La dette mondiale a atteint un record de 312 000 milliards de dollars à la fin du deuxième trimestre, stimulée par les emprunts aux États-Unis et en Chine, tandis qu’une mesure clé de la dette des marchés émergents a également atteint un nouveau sommet, selon les données d’un groupe professionnel bancaire.
L’Institut de finance internationale (IIF), un groupe professionnel de services financiers, a annoncé mercredi que la dette mondiale avait augmenté de 2.100 milliards de dollars au premier semestre de l’année pour atteindre 312.000 milliards de dollars, un nouveau record après que les données antérieures aient été révisées à la baisse.
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Dans son dernier rapport de surveillance de la dette mondiale, l’IIF a mis en garde contre la tendance toujours croissante des emprunts publics, prédisant que les emprunts publics mondiaux passeront du niveau actuel de 92 000 milliards de dollars à 145 000 milliards de dollars d’ici 2030 et atteindront 440 000 milliards de dollars d’ici 2050.
« Le nouveau cycle d’assouplissement de la Fed devrait accélérer le rythme de croissance de la dette mondiale, et le manque apparent de volonté politique pour faire face aux niveaux croissants de la dette publique dans les économies avancées et émergentes est une préoccupation sérieuse », indique le rapport de l’IIF.
Une grande partie de ces emprunts a été motivée par la transition énergétique en réponse au changement climatique, qui devrait représenter plus d’un tiers de la croissance prévue d’ici 2050.
« Cela pose des défis considérables, car de nombreux gouvernements consacrent déjà une part croissante de leurs recettes aux dépenses d’intérêts », indique le rapport.
GRAND PAYS, GROS EMPRUNTEUR
Selon l’IIF, l’augmentation de 2 100 milliards de dollars enregistrée cette année jusqu’en juin se compare à 8 400 milliards de dollars au premier semestre 2023.
Outre la Chine et les États-Unis, l’Inde, la Russie et la Suède ont également augmenté leur dette, tandis que d’autres pays européens et le Japon ont connu des réductions significatives, indique le rapport.
Le ratio dette/PIB mondial – une mesure de la capacité à rembourser la dette par rapport à la production – s’est stabilisé autour de 327-328 %, les chiffres de production étant en partie stimulés par une inflation supérieure à l’objectif dans les principaux pays.
Sur les marchés développés, le ratio a atteint son plus bas niveau depuis 2018, sous l’effet d’une baisse des emprunts des ménages et du secteur des entreprises non financières.
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