Les marchés européens ont ouvert en forte baisse, le sentiment d’aversion au risque continuant de prévaloir après les ventes intenses de la séance asiatique de lundi.
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L’indice français CAC 40 a chuté de 2,78%, le DAX allemand a chuté de 2,84%, tandis que le FTSE 100 a ouvert en baisse de 2,19% lundi matin.
Cependant, l’euro s’est renforcé face à la plupart des autres grandes devises, l’EUR/USD ayant bondi de 2 % depuis vendredi dernier, car il est considéré comme une monnaie refuge.
Les marchés boursiers japonais ont enregistré des baisses importantes, allant jusqu’à 10% lundi, prolongeant les fortes baisses qui ont suivi la hausse des taux de la Banque du Japon la semaine dernière. Le yen a atteint son plus haut niveau depuis le 3 janvier.
Les marchés sont en proie à des mouvements de panique en raison de la faiblesse des données économiques aux États-Unis, tandis que la Réserve fédérale (Fed) reste réticente à baisser ses taux d’intérêt. Les investisseurs craignent que la Fed ne soit trop lente à assouplir sa politique monétaire pour éviter une récession économique. À Wall Street, les trois futures de référence sont en forte baisse, ce qui laisse présager une nouvelle baisse à l’ouverture des marchés américains aujourd’hui. Les futures du Nasdaq, très axés sur les valeurs technologiques, ont notamment plongé de 5 %.
Les actifs refuges, notamment l’or, le yen japonais, l’euro et les obligations d’État, ont grimpé, les investisseurs se ruant vers des destinations plus sûres. En outre, l’indice de volatilité CBOE (VIX), indicateur de la peur, a grimpé de 26 % pour dépasser les 23, le niveau le plus élevé observé depuis mars 2023.
La débâcle du marché japonais se répercute à l’échelle mondiale
Les deux indices japonais de référence, le Nikkei 225 et le Topix, ont chuté de plus de 10 %, les poussant tous deux en territoire baissier, défini par une baisse de 20 % par rapport aux sommets récents. Ce krach boursier fait suite aux hausses de taux de la Banque du Japon (BOJ) et à de nouvelles mesures visant à mettre fin au programme d’achat d’obligations. Ces mesures ont conduit à une appréciation significative du yen japonais, les opérations de portage du yen contre d’autres devises ayant été inversées.
En outre, la hausse des taux d’intérêt a suscité des inquiétudes quant à la possibilité que les entreprises japonaises, dont beaucoup sont fortement endettées, aient du mal à maintenir leurs activités. Les investisseurs ont vendu leurs avoirs en bourse et converti leurs liquidités en yens, anticipant des rendements plus élevés grâce à la hausse des taux d’intérêt.
Le yen s’est renforcé de 7% face au dollar américain, atteignant son plus haut niveau depuis janvier, le taux de change USD/JPY passant de 154 à seulement 142,66 à 7h40 CEST.
Les ventes massives sur les marchés boursiers japonais ont eu des répercussions sur d’autres marchés régionaux en raison des importantes participations du gouvernement japonais à l’étranger, en particulier à Wall Street.
Les rendements des obligations d’État chutent, l’or grimpe en flèche, le Bitcoin dégringole
Les rendements des obligations d’État mondiales ont fortement baissé en raison du sentiment d’aversion au risque qui prévaut, les obligations étant généralement considérées comme une valeur refuge en période de crise. Les rendements obligataires évoluent en sens inverse des prix des obligations. L’indicateur avancé, le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans, a chuté à 3,75 %, son plus bas niveau depuis juin 2023. En Asie, le rendement des obligations d’État japonaises à 10 ans a chuté de 14 points de base pour atteindre son plus bas niveau en quatre mois, à 0,8 %.
Les principales obligations d’État européennes pourraient être confrontées à une tendance similaire, les prix des Bunds allemands et des Gilts britanniques subissant une pression à la hausse.
Le cours de l’or a atteint un niveau historiquement élevé, le métal précieux étant également considéré comme un actif refuge traditionnel. Les contrats à terme sur l’or au Comex ont augmenté de 0,73% à 2 487 dollars (2 275 euros) l’once, à seulement 0,7% du sommet historique enregistré en juillet.
A l’inverse, le bitcoin a été vendu, reflétant son statut d’actif plus risqué. La plus grande cryptomonnaie a perdu 18% depuis vendredi, atteignant 53 400 $ (49 043 €) à 7h40 CEST.
2024-08-05 12:13:14
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