Par David Shepardson
WASHINGTON (Reuters) – General Motors et Ford Motor devraient cesser d’importer des véhicules aux Etats-Unis en provenance de Chine en vertu d’un projet de loi visant à réprimer les logiciels et le matériel chinois, a déclaré lundi à Reuters un responsable du département américain du Commerce.
Cette règle affecterait également d’autres constructeurs automobiles vendant ou construisant des véhicules aux États-Unis, tels que Volvo Cars et BYD.
GM vend le Buick Envision et Ford le Lincoln Nautilus – tous deux assemblés en Chine – sur le marché américain. Ford n’a pas fait de commentaires. Au cours des six premiers mois de 2024, GM a vendu environ 22 000 Envision et Ford a vendu 17 500 SUV Nautilus aux États-Unis
« Nous prévoyons à ce stade que tout véhicule fabriqué en Chine et vendu aux États-Unis tomberait sous le coup des interdictions », a déclaré Liz Cannon, qui dirige le bureau des technologies de l’information et des communications du ministère du Commerce.
GM et Ford sont conscients, a-t-elle ajouté, qu’à l’avenir, la production en Chine pour le marché américain « devrait être arrêtée en Chine et délocalisée ailleurs ».
GM n’a pas précisé s’il pensait devoir arrêter les ventes de l’Envision, mais a ajouté que « le gouvernement a un rôle important à jouer pour établir des politiques claires » sur les questions de sécurité.
Le ministère du Commerce a déclaré qu’il permettrait aux entreprises de demander une « autorisation spécifique » pour poursuivre les ventes de véhicules ou de composants.
BYD North America, filiale chinoise de BYD, qui fabrique des bus électriques à Lancaster, en Californie, pourrait être touchée. L’entreprise n’a pas fait de commentaire dans l’immédiat.
« Nous devrons travailler avec eux pour mieux comprendre leur chaîne d’approvisionnement », a déclaré Cannon. « Ils devront demander une autorisation spécifique. »
Par exemple, un logiciel serait probablement interdit s’il était développé par une équipe d’employés chinois dans un pays donné pour un constructeur automobile chinois. En revanche, un logiciel serait probablement autorisé s’il était développé par des employés chinois travaillant dans un autre pays pour une entreprise non chinoise.
En mai, Reuters avait rapporté que quatre modèles de véhicules chinois étaient vendus aux États-Unis, dont la Polestar 2 et la berline Volvo S90. Polestar et Volvo sont des filiales du constructeur automobile chinois Geely.
Cannon a déclaré qu’elle s’attend à ce que des entreprises comme Volvo rencontrent le ministère du Commerce « pour travailler avec nous afin de discuter des moyens par lesquels elles pourraient atténuer le risque et nous sommes ouverts à cela » et l’agence pourrait leur accorder une autorisation.
Volvo Cars a déclaré : « Nous examinons la proposition du ministère américain du Commerce et analysons tout impact potentiel qu’elle pourrait avoir sur nous et sur l’industrie automobile aux États-Unis. »
(Reportage de David Shepardson, édité par David Gregorio)
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