2024-08-05 19:00:15
TAIPEI, Taiwan — Le gouvernement taïwanais a appelé lundi les autorités françaises à enquêter sur un incident survenu lors de la finale de double masculin de badminton des Jeux olympiques de Paris contre la Chine, lorsqu’une supportrice taïwanaise s’est fait arracher des mains et déchirer sa pancarte sur laquelle était écrit “Allons-y Taiwan”.
Le ministère taïwanais des Affaires étrangères a qualifié cet incident de violent et contraire aux valeurs olympiques d’amitié et de respect. Une serviette portant un message similaire a également été volée à un supporter pendant le match, au cours duquel les Taïwanais Lee Yang et Wang Chi-Lin ont battu les Chinois Liang Wei Keng et Wang Chang pour remporter l’or.
La Fédération mondiale de badminton n’a pas immédiatement répondu à un message demandant un commentaire sur la situation.
Interrogé sur l’incident, Mark Adams, porte-parole du Comité international olympique, a cité l’accord de 1981 prévoyant la participation de Taïwan sous le nom de Taipei chinois.
« Il y a des règles très claires », a déclaré Adams lors de la conférence de presse quotidienne du CIO à Paris. « Les banderoles ne sont pas autorisées. On voit comment cela peut conduire à se dire : ‘Si c’est autorisé, pourquoi pas ça ?’ ». C’est pourquoi les règles sont très strictes. Nous devons essayer de réunir 206 comités olympiques nationaux en un seul endroit. C’est une tâche assez difficile. »
La Chine revendique Taïwan comme son propre territoire, qu’elle pourrait annexer par la force si nécessaire, et rejette toute manifestation de l’identité indépendante de l’île. Des étudiants chinois et des agents secrets vivant à l’étranger sont fréquemment déployés pour perturber le soutien à Taïwan, à Hong Kong, au Tibet et à la région traditionnellement musulmane du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays, selon l’ambassadeur de facto de Taïwan en France, Wu Chih-chung.
La Chine soumet en permanence Taïwan à un isolement politique et à des menaces militaires. L’île n’est autorisée à participer aux Jeux olympiques et autres compétitions internationales que sous le nom de Taipei chinois. Elle ne peut pas arborer son propre drapeau ni jouer son hymne national.
Malgré cela, les supporters taïwanais présents au match ont chanté l’hymne lors de la cérémonie de remise des médailles, provoquant une énorme vague de soutien en ligne et dans les médias locaux.
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