. Les leçons que nous avons tirées de la pandémie devraient également être appliquées à d’autres agents pathogènes à potentiel pandémique, en particulier la grippe, qui est en augmentation. Dernier point, mais non le moindre, les interventions non pharmacologiques restent des armes puissantes qui peuvent être rapidement déployées quelle que soit la variante ou la souche du virus. Il s’agit notamment du masque chirurgical toujours fiable qui devrait toujours être utilisé par la population vulnérable lorsque les cas sont élevés, ainsi que des mesures standard telles que l’isolement approprié qui peuvent aider à arrêter la propagation de l’infection. Tant que nous continuerons à traiter la COVID-19 avec la vigilance appropriée, son risque potentiel pour la santé publique restera faible dans un avenir prévisible.
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