Le choix de Kamala Harris pour le poste de vice-présidente se limite à Walz et Shapiro, selon des sources

Le choix de Kamala Harris pour le poste de vice-présidente se limite à Walz et Shapiro, selon des sources

Par Nandita Bose et Andrea Shalal, Reuters

La vice-présidente Kamala Harris s’exprimant lors de la 60e édition de la Biennale internationale de la sororité Sigma Gamma Rho au George R. Brown Convention Center à Houston, au Texas, le 31 juillet 2024. Photo : Reginald Mathalone / NurPhoto / AFP

La candidate démocrate à la présidentielle Kamala Harris a limité sa recherche d’un colistier à la vice-présidence à deux finalistes, les gouverneurs Tim Walz du Minnesota et Josh Shapiro de Pennsylvanie, ont indiqué trois sources au courant du dossier.

Harris, la vice-présidente américaine, devrait annoncer sa sélection d’ici mardi (heure locale), avant sa première apparition publique prévue avec son colistier ce soir-là à l’Université Temple de Philadelphie.

Dans un message adressé à ses partisans lundi soir, Harris a déclaré qu’elle n’avait pas encore pris sa décision.

« Je sais que beaucoup d’entre vous sont impatients de découvrir qui je vais choisir pour me rejoindre dans la campagne et, je l’espère, à la Maison Blanche, en tant que vice-président », a-t-elle écrit.

« Bien que je n’aie pas encore pris ma décision, il est important pour moi que les partisans de la base – comme vous – aient des mises à jour directes sur l’état de la course », a-t-elle déclaré, offrant aux électeurs la possibilité de s’inscrire sur un lien pour être les premiers informés de l’annonce.

Le choix de son colistier est l’une des décisions les plus importantes de la carrière politique de Harris, alors qu’elle organise à la hâte une campagne pour défier le candidat républicain à la présidence Donald Trump et le sénateur américain JD Vance, son choix pour la vice-présidence, lors de l’élection du 5 novembre. Vance fera également une étape de campagne dans le sud de Philadelphie mardi.

Shapiro, 51 ans, est une étoile montante du parti avec de forts taux d’approbation en Pennsylvanie, dont les 19 votes électoraux en font un État incontournable pour Harris et Trump.

Josh Shapiro, gouverneur de Pennsylvanie. Photo : HANNAH BEIER/ GETTY / AFP

Ancien procureur général de l’État, Shapiro ajouterait à l’importance historique du ticket ; il serait le premier vice-président juif du pays, tandis que Harris cherche à devenir la première femme noire et sud-asiatique américaine élue présidente des États-Unis.

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  • Le soutien fort de Shapiro à Israël pourrait aliéner certains électeurs progressistes, mais il pourrait également plaire aux électeurs modérés et contrecarrer les efforts républicains visant à transformer la guerre entre Israël et Gaza en un problème de division pour les démocrates.

    Walz, 60 ans, est un ancien membre de la Garde nationale et un ancien professeur qui s’est fait connaître ces dernières semaines en tant que défenseur efficace de Harris. Il a attaqué Trump et Vance en les qualifiant de « bizarres », une insulte virale que la campagne de Harris a adoptée.

    Ancien membre du Congrès d’une circonscription à tendance républicaine, Walz a prouvé son attrait auprès des électeurs ruraux et blancs, même s’il a également défendu des politiques progressistes en tant que gouverneur, comme les repas scolaires gratuits et l’extension des congés payés des travailleurs. Bien que le Minnesota soit un État résolument démocrate, il est proche du Wisconsin et du Michigan, deux champs de bataille cruciaux.

    Les spéculations se sont concentrées sur six finalistes – quatre gouverneurs, un sénateur et un secrétaire de cabinet de l’administration Biden, tous des hommes blancs ayant pour habitude de convaincre les électeurs ruraux, blancs ou indépendants.

    Outre Shapiro et Walz, les prétendants comprenaient le sénateur américain Mark Kelly de l’Arizona, le secrétaire aux Transports Pete Buttigieg, le gouverneur du Kentucky Andy Beshear et le gouverneur de l’Illinois JB Pritzker.

    Les candidats seront informés lundi soir ou mardi matin (heure locale) de leur choix, ont indiqué des sources à Reuters. L’équipe de campagne de Harris prévoit de faire une annonce sur les réseaux sociaux mettant en vedette le duo, ont indiqué des responsables de campagne au courant des modalités.

    La recherche par Harris d’un colistier a commencé sérieusement il y a deux semaines, peu de temps après que le président Joe Biden se soit retiré de la course et l’ait soutenue pour le remplacer.

    Rien n’indique dans l’immédiat que la chute des marchés lundi aurait un impact sur le calendrier de l’annonce de Harris. Trump, cherchant à capitaliser sur la crise, a fait référence au « crash de Kamala » dans un message publié sur son site de médias sociaux, Truth Social.

    Au cours du week-end, Harris a rencontré son équipe de sélection, dont l’ancien procureur général Eric Holder, dont le cabinet d’avocats Covington & Burling LLP a examiné les finances et les antécédents des candidats potentiels. Holder et son bureau ont fait des présentations approfondies sur chacun des finalistes, selon plusieurs sources proches du processus.

    Harris évalue la décision avec son mari, Doug Emhoff, son beau-frère Tony West et un petit cercle d’assistants et de conseillers, ont indiqué les sources.

    Plusieurs villes, cinq jours

    Le rassemblement de mardi après-midi marquera le début d’une tournée de cinq jours dans plusieurs villes des États clés susceptibles de décider de l’élection.

    Harris et son colistier se rendront dans six villes : Philadelphie, Pennsylvanie ; Eau Claire, Wisconsin ; Détroit, Michigan ; Durham, Caroline du Nord ; Phoenix, Arizona ; et Las Vegas, Nevada.

    Ils organiseront des rassemblements à chaque endroit de la tournée, qui comprendra des campus universitaires, des universités historiquement noires, des salles de syndicat et des restaurants, a déclaré un responsable de la campagne.

    Au cours du week-end, la campagne Harris a lancé un programme pour persuader les électeurs républicains de soutenir le démocrate et a mis en avant les soutiens des républicains, dont les anciens responsables de la Maison Blanche de Trump, Stephanie Grisham et Olivia Troye.

    Le programme – appelé « Républicains pour Harris » – lancera ses opérations lundi dans les États clés de l’Arizona, de la Caroline du Nord et de la Pennsylvanie.

    Lundi, Harris a obtenu une autre approbation syndicale auprès du syndicat des travailleurs de l’hôtellerie, la félicitant pour son bilan de longue date en matière de service aux travailleurs syndiqués.

    – Reuters

    2024-08-06 04:07:18
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