La Premier ministre du Bangladesh, Sheikh Hasina elle a démissionné sous la pression croissante des manifestations étudiantes et s’est enfuie en hélicoptère, atterrissant en Inde, dans la ville d’Agartala, dans le nord-est du pays. Selon des sources du renseignement, l’Inde est prête à offrir à l’ancien Premier ministre un « passage sûr ».
Il chef de l’armée Waker-Uz-Zaman il a déclaré qu’il formerait un gouvernement intérimaire dans un discours diffusé à la nation à la télévision d’État. Le général a indiqué qu’il en discuterait avec le président Mohammad Shahabuddin et qu’il avait déjà été en contact avec les principaux partis d’opposition et des membres de la société civile, mais pas avec la Ligue Awami du premier ministre. “Le pays a beaucoup souffert, l’économie a été touchée, de nombreuses personnes ont été tuées. Il est temps de mettre fin à la violence”, a-t-il ajouté. “Si la situation s’améliore, il ne sera pas nécessaire de recourir à l’état d’urgence”, a-t-il assuré, promettant que les nouvelles autorités enquêteraient sur “tous les meurtres” commis lors des manifestations. “Maintenant, le travail des étudiants est de rester calmes et de nous aider”, a insisté Waker-Uz-Zaman.
D’eux, les coordinateurs des manifestations les étudiantes appellent désormais à la formation d’un nouveau gouvernement intérimaire avec le prix Nobel de la paix Muhammad Yunus comme conseiller principal, selon une vidéo publiée sur Facebook. Le chef de l’armée doit rencontrer les dirigeants de la contestation à midi, heure locale.
bengali Mohammed Yunus il est le créateur et créateur du microcrédit moderne, c’est-à-dire un système de petits prêts destiné aux entrepreneurs trop pauvres pour obtenir du crédit auprès des circuits bancaires traditionnels. Pour son travail dans ce domaine, il a reçu le prix Nobel de la paix en 2006. Yunus est également le fondateur de la Grameen Bank, dont il a été directeur de 1983 à 2011.
Environ 300 personnes sont mortes lors des manifestations
Au moins 56 personnes ont été tuées lors de violents troubles au Bangladesh suite à l’éviction du Premier ministre. La police et les médecins l’ont fait savoir, mettant à jour une précédente évaluation. Au moins 44 des morts ont été transportés à l’hôpital universitaire de Dhaka, a indiqué un correspondant de l’AFP, précisant que tous présentaient des blessures par balle. La police a ensuite déclaré que 11 autres personnes avaient été tuées dans d’autres quartiers de la capitale et une autre dans la ville portuaire de Chittagong.
Les manifestations organisées par les étudiants contre les règles d’embauche dans l’administration publique – considérées comme discriminatoires – se sont transformées en un vaste affrontement avec le pouvoir en place, qui a fait depuis le 16 juillet plus de 280 morts et plus de 400 blessés.
Les dirigeants des mouvements étudiants ont lancé une campagne de désobéissance civile pour exiger la démission du Premier ministre S.Heikh Hasina76 ans, au pouvoir depuis 2009, dans ce pays musulman d’environ 170 millions d’habitants.
Des hommes courent devant un véhicule en feu à l’intérieur de l’hôpital universitaire médical Bangabandhu Sheikh Mujib, incendié par des manifestants, lors d’une manifestation contre la Première ministre Sheikh Hasina et son gouvernement exigeant justice pour les victimes des récents affrontements meurtriers dans le pays, à Dhaka, au Bangladesh, dimanche. 4 août 2024 (Photo AP/Rajib Dhar)
Le système de quotas réserve 30% des emplois publics aux membres des familles des anciens combattants de la guerre de libération du Bangladesh de 1971. L’opposition affirme qu’il s’agit d’un système qui profite aux partisans du premier ministre, dont le parti – la Ligue Awami – dirigeait le Mouvement indépendantiste.
Ces derniers jours, les manifestations sont devenues de plus en plus violentes. Routes, autoroutes et voies ferrées bloquées. Le gouvernement a ordonné la fermeture de toutes les écoles et universités.
L’inquiétude face à l’escalade de la violence vient de l’Union européenne et de l’ONU, qui condamnent notamment le recours excessif à la force contre les jeunes manifestants.