Fitto appelle Zingaretti mais la gauche ne lui fait pas confiance : « Éloignez-vous des conservateurs »

2024-09-19 02:00:00

Strasbourg – «Mais je ne viendrai pas au Parlement pour représenter le‘Écrje me présente comme commissaire européen.” Avant-hier, après la présentation de la nouvelle équipe Ursula von der Leyenparmi les premiers numéros de téléphone composés par Raffaele Fitto figurait celui de Nicolas Zingarettile chef de la délégation du PD à la Chambre européenne.

Ce n’était évidemment pas une visite de courtoisie. Le ministre italien des Affaires européennes a voulu comprendre quel était l’état d’esprit des démocrates à son égard. S’il pouvait compter sur leur aide. Notamment à l’occasion de l’audition en commission parlementaire qui représente le véritable test pour les candidats à l’exécutif de l’Union. Fitto entend donc avant tout s’assurer de la non-hostilité de tous les députés européens de notre pays. Compter sur une réglementation parlementaire assez compliquée, conçue pour rendre les rejets difficiles.

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Pourtant, il pourrait y avoir des problèmes pour le ministre italien et pour 4 à 5 autres commissaires (du hongrois au maltais en passant par le néerlandais en raison de son potentiel conflit d’intérêt lié à ses précédentes relations de travail avec le géant pétrolier Shell). “Nous – » fut la réponse de l’ancien secrétaire du Démocrate – nous vous poserons toutes les questions pour contredire votre européanisme avec celui de votre parti. Vous devrez nous dire si vous êtes pour une Europe intergouvernementale ou pour poursuivre sur la voie de l’intégration ?”. “À ce moment-là – a prévenu Zingaretti vous devrez faire attention avant tout aux vôtres. Si vous répondez bien, ce seront les gens d’ECR qui vous poseront des problèmes».

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En fait, les problèmes ne manquent pas chez les conservateurs eux-mêmes. L’antieuropéanisme est un instinct qui ne fait jamais défaut à droite. Pensez juste à ce qu’il a dit mardi dernier le chef du groupe Fdi, Nicola Procaccinilors du débat sur le rapport Draghi : « Une autolimitation législative de l’Europe est nécessaire ». Une phrase au goût clairement eurosceptique. Il faut également garder à l’esprit que le règlement du Parlement européen établit que la première question posée lors de l’audition des candidats commissaires doit concerner “l’engagement européen”. Il ne s’agit donc pas d’une démarche possible mais d’un véritable devoir. “Et nous – a assuré Camilla Laureti, la “voix” d’Elly Schlein à Bruxelles – nous poserons toutes les questions avec fermeté. Pour mettre en évidence leurs incohérences.” Le fait est cependant que s’il n’y a pas d’irritation de la part du parti auquel appartient Fitto ou d’une autre délégation, il est peu probable que de véritables problèmes politiques surgissent lors des “auditions”. Pour deux raisons : une majorité qualifiée des deux tiers est nécessaire pour une « promotion » et donc si un candidat de droite échoue, il est facile de faire disparaître un candidat de gauche peu de temps après. Deuxièmement, l’évaluation n’est pas votée par les membres individuels de la commission parlementaire mais par les coordinateurs (les chefs de groupe). Autrement dit, sept à huit personnes décident. Et surtout, le Parti démocrate ne peut compter sur aucun coordinateur dans les commissions.

Et en fait, des accidents dans ce mécanisme quelque peu alambiqué, où les lignes de parti se croisent avec les intérêts nationaux, ne peuvent être exclus. En effet, outre les contradictions bouillonnantes au sein du groupe ECR, des fissures apparaissent également au sein de la puissante « machine » du PPE. Leur délégation espagnole – la troisième du Parti populaire avec 22 élus – a par exemple fait savoir qu’elle ne voterait pas pour le représentant de leur pays. Pays, la Ribera socialiste. Qui a été proposé comme vice-président exécutif et avec un portefeuille gigantesque : la Transition écologique et la Concurrence. Il est peu probable que l’hostilité des « démocrates-chrétiens » ibériques entraîne des conséquences efficaces, mais elle ouvrirait le cas échéant un domino capable de faire tomber de nombreuses tuiles.

Dans ce jeu de réflexion, ce n’était donc pas une bonne idée Giorgia Meloni pour attaquer le Green Deal hier. Précisément parce que la seule commissaire dotée d’une délégation adéquate est Ribera elle-même qui devra s’occuper du Green Deal : “Je le mettrai certainement en œuvre”. Ouvrir maintenant un conflit sur ce front n’aide ni Raffaele Fitto ni Ursula von der Leyen qui considère la transition verte comme sa création, la qualifiant de « notre colonne vertébrale ».

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Cependant, les auditions auront lieu dans la seconde quinzaine d’octobre. En attendant, chacun aiguisera ses armes. Mais dans le contexte « Ursulacentrique » il y aura peu de surprises au final. Parce que tout le monde est faible, sauf le président de la Commission.



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