MONDOCANE : AU NOM D’IPATIA : DU FLEUVE À LA MER

2024-08-14 20:49:00


Chaîne Youtube de Fulvio Grimaldi :

D’Elena Basile à la Palestine “du fleuve à la mer”, de Kutsk au Venezuela

Byoblu, « Les Entretiens »,

Edoardo Gagliano interviewe Fulvio Grimaldi sur l’incursion ukrainienne en Russie dans le contexte des fronts ouverts au Moyen-Orient

« Une terre sans peuple pour un peuple sans terre », Elena Basile ?

Je respecte et suis avec une véritable affection Elena Basile, écrivaine, ex-ambassadrice et analyste géopolitique. Elle m’est chère pour la noblesse formelle et substantielle de ses interventions sur Fatto Quotidiano et ailleurs. Des interventions marquées par une connaissance précise des faits, des contextes, de l’arrière et du front, toujours perçus et transmis avec la sagesse fleurie de l’expérience et jouée avec l’arc de la sensibilité humaine.

Elena, ou Hypatie, comme elle s’appelait elle-même sous un pseudonyme sur le FQ à ses débuts. Hypatie, philosophe et grand scientifique, martyre de la civilisation gréco-païenne, quand avec Constantin puis avec Théodose, le monothéisme chrétien impérial devint l’impitoyable bourreau du classicisme, dont il ne laissa que 0,1% de monuments et d’œuvres. Hypatie a été assassinée avec la Bibliothèque d’Alexandrie, la plus grande gardienne du patrimoine intellectuel des siècles, incendiée par la foule inconsciente déchaînée par l’évêque Cyrille. Une sorte de révolution colorée, de celles auxquelles Franco Fracassi rend hommage avec son documentaire « L’Usine des révolutions ».

Cela dit, je peux aussi me permettre de prendre un crayon rouge et de dessiner une grosse égratignure sous une phrase insérée dans un de ses articles du FQ du 11 août.

Ce sont les mots d’un commentaire sur la décision d’un tribunal allemand contre… ” les manifestants pro-palestiniens qui criaient leatroce slogan « Libérez la Palestine du fleuve à la mer », condamnant implicitement Israël à la destruction, exactement comme le Likoud et Netaniahu ne reconnaissent pas la Palestine et théorisent l’expansion d’Israël.

Non, Elena Basile, ma formidable collègue, le slogan crié par ces manifestants à Berlin, comme par tous les Palestiniens, comme par 450 millions d’Arabes (sans compter les 4 ou 5 mille satrapes et familles du Golfe), par 1,7 milliard de musulmans, comme avec des millions d’autres dans le monde, n’est pas atroce et ne condamne pas non plus ceux qui ne méritent pas d’être condamnés. C’est juste et juste. Historiquement, politiquement, moralement. Atroce, injuste et injuste, est cet autre, “Israël du Nil à l’Euphrate”, héritage biblique exhumé et inscrit sur cette terre avec le sang de ceux qui ne demandent rien d’autre que d’y rester et de le partager. Voir Marwan Barghouti, secrétaire légitime d’Al Fatah, dirigeant palestinien emprisonné avec cinq condamnations à perpétuité, dont la libération figure aujourd’hui en tête de la liste des conditions avancées par le Hamas : «Nous sommes ici, Palestiniens et Juifs, et nous resterons ici» (d’après une de mes interviews dans le documentaire « Jusqu’au dernier Keffieh ! »

Aucune organisation palestinienne n’appelle à la destruction du peuple juif. La suppression de l’État d’apartheid sioniste, oui. Le modèle est l’Afrique du Sud, où la justice était possible après deux siècles d’apartheid colonialiste. La question de savoir si l’État de Palestine unique, démocratique et pluriel en résultera, comme je pense qu’un avenir vivable devrait l’être, ou si les deux États monoethniques en descendront, mais avec une voix, une dignité et des droits égaux, sera déterminé par les événements. Peut-être sans interférence des instances colonialistes.

Et même l’Iran n’a pas théorisé la destruction d’Israël. Encore une fois, ce qui est refusé à la légitimité, c’est l’État d’apartheid sioniste et le déni des droits des Palestiniens. À cet égard, il est instructif de comparer ce que l’hypocrisie occidentale exige haut et fort de la part de Téhéran, à savoir s’abstenir de répondre aux crimes terroristes israéliens, et le silence respectueux observé à l’égard de ces mêmes crimes israéliens. Et l’exemple que nous offre l’Iran est encore plus significatif lorsqu’il émet l’hypothèse du renoncement aux sacro-saintes représailles en échange d’un cessez-le-feu qui protège les Palestiniens d’une élimination totale. Quand nous, en Occident, parlons de solidarité humaine, nous n’avons aucune idée de ce dont nous parlons. Essayez d’écouter l’Iran.

Dans la vidéo sur ma chaîne YouTube, je souligne une fois de plus l’extrême danger de la phase que nous voyons évoluer. Le culte de la mort d’une secte anthropophage qui caractérise le centre et la périphérie de l’Occident politique et qui tente de nous impliquer avec toujours plus de férocité et d’engagement manipulateur, a désormais rejoint les fronts ouverts en Europe et au Moyen-Orient avec un troisième, celui d’Amérique latine. .

Ici, une offensive est en cours qui implique plusieurs pays à “récupérer”, à commencer par le morceau principal, le Venezuela, propriétaire de la plus grande réserve énergétique de la planète et porteur d’un modèle politique, social, institutionnel, incompatible avec les intérêts du néocolonialisme euro. -L’Amérique et ses centres de pouvoir : les grands fonds d’investissement et de gestion qui ont entre les mains les finances du monde et qui, comme un constat accessoire mais non anodin, constituent mine de rien un réseau qui professe avec désinvolture les mêmes convictions religieuses et mondialistes que les millénaristes qui se sont installés en Palestine.

Bande d’évadés, non pas de chez eux, mais de l’asile criminel, cette secte du culte de la mort, enveloppée dans sa matrice biblique pré- et post-humaine, tente de faciliter son retour à l’histoire, comme dominus libéré par les lois à travers la pratique du sacrifice humain à l’échelle planétaire. C’est le rêve des vampires de survivre à leur propre disparition grâce au vol de la vie des autres.

La victoire au Venezuela, comme en Bolivie, au Nicaragua, au Honduras, à Cuba, au Mexique, au Brésil, et maintenant aussi en Colombie, des revendications populaires, plus ou moins fidèlement interprétées et représentées, a déclenché une énième tentative de coup d’État, disproportionnée comme toutes les précédentes (de J’ai été témoin de celui de 2002, voir le documentaire « Les Amériques réapparaissent »»), comparée à la détermination d’un peuple qui sait très bien ce qu’il risque de perdre en cas de retour des gringos et de leurs dirigeants locaux (en grande partie italiens, arrivés lorsque la bourgeoisie compradore locale a invité ses amis au banquet).

Au Venezuela, dans la précipitation pour rouvrir un jeu maintes fois perdu, voir la plaisanterie Juan Guaidò, reconnu président sans même avoir le soutien d’une demi-compagnie d’infanterie, les ventriloques de la marionnette Biden n’ont pas peur de tomber au-delà du ridicule. Ils lui ont fait promettre à Maduro une “amnistie”, à condition qu’il renonce à sa victoire retentissante, documentée par des contrôles sans précédent dans le monde (je les illustre dans la vidéo) et qu’il se réfugie dans la colonie de Panama, qui s’est aussitôt déclarée prête à garantir asile à l’usurpateur politique.

Ainsi Biden accorde la grâce à un président à condition qu’il ignore et trahisse la volonté exprimée par la grande majorité de ses citoyens et confie le pays et le peuple à ceux qui les avaient à leur disposition pendant les années de pillage impérialiste et à ceux qui saigné et laissé des dizaines de milliers de personnes mourir à la suite des sanctions les plus féroces mais les plus imposées. Ils sont ridicules et ont des visages de connards.

L’agressivité de l’appareil de guerre mondialiste atteint des sommets sans précédent. Face au terrorisme sioniste, prêt à combiner le génocide palestinien avec une campagne d’assassinats extrajudiciaires ciblés, sur le modèle de ceux inaugurés par Obama avec sa signature sous une liste hebdomadaire de “suspects” à liquider de la CIA, il y a l’entreprise de le tueur à gages ukrainien. Un régime nazi (dont les représentants militaires de l’AZOV effectuent ces dernières semaines une tournée d’autopromotion dans divers pays démocratiques européens) né du coup d’État envoyé par les États-Unis et partagé par l’UE, a échoué dans sa tentative d’abattre un Une partie de sa propre population réticente au fascisme, tente désormais d’attaquer ceux qu’elle était venue défendre.

L’incursion sur le territoire russe, sous commandement clair de l’OTAN (entrepreneurs et militaires), des personnes désespérées rassemblées par le tueur à gages sous la menace de coups, de prison, de torture et de tirs, n’aura aucune conséquence sur le rapport de force entre les parties impliquées. Il reviendra, mais il aura établi un principe qui n’a même jamais été effleuré, pourtant tant désiré depuis 1945 trumpien et atomique : la Russie, l’URSS ou autre, peut être attaquée, envahie. En effet, il le faut.

Il ne fait aucun doute que cela finirait comme Napoléon et Hitler. Mais le tabou est levé. Et dans le vide des tabous nous verrons des serviteurs, des domestiques, des garçons, des messagers, des valets, des sangles et des parasites qui peuplent et commentent les résultats de nos élections libres. Cela lui reviendra en termes de survie politique, de prospérité économique, de permis de malversations et de profits de guerre.

Sans compter combien de prétextes irréfutables la société de guerre, les mobilisations, l’ennemi à votre écoute, le pro-poutinisme, les fake news, les False Flags, les attentats ici et là, proposent de se laisser balayer ce qui est de la Constitution, Les droits, la voix, la protection sociale sont restés parmi nous après le passage du Covid et les différents Russiagates.

Le nouveau leader que nous a promis le premier ministre n’est qu’un apéritif. Et personne ne semble le remarquer



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