2024-08-09 11:58:20
Les avantages de suivre une bonne alimentation est bien connue. L’Espagne a mené et dirige plusieurs initiatives démontrant les bienfaits du régime méditerranéen (un mélange d’aliments et une manière de les consommer), comme les études PREDIMED et PREDIMED Plus. Cependant, nous savons tous à quel point il est difficile de corriger ses habitudes, y compris en matière d’alimentation. D’où l’importance de bien suivre le chemin dès le début, avant même de naître. Vous apprenez également à manger. Et, comme pour d’autres formes de connaissance, elle peut être bien ou mal apprise. Les habitudes alimentaires s’établissent au cours des premières années de la vie et se maintiennent avec peu de changements au fil du temps.
Bonne nutrition
Cette histoire commence par une bonne nutrition pendant la grossesse, se poursuit avec le maintien d’un allaitement adéquat et l’introduction progressive du reste des aliments entre 5-6 et 12 mois de vie. La deuxième année s’achève par l’adaptation des textures et leur intégration dans la table familiale. Cette période, appelée les 1 000 premiers jours, est essentielle au développement et à la maturation du bébé et de l’enfant. C’est une étape de grande dépendance. C’est aussi le moment où les désirs se développent. Cela fait suite à une période de consolidation de ces premières habitudes alimentaires. Le rôle du groupe entre en jeu, leur famille sans doute, mais aussi la cantine scolaire. Ce n’est pas seulement ce qui est dans l’assiette qui compte, mais aussi le moment et la manière dont on le mange. Vers l’âge de 4-5 ans, se sont déjà formées les habitudes alimentaires qui nous font partie d’une culture, d’une gastronomie. De nouveaux aliments ou de nouvelles habitudes peuvent-ils être incorporés plus tard ? Sans aucun doute, mais cela ne se fera pas sans effort. Tout comme apprendre une langue ou jouer d’un instrument de musique quand on n’est plus si petit. Et après ? Après le long voyage jusqu’à l’âge scolaire, où les changements dans l’alimentation et la façon de manger sont minimes, les parents affrontent l’adolescence de leurs fils ou filles. Il est temps d’en dire peu. S’il y a une chose dont les jeunes de cet âge disposent en abondance, ce sont bien les conseils. Plus que parler, il s’agit de faire ; Ma proposition est simple : qu’ils se mettent à table avec tout le monde plusieurs fois par semaine (et sans téléphone portable, bien sûr).
Près de 40 % de nos garçons et filles entre 6 et 9 ans sont en surpoids (données de l’étude Aladino 2019). Environ 7 % de nos mineurs de moins de 18 ans n’ont pas
accès à un plat de viande, de poisson ou d’œuf au moins une fois tous les 2 jours (Rapport sur l’état de pauvreté en Espagne 2024). N’est-il pas temps de faire une réflexion commune ? José M. Moreno Villares. Directeur du service de pédiatrie. Clinique de l’Université de Navarre
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