Un survivant de l’Holocauste de 107 ans reçoit la médaille Andreas d’Amsterdam

Municipalité d’AmsterdamMirjam Bolle-Levie (à droite) reçoit la médaille Andreas des mains de l’ambassadrice des Pays-Bas en Israël, Marriet Schuurman

NOS Nouvelles•aujourd’hui, 14:56

Mirjam Bolle-Levie a reçu la médaille Andreas d’Amsterdam pour ses décennies de dévouement à l’éducation sur l’Holocauste. Cette survivante de l’Holocauste âgée de 107 ans est la dernière personne vivante impliquée dans le Conseil juif.

La médaille Andreas est une récompense de la municipalité d’Amsterdam, qui est décernée aux personnes qui ont accompli une « réalisation exceptionnelle ayant un attrait national » pour la ville, par exemple dans le domaine du sport, de la science, du journalisme, de l’art ou de la politique.

L’ambassadeur des Pays-Bas en Israël a remis le prix à Bolle-Levie au nom du maire d’Amsterdam Halsema. La femme de 107 ans était à Jérusalem pour la première du film La cité perdue. Le film raconte le rôle joué par la société de transport par tramway d’Amsterdam GVB dans les déportations de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Bolle-Levie y parle de ses expériences de guerre.

Bolle-Levie était très ému après la cérémonie de remise des prix, écrit Le Parool« Je suis très impressionnée par ce prix. Je ne savais pas que j’avais été si bonne et que j’avais fait autant pour l’éducation sur l’Holocauste. » C’est la première fois qu’elle reçoit ce prix.

Conseil juif

En 1938, Bolle-Levie débute sa carrière comme secrétaire du Comité pour les réfugiés juifs, une organisation néerlandaise d’aide aux réfugiés de l’Allemagne nazie. Quelques années plus tard, les occupants allemands transforment ce comité en Conseil juif, afin de pouvoir mettre en œuvre plus facilement des mesures antijuives aux Pays-Bas.

Le Conseil, qui devait protéger les Juifs, devint ainsi l’intermédiaire de l’occupant. Bolle-Levie conserva son poste et fut la bras droit de David Cohen, qui présidait le Conseil avec Abraham Asscher.

De Bergen-Belsen à la Palestine

À l’été 1943, Mirjam Bolle-Levie est arrêtée lors d’une rafle. Elle est ensuite déportée dans les camps de concentration de Westerbork et de Bergen-Belsen. Elle survit et se retrouve en Palestine occupée par les Britanniques.

Immédiatement après la Seconde Guerre mondiale, les actions du Conseil juif ont fait l’objet d’un débat moral. Les critiques affirment que le Conseil aurait pu résister davantage aux Allemands.

Pendant longtemps, Bolle-Levie est restée muette sur ce passé. En 1995, elle a raconté son histoire pour la première fois et a défendu le Conseil. « Cohen et Asscher ne sont pas à blâmer. À l’époque, ils pensaient pouvoir conclure des accords avec les nazis et ainsi retarder le plus longtemps possible la déportation des Juifs. Ils pensaient faire ce qu’il fallait. »

Dans le livre filmé Le dilemme fatal ces premiers entretiens avec Bolle-Levie ont été enregistrés.

En 2003, elle a publié le livre Je vais vous décrire à quoi ressemble une journée ici Sous forme de journal, sont rassemblées les lettres qu’elle a écrites à son fiancé pendant la guerre. Les lettres et les récits de Bolle-Levie apparaissent également dans la série dramatique historique Le Conseil Juifqui a été publié plus tôt cette année.

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