L’épidémie de fièvre catarrhale n’a pas encore été éradiquée à moyen terme, déclare la ministre de l’Agriculture Femke Wiersma dans une lettre adressée au Parlement. Sur les 6 352 exploitations testées positives au test PCR, 4 029 sont des élevages bovins. C’est presque deux fois plus que les 2 144 infections dans les élevages ovins.
Selon les données les plus récentes publiées sur le site Internet de l’Agence néerlandaise pour l’entreprise, le nombre d’infections par la fièvre catarrhale détectées par un test PCR est passé à 6 635. En outre, 2 072 infections ont été détectées sur la base de symptômes cliniques. C’est 425 de plus que la semaine dernière. La baisse du nombre de nouvelles infections s’est donc arrêtée. La semaine dernière, on a recensé 402 nouvelles infections.
La question reste de savoir si le virus de la langue bleue de sérotype 3 (BTV-3) peut être combattu aussi bien que le sérotype 8, qui est apparu aux Pays-Bas de 2006 à 2012. Un programme de vaccination volontaire contre le BTV-8 a été lancé en 2008 et au printemps 2012, les Pays-Bas étaient à nouveau indemnes de la fièvre catarrhale.
Selon le rapport du groupe d’experts, la situation épidémique de la fièvre catarrhale ovine de type 8 n’est pas comparable à celle de la fièvre catarrhale ovine de type 3. La campagne de vaccination a débuté deux ans après l’apparition de l’épidémie, qui a peut-être déjà exposé de nombreux bovins et ovins à la fièvre catarrhale.
La virémie ne peut pas être évitée
En outre, le vaccin contre le BTV-8 a pu prévenir la virémie, c’est-à-dire la présence du virus dans le sang. Les vaccins actuels contre le BTV-3 réduisent la virémie, mais ne la préviennent pas complètement. Par conséquent, il ne sera pas possible d’éradiquer le virus BTV-3 des Pays-Bas et des pays voisins à court et moyen terme. Et même avec le BTV-8, il a fallu plus de trois ans avant que les Pays-Bas ne soient débarrassés du virus.
Le fait que les vaccins actuels contre le BTV-3 ne préviennent pas complètement la virémie, ainsi que le fait que cette maladie soit plus virulente, explique pourquoi il n’est pas possible de prévenir complètement les symptômes. Chez les ovins et les bovins vaccinés, les symptômes sont moins graves et davantage d’animaux guérissent.
Le nombre d’animaux morts a augmenté de manière significative pendant la période estivale. Au début, il s’agissait surtout d’ovins, mais plus tard aussi de bovins. Le nombre total par semaine en août était quatre à cinq fois plus élevé pour les ovins et deux fois plus élevé pour les bovins que ce que Rendac collectait en moyenne à cette période les années précédentes.
Les chiffres des dernières semaines montrent une diminution du nombre d’animaux morts collectés. Cette diminution est la plus forte pour les ovins, la baisse étant visible depuis quatre semaines déjà. Et une tendance à la baisse semble également s’être amorcée pour les bovins depuis une semaine.
L’ensemble des Pays-Bas et une grande partie de l’Europe sont infectés
Au début, les cas de fièvre catarrhale ovine ont été principalement recensés en Gueldre, dans l’Overijssel, dans le Brabant-Septentrional et dans le Limbourg. Dans la région où les cas de fièvre catarrhale ovine ont été les plus nombreux l’année dernière, à savoir le centre et le nord-ouest du pays, les cas ont été beaucoup moins nombreux au début. Entre-temps, des cas de fièvre catarrhale ont été recensés dans tout le pays. Principalement dans les élevages de moutons et de bovins, un peu moins souvent dans les élevages de chèvres et occasionnellement chez les alpagas.
Des cas d’infection par le virus BTV-3 ont également été signalés dans les pays suivants : Allemagne, Belgique, Luxembourg, France, Danemark, Portugal, Suisse, Autriche, Suède, Norvège, République tchèque et Royaume-Uni. La fièvre catarrhale ovine s’est propagée rapidement dans de grandes parties de l’Europe cette année. Le virus BTV-3 à l’origine des infections actuelles est le même que l’année dernière, selon une étude de Wageningen Bioveterinary Research.
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