Un drame captivant sur le détournement d’avion, porté par un casting exceptionnel

IC 814 : Le détournement de Kandahar (série Netflix)

2024

Directeur:Anubhav SinhaDistribution

Casting:Vijay Varma, Naseeruddin Shah, Arvind Swamy, Patralekhaa, Pankaj Kapur

Beaucoup d’entre nous ont passé la dernière semaine de 1999 à imaginer paresseusement des scénarios catastrophes liés au passage à l’an 2000. Mais 180 personnes ont vécu une calamité atroce et bouleversante pendant ces sept jours dans l’Afghanistan dirigé par les talibans. Les passagers de l’avion détourné IC 814 d’Indian Airlines ont enduré d’immenses souffrances sous l’œil vigilant de cinq terroristes dans une boîte en métal puante avec des toilettes débordantes, un autre passager se vidant de son sang à mort, et leur propre vie ne tenant qu’à un fil. Voici leur histoire, racontée fidèlement, sans broncher, dans une mini-série au scénario serré qui évite le mélodrame et maintient le genre de retenue pour laquelle les productions OTT en hindi ne sont pas connues.

Réalisée avec brio par Anubhav Sinha (célèbre pour son film « Article 15 »), l’histoire, adaptée d’un livre écrit par le capitaine de l’avion maudit, se déroule de Katmandou, où le complot de détournement aurait été fomenté, à Delhi, où les officiers de l’IB et du RAW s’entre-déchirent, et à Kandahar, où l’avion finit par atterrir. Tous les fils du récit s’entremêlent harmonieusement, ce qui donne à ce récit un aperçu à plusieurs niveaux de la façon dont, en cas de crise, tout le monde se trompe, même ceux qui ont les meilleures intentions.

Quelle distribution enviable ! Vijay Varma joue le rôle du capitaine Devi Sharan, qui livre une performance époustouflante, pleine d’intensité émotionnelle, mais tout à fait subtile. Patralekhaa joue l’une des hôtesses de l’air avec aplomb. Et il y a les représentants du gouvernement, de Naseeruddin Shah à Pankaj Kapur en passant par le toujours fiable Kumud Mishra et, dans un joli retour, Arvind Swamy. Assistez à sa conversation autour d’un café-chai avec le talentueux Manoj Pahwa, qui joue le rôle du directeur adjoint d’IB.

Deux bémols cependant. Il y a une baisse de rythme pardonnable vers l’épisode quatre. Plus agaçante est la représentation discutable d’un bureau de rédaction qui semble fonctionner avec seulement un journaliste vedette solitaire et une rédactrice en chef inexplicablement blême (Dia Mirza). Aucun journaliste, aussi excellent soit-il, ne fait irruption dans la cabine de la rédactrice de temps en temps pour lui agiter la première page sous le nez. Non.

Publié le 30 août 2024, 23h25 IST

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