Floor van Wingerden (à droite) à côté du chirurgien oncologue Eline Vriens (à gauche) « C’est bien que j’aie pu garder le contrôle moi-même »
Floor et son médecin parlent de la prise de décision partagée dans le cancer du sein
« Cela m’a fait vraiment du bien de pouvoir garder le contrôle de ma maladie », raconte la patiente Floor van Wingerden, qui a décidé de son traitement contre le cancer du sein en collaboration avec la chirurgienne oncologue Eline Vriens.
La prise de décision partagée est le processus par lequel le prestataire de soins de santé et le patient parviennent ensemble au meilleur choix concernant un traitement ou certains soins. Mais comment fonctionne la prise de décision partagée dans la pratique quotidienne ? Que faut-il savoir en tant que patient ?
Impact émotionnel
Floor van Wingerden est suivie depuis 14 ans par le Dr Vriens pour ses différents stades de cancer du sein et a subi plusieurs opérations. Elle déclare : « Nous nous connaissons depuis 2010 et nous avons traversé beaucoup de choses. Vous savez, quand on apprend au début que l’on a un cancer du sein, on se sent parfois très confus. Soudain, on a un cancer et cela a un impact émotionnel énorme. C’était alors agréable de venir ici avec mon partenaire. De cette façon, nous avons eu de bonnes conversations à trois. Le Dr Vriens nous a vraiment donné l’espace pour cela et cela nous a fait du bien. »
Conseils de Floor van Wingerden
« Notez toutes vos inquiétudes et questions et faites-vous accompagner lors de la consultation par une personne qui pourra vous écouter ou vous poser des questions. N’ayez pas peur de demander une autre consultation ou de discuter davantage avec un assistant médical ou une infirmière. »
Eline Vriens, chirurgienne oncologue : « On ne s’habitue jamais à annoncer de mauvaises nouvelles à ses patients. Et c’est peut-être une bonne chose. Cela me touche à chaque fois. Apprendre qu’on a un cancer, c’est un choc. C’est pourquoi je conseille toujours aux patients d’amener un proche, quelqu’un sur qui on peut compter, quelqu’un à qui on peut se confier. C’est très important. Pour mieux se souvenir de tout, je conseille désormais aussi d’enregistrer la conversation. Parce qu’une conversation contient généralement beaucoup d’informations, on peut ainsi l’écouter à nouveau chez soi en toute tranquillité. Et notez toutes les questions que vous avez après une telle conversation, afin d’y répondre lors de la conversation suivante. »
Pris au sérieux
Floor van Wingerden a remarqué qu’elle avait le droit de participer à la prise de décision. « J’ai écrit mes questions et je les ai emportées avec moi lors de la consultation. J’ai senti que mes souhaits et mes inquiétudes étaient pris au sérieux et que j’avais l’espace nécessaire pour réfléchir aux options de traitement possibles. Cependant, je n’ai jamais eu le sentiment que le Dr Vriens voulait m’orienter dans une direction, même lorsque je lui demandais conseil. À chaque fois, elle m’a exposé les possibilités en fonction de mes souhaits et m’a laissé l’espace nécessaire pour y réfléchir. »
Conseils d’Eline Vriens pour les patients et les prestataires de soins de santé
Pour les patients : « Il y a généralement trop d’informations dans une conversation. Il peut être utile d’enregistrer la conversation pour pouvoir l’écouter plus tard. Et emmenez toujours quelqu’un avec vous. »
Pour les prestataires de soins : « Donnez une liste aussi claire que possible des différentes options de traitement, en proposant également des conseils d’orientation si le patient le demande. Le souhait du patient de ne pas vouloir de traitement est également une option, à condition qu’il soit bien informé. »
Gardez le contrôle
Eline Vriens : « Nous avons cherché ensemble le traitement le plus adapté à Floor. Bien sûr, il y a des directives que nous devons respecter. Mais le plus important est que les soins conviennent vraiment à Floor. Quel est son souhait ? Est-ce que cela convient à son âge ? À ses conditions de travail ? Y a-t-il de la famille et des amis qui peuvent lui apporter des soins et un soutien autour de l’opération ou du traitement ? » Floor van Wingerden : « Cela m’a fait du bien de pouvoir garder le contrôle. Le cancer du sein est tout simplement une maladie grave. »
Floor a maintenant terminé tous les traitements. « Même si cela n’a pas toujours été facile et que c’est finalement mon propre processus, j’ai vraiment eu l’impression que l’équipe du service était vraiment là pour moi. »
Un bon exemple est le jour où Eline Vriens l’a appelée pour lui annoncer une bonne nouvelle. Eline Vriens : « Ce sont les meilleurs appels téléphoniques. C’est tellement agréable d’apporter de bonnes nouvelles. » Floor van Wingerden : « Cet appel téléphonique avec la bonne nouvelle concernant ma biopsie. Je me souviens encore exactement où j’étais. Dans une cabine d’essayage. C’est vraiment un moment inoubliable. »
Nos informations sur la prise de décision partagée vous aideront à discuter de votre traitement avec votre prestataire de soins de santé. Découvrez également les 3 bonnes questions qui vous aideront à avoir une bonne conversation avec votre prestataire de soins de santé.
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