Entre guerre tarifaire, Taïwan et autarcie : voilà pourquoi le secteur risque

2024-08-29 08:35:00

«Les actions restrictives du gouvernement américain, «(…) notamment à la lumière des tensions commerciales actuelles avec la Chine (…) pourraient», en partie, «avoir un impact négatif sur notre capacité à vendre des produits (…)», écrit-il dans le dernier rapport trimestriel du fabricant de semi-conducteurs intégrés Broadcom. Suite aux contrôles à l’exportation, “la liberté de licencer nos produits (…) pourrait être réduite”, fait écho le concepteur des architectures de puces Arm, toujours dans le rapport du dernier trimestre.

Ce ne sont là que quelques-unes des indications que l’on retrouve dans les états financiers des entreprises occidentales du silicium. Certain! La loi exige que tous les risques possibles soient divulgués au marché. Et pourtant, la présence répétée de déclarations similaires dans plusieurs groupes montre à quel point le sujet en question – la guerre commerciale technologique entre Washington et Pékin – est un enjeu crucial pour le monde des semi-conducteurs.

Une guerre dépassée

La dispute, commencée il y a quelque temps, fut une succession de coups et de réponses. En 2019, les États-Unis ont inclus le géant Huawei dans le groupe. Liste des entités puis, en 2020, ils ajoutent le géant chinois des puces Smic. Par la suite, toujours en 2023, Washington lancera une série de contrôles – et de limitations – sur les exportations des technologies de semi-conducteurs les plus avancées vers l’ancien Empire du Milieu. Notamment ceux pour l’intelligence artificielle. La réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre. D’une part, il interdit l’utilisation de puces électroniques de la société américaine Micron (invoquant des problèmes de sécurité informatique) ; et, d’autre part, annonce des restrictions à l’exportation du Germanium et du Gallium, deux minéraux essentiels à la production de microprocesseurs.

Ainsi, dans la plus classique des escalades (à laquelle s’ajoutent des nouvelles comme – en mai dernier – la création en Chine, en réponse claire au Chip and Science Act américain de 2022 – d’un fonds de 47,5 milliards de dollars pour les semi-conducteurs), l’industriel et le contexte commercial se détériore.

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Prix ​​des matières premières

À tel point que les craintes grandissent. Un exemple ? C’est ce qu’offre la dynamique des prix du gallium, dont Pékin produit 98 % de l’offre mondiale. Ft a calculé qu’actuellement, le coût du gallium en Chine est d’environ 420 dollars par kilogramme, alors qu’en Europe il atteint près de 550 dollars. Dans ce cas précis, il est clair qu’il existe un déséquilibre – au détriment des producteurs occidentaux – en termes de coûts d’exploitation. Pas seulement ça. L’approvisionnement de tels matériaux – indispensables dans l’usine de semi-conducteurs – devient complexe à gérer.



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