Tout ce qu’on appelle IA n’est pas de l’or : doutes sur l’effondrement de SMCI au Nasdaq

2024-08-30 11:47:51

Peut-être que tout ce qui brille n’est pas de l’or dans le monde varié des entreprises qui, visant des valorisations boursières étonnantes, se sont proclamées championnes de l’intelligence artificielle. Le fonds activiste Hindenburg Research a porté des accusations de manipulation comptable et de facturation anormale auprès de sociétés liées, mettant en doute la véracité des revenus de Super Micro Computer Inc. (SMCI), une entreprise technologique basée dans la Silicon Valley et cotée au Nasdaq.

Fin 2023, le SMCI valait 290 dollars par action en Bourse, puis l’essor de l’intelligence artificielle l’a amené à dépasser les 1 000 dollars début mars et à rester autour des 900 dollars jusqu’en juillet. Après des résultats trimestriels décevants, la bulle a commencé à se dégonfler et les actions ont perdu environ 30 % en un mois et demi. Mais le véritable effondrement est survenu hier (-25% à 20 heures, heure italienne) après les craintes des investisseurs face aux accusations du fonds Hindenburg sur la réelle cohérence des revenus de SMCI. Des accusations auxquelles l’entreprise n’a pas répondu sur le fond, se limitant dès le début de la cotation, et aggravant ainsi le sentiment des investisseurs, à annoncer le report des comptes annuels à une date ultérieure. Le rapport long et détaillé de Hindenburg Research, qui a également annoncé avoir ouvert une position baissière sur les actions de Super Micro Computer, parle de “transactions avérées et non divulguées entre parties liées” et de “non-respect des réglementations en matière de contrôle des exportations”.

La liste des accusations est longue et commence lorsque, déjà en 2018, SMCI a été radiée en urgence après la découverte de fraudes comptables qui ont ensuite conduit à des sanctions de la part de la SEC en 2020. Tous les dirigeants impliqués dans les opérations litigieuses ont été licenciés, mais seulement après trois mois, affirme Hindenburg, rappelé avec divers rôles au sein du groupe. Parmi les transactions anormales entre parties liées, le rapport du fonds se concentre particulièrement sur celles avec deux sociétés (Ablecom et Compuware), contrôlées par le frère du PDG de SMCI, Charles Liang, et qui ont rapporté 983 millions de dollars en trois ans. Les deux sociétés ne semblent pas avoir d’autres clients étant donné que, toujours selon Hindenburg, les revenus provenant de SMCI représentent 99,7% du total.

Les « magiciens » comptables ne se limitent pas à cela mais concernent également les livraisons de technologie à la Russie. L’entreprise américaine a déclaré qu’elle n’avait plus fait d’affaires avec Moscou depuis le début des sanctions d’après-guerre en Ukraine. Le rapport du fonds Hindenburg affirme au contraire qu’après avoir analysé 45 000 transactions, SMCI a triplé ses revenus vers la Russie en triangulant les approvisionnements via des véhicules spéciaux installés en Turquie.

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