Le groupe militant palestinien Hamas a nommé Yahya Sinwar comme successeur de son leader politique, Ismail Haniyeh, assassiné à Téhéran il y a une semaine.
Sinwar est considéré par Israël comme le cerveau de l’attaque du 7 octobre, au cours de laquelle plus d’un millier d’Israéliens ont été tués et plus de 200 autres pris en otage.
Depuis, cet homme de 61 ans, partisan de la ligne dure, se cache à Gaza, défiant les tentatives israéliennes de le tuer.
La nouvelle de sa nomination intervient dans un contexte de tensions accrues dans la région, alors qu’Israël se prépare à une probable attaque de l’Iran après le meurtre de Haniyeh.
Le Hamas n’a ni confirmé ni nié son implication dans sa mort, mais s’est engagé à le tuer ainsi que d’autres dirigeants du Hamas.
La semaine dernière, Israël a confirmé la mort du chef de la branche militaire du Hamas, Mohammed Deif, lors d’une frappe aérienne en juillet à Gaza. Le Hamas n’a pas confirmé sa mort.
La mort de Haniyeh fait de Sinwar, qui a passé la moitié de sa vie d’adulte dans les prisons israéliennes, le dirigeant le plus puissant du Hamas encore en vie.
Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a décrit Sinwar comme un « archer terroriste » et a déclaré qu’Israël continuerait à le poursuivre.
« Il n’y a qu’une seule place pour Yahya Sinwar, c’est à côté de Mohammed Deif, à côté de Ghandour, à côté d’Ayman Nofal (les commandants du Hamas qu’Israël prétend avoir tués), à côté de tous les terroristes qui sont responsables du 7 octobre », a-t-il déclaré.
En choisissant Sinwar comme nouveau leader politique, le Hamas envoie un message fort de défi au gouvernement israélien.
Cela signifie également que les dirigeants sur le terrain à Gaza ont pris le relais des dirigeants en exil, qui ont traditionnellement géré les relations avec les alliés étrangers et la diplomatie.
Le bilan des morts palestiniens approche désormais les 40 000, la majeure partie de la population de Gaza a été chassée de ses foyers et de vastes pans de l’enclave ont été détruits.
