Les personnes âgées sont les plus sensibles à la résistance aux antibiotiques

2024-09-17 01:31:00

Entre 1990 et 2021, plus d’un million de personnes sont décédées chaque année à cause de la résistance aux antimicrobiens (RAM). Au cours de cette période, les décès d’enfants de moins de cinq ans ont diminué de 50 %, tandis que chez les personnes âgées de 70 ans et plus, ils ont augmenté de plus de 80 %. Les prévisions indiquent que d’ici 2050, les décès dus à la RAM pourraient augmenter de près de 70 % par rapport à 2022, touchant davantage les personnes âgées.

Ces données proviennent de la première analyse complète de l’impact de la résistance aux antimicrobiens sur la santé mondiale, s’étendant de 1990 à 2021, estimant les effets possibles jusqu’en 2050 dans 204 pays et territoires.

Publié dans ‘La Lancette“, le document estime qu’un meilleur accès aux soins de santé et aux antibiotiques pourrait sauver jusqu’à 92 millions de vies entre 2025 et 2050. Les résultats soulignent le besoin urgent d’une action décisive, notamment l’amélioration des soins de santé, une prévention et un contrôle élargis, ainsi que le développement de nouveaux antibiotiques. pour protéger la population de la menace croissante de la RAM.

L’étude met en évidence des différences régionales significatives : dans les pays à revenu élevé, la mortalité parmi les personnes âgées de 70 ans et plus augmentera de 72 %, tandis qu’en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, l’augmentation sera de 234 %. En Asie du Sud, où se trouvent des pays comme l’Inde et le Pakistan, 11,8 millions de décès directs imputables à la RAM devraient survenir entre 2025 et 2050. Des taux de mortalité élevés sont également attendus dans d’autres régions d’Asie du Sud et d’Asie de l’Est, ainsi qu’en Asie du Sud. en Afrique subsaharienne.

Les modèles de scénarios futurs de l’étude révèlent que l’amélioration globale des soins liés aux infections et l’accès aux antibiotiques pourraient éviter jusqu’à 92 millions de décès entre 2025 et 2050. Les bénéfices les plus importants seraient observés en Asie du Sud, en Afrique subsaharienne et dans certaines parties de l’Asie du Sud-Est, avec 31,7 millions de décès. , 25,2 millions et 18,7 millions de décès évités, respectivement. En outre, le développement de nouveaux antibiotiques ciblant les bactéries Gram-négatives pourrait empêcher 11,08 millions de décès dans le monde au cours de la même période.

Kevin Ikuta, du Université de Californie, Los Angeles (UCLA), déclare que même si des progrès significatifs ont été réalisés dans la lutte contre la RAM, en particulier chez les jeunes enfants, il est crucial de mettre en œuvre de nouvelles stratégies pour réduire le risque d’infections graves grâce à des vaccins, de nouveaux médicaments, de meilleurs soins de santé, un meilleur accès à antibiotiques existants et des conseils appropriés sur leur utilisation.

L’étude se heurte également à des limites, telles que le manque de données dans certains pays à revenu faible ou intermédiaire, ce qui souligne la nécessité d’améliorer la collecte de données et d’investir dans les infrastructures pour renforcer les estimations et l’exactitude des futures prévisions sur la RAM.

Dans un commentaire lié, Samuel Kariuki du Institut de recherche médicale du Kenyasouligne que le modèle a évalué avec succès les tendances de la mortalité liée à la RAM au fil du temps et dans différentes régions, ce qui est essentiel pour comprendre l’évolution du fardeau de la RAM et orienter les décisions sur les interventions. Kariuki conclut que ces données devraient générer des investissements et des actions ciblés pour relever le défi croissant de la RAM dans le monde.



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