2024-09-12 20:56:49
politique monétaire
Nouveau patron, vieux problèmes à la Banque nationale : les taux d’intérêt négatifs vont-ils bientôt revenir ?
Dans un peu plus de deux semaines, une époque prendra fin. Thomas Jordan quitte ses fonctions après douze ans à la tête de la Banque nationale. Son successeur est confronté à des décisions sérieuses.
C’est probablement le bureau le plus influent que l’on puisse avoir en Suisse. En octobre, un nommé Martin Schlegel succède à Thomas Jordan. Nous aurons bientôt de ses nouvelles.
Schlegel préside le conseil d’administration de la Banque nationale, qui ne compte que trois personnes. Vous décidez de l’évolution des taux d’intérêt et du taux de change du franc suisse. Et avec cela l’inflation, la croissance économique, le taux de chômage…
Aussi puissante que soit cette position, la dépendance à l’égard de l’économie mondiale et des décisions des deux banques centrales les plus importantes, celles de la zone euro et de la zone dollar, s’est accrue. Schlegel devra faire face aux vieux problèmes qui dérangent Jordan. Elles ont abouti à l’ancrage temporaire du franc à l’euro et à des taux d’intérêt négatifs.
Dans le sillage de la Banque centrale européenne
Jeudi, la Banque centrale européenne a réduit ses taux d’intérêt, et d’autres réductions suivront. La Banque nationale ne pourra sans doute pas éviter de lui emboîter le pas et d’abaisser son taux directeur de 1,25 à 0,5 pour cent – probablement en trois étapes d’ici mars 2025. Si elle ne le faisait pas, le franc s’apprécierait trop, au détriment du exportations et tourisme.
Les baisses de taux d’intérêt sont positives pour les emprunteurs hypothécaires. Mais que se passe-t-il si 0,5 pour cent ne suffit pas ? Il existe un risque de rechute vers des taux d’intérêt négatifs. D’un point de vue économique, il faut espérer que Schlegel parviendra à bannir ce spectre.
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