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Les clés de « l’erreur regrettable » qui permet aux entreprises de licencier à partir de demain des personnes qui prennent des jours pour s’occuper de membres de leur famille

by Nouvelles

2024-08-21 19:10:38

mercredi 21 août 2024, 17h21

Une série d’erreurs techniques dans la rédaction de ce que l’on appelle la loi sur la parité permettra aux entreprises de licencier à partir de demain jeudi leurs travailleurs qui prendront des jours pour s’occuper de membres de leur famille. Cette décision “regrettable”, selon les termes de la ministre de l’Égalité elle-même, Ana Redondo, ne protège pas les salariés qui profitent du nouveau congé de cinq jours pour s’occuper d’un membre de leur famille après un accident, une maladie grave ou une hospitalisation, ou une adaptation de le jour.

Ce sera ce jeudi 22 août que cette règle entrera en vigueur. L’erreur à laquelle fait référence le socialiste se trouve dans la neuvième disposition finale de la loi sur la parité, dans laquelle est modifiée l’article 55 du Statut des travailleurs, notamment la section relative aux licenciements nuls. Où est l’erreur ? En introduisant les victimes de violences sexuelles dans les cas prévus pour l’annulation du licenciement, la nouvelle loi a « oublié » d’inclure les personnes ayant bénéficié du nouveau congé de « cinq jours pour accident ou maladie grave, hospitalisation ou intervention chirurgicale sans hospitalisation qui nécessite le repos à domicile du conjoint, du partenaire de fait ou des parents jusqu’au deuxième degré par consanguinité ou affinité, y compris le parent par le sang du partenaire de fait, ainsi que de toute autre personne autre que celles ci-dessus, qui vit avec le ” personne qui travaille dans le même foyer et qui a besoin de soins efficaces de cette personne.

Ce groupe avait été inclus dans les cas de licenciement nul par le décret-loi royal 5/2023, approuvé en juin de l’année dernière, mais sera désormais exclu en raison de cette “erreur technique”. C’est la ministre elle-même qui a reconnu il y a quelques jours que cette décision “s’est produite contre la volonté de tous ceux qui ont participé à cette loi, depuis le ministère jusqu’au dernier parlementaire” et que “la correction est en préparation”. “J’espère que nous aurons bientôt résolu le problème, qui est un problème technique regrettable, qui, bien entendu, n’a en aucun cas été prévu et qui ne répond pas à la volonté politique”, a-t-il expliqué. Il a également souligné qu’on tenterait de corriger “dans les premières actions parlementaires où l’occasion se présentera”.

Aller au tribunal

Des sources du ministère du Travail ont indiqué à ce média que “les droits des travailleurs seront garantis à cent pour cent” et qu’aucun d’entre eux ne sera laissé sans protection par son entreprise. Ils soulignent que ces licenciements resteraient nuls et non avenus, sur la base du principe d’indemnisation du Statut des travailleurs, qui interdit toute action ou représailles de l’entreprise contre toute personne ayant exercé ses droits du travail. “L’Inspection du travail usera de ses pouvoirs avec la plus grande rigueur pour éviter toute discrimination sur le lieu de travail”, précisent-ils.

Ils insistent toutefois sur le fait qu’il n’y aura pas de procédure parlementaire extraordinaire pour corriger cette erreur. Jusqu’à ce que le conflit soit résolu, et si un licenciement intervient pour l’un des motifs de soins ou de conciliation, il appartiendra au travailleur de s’adresser au tribunal. En cas de gain en justice, l’entreprise devrait payer l’indemnité correspondante pour un licenciement abusif, mais celle-ci ne serait pas immédiatement annulée, comme cela s’est produit jusqu’à présent.

À l’heure actuelle, l’indemnisation en cas de licenciement abusif en Espagne est de 33 jours par an travaillés, avec une limite de 24 mensualités. Les sources consultées excluent, en tout cas, un impact significatif sur les tribunaux, rappelant que la décision contenue dans le texte n’affecterait pas les cas de réduction du temps de travail pour cause de maternité ou de paternité, également protégées par le Statut des travailleurs.

Des femmes occupant des postes élevés

Au-delà de cet enjeu, la loi parité vise à garantir la présence équilibrée des femmes et des hommes dans les secteurs public et privé. Concrètement, il obligera les grandes entreprises et l’Administration générale de l’État à avoir un minimum de 40 % de femmes dans leurs organes de direction et permettra à la présence féminine de dépasser 60 % de représentation et d’atteindre 100 %. La règle prévoit qu’elle doit être appliquée aux sociétés Ibex avant le 30 juin 2025, tandis que le reste des sociétés cotées devront le faire en 2026, et les syndicats et associations professionnelles auront une marge de manœuvre jusqu’en 2028.

Concernant les Associations Professionnelles, la désignation de leurs membres aux Directoires ou Conseils d’Administration doit atteindre le pourcentage de 40% du sexe le moins représenté dans lesdites instances au 30 juin 2026. Par ailleurs, les Conseils d’administration et la haute direction des les entités d’intérêt public, doivent atteindre le pourcentage de 33% du sexe le moins représenté dans lesdites instances au 30 juin 2026, et de 40% du sexe le moins représenté au 30 juin 2028.

La loi applique également des éléments correctifs au profit des chercheurs qui peuvent subir des sanctions en raison d’interruptions de leur activité professionnelle pour des raisons personnelles, telles que des périodes de grossesse ou de garde d’enfants.



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