Plus de 90 % des PME espagnoles prévoient de maintenir ou d’augmenter leurs effectifs en 2024 | Économie

2024-09-26 19:24:56

Plus de 90 % des petites et moyennes entreprises espagnoles prévoient de maintenir ou d’augmenter leurs ventes, leurs investissements et leur nombre d’employés d’ici fin 2024, selon les données du Rapport PME présenté ce jeudi par le Conseil Général des Economistes et la Fondation pour l’Analyse Stratégique et le Développement des Petites et Moyennes Entreprises (FAEDPYME). Les PME sont optimistes quant à leur chiffre d’affaires, 53,9% s’attendent à une augmentation dans le calcul global cette année. De même, 36,5% des 636 entreprises consultées prévoient une augmentation des investissements. Concernant l’emploi, 32,7% pensent qu’ils augmenteront leurs effectifs cette année, tandis que 61,2% envisagent de les maintenir au même niveau. Cependant, la majorité des personnes interrogées font état de difficultés à pourvoir des emplois. Comme obstacles majeurs, ils soulignent la pénurie de candidats, le manque de motivation de ceux qui viennent chercher un poste et le coût élevé de la main-d’œuvre. À cela s’ajoutent « des conditions de travail inabordables en termes de rémunération et d’horaires, entre autres », précise le rapport.

Pour faire face à cette situation, les petites et moyennes entreprises attendent des administrations publiques qu’elles proposent des aides à l’embauche et qu’elles assouplissent la législation du travail. Cette dernière mesure est surtout demandée par les micro et petites entreprises (jusqu’à 9 salariés pour les premières, et jusqu’à 49 pour les secondes). Ces dernières semaines, les employeurs de PME ont manifesté leur désaccord avec la loi de réduction du temps de travail promue par le gouvernement. Leurs représentants assurent que réduire le temps de travail sans baisse de salaire peut menacer leur survie, étant donné qu’ils disposent de moins de ressources techniques et humaines. Dans la présentation du rapport, Valentín Pich, président de la CGE, est entré dans ce débat en soulignant que le débat sur la réduction des heures “semble qu’il va apporter plus de problèmes que d’avantages”.

Le ministère du Travail a partiellement précisé cette semaine, dans le cadre du dialogue avec les agents sociaux, sa proposition visant à atténuer l’impact de la réduction du temps de travail pour les PME. Le département dirigé par Yolanda Díaz a proposé une réduction sur la quasi-totalité de la cotisation (de 80% à 100%) pour les nouvelles embauches dans les entreprises de 10 salariés ou moins. Salvador Marín, directeur du Service d’études de la CGE, a souligné qu’il aurait été préférable de penser « petit d’abord ». “Nous demandons que lors de l’élaboration des réglementations, il y ait deux types de réglementation, en pensant à ce qu’est une grande entreprise et ce qu’est une petite entreprise”, a-t-il expliqué.

Le manque de personnel qualifié est une autre préoccupation courante parmi ceux qui gèrent des petites entreprises. Il s’agit d’un problème qui, selon la CGE, est passé de 3% à 62% des entreprises au cours de la dernière décennie. Ils attribuent la difficulté à attirer, retenir et gérer les talents à la mauvaise préparation et au manque d’engagement des salariés et des candidats.

Dans ce sens, le rapport précise que les entreprises exigent l’adaptation du système éducatif aux besoins du marché, avec un accent particulier sur la promotion des métiers et la diffusion de la culture de l’effort. Concernant l’implication des salariés, Pich ajoute que « certains débats ne contribuent pas à valoriser le travail bien fait » et ajoutent plutôt une connotation négative au travail, « qui fait partie de la vie ».

Manque de personnel administratif

Les métiers et les services techniques sont les postes les plus difficiles à pourvoir pour les PME, selon le sondage. Les entreprises du secteur des services ont plus de mal à pourvoir les postes vacants de personnel administratif et de soutien, ainsi que de professionnels des domaines juridique et financier. Pour sa part, le commerce est confronté à de plus grandes difficultés en matière de recrutement de vendeurs, mais il a eu plus de facilité à trouver du personnel administratif et juridique.

Manuel Samohano, l’un des coordinateurs du rapport, a souligné que les micro-entreprises sont particulièrement sensibles aux changements, et a cité l’impact du retour au travail en personne, après l’épidémie de covid, comme exemple qui a compliqué les entreprises. De son côté, Ángel Meroño, qui coordonne également l’étude, a préconisé que les PME bénéficient d’un traitement préférentiel, étant donné qu’elles représentent un pourcentage important de l’emploi en Espagne et “sont la porte vers des projets plus importants”. « Nous devons faire tout notre possible pour prendre soin d’eux », a-t-il déclaré.

Le manque de représentation féminine à la direction des entreprises n’est pas un problème exclusif aux grandes entreprises. Le Rapport PME 2024 précise que seulement 19 % de ces entreprises sont dirigées par des femmes, avec une plus grande présence dans les microentreprises (23 %) et les entreprises de services (24 %). Parallèlement, la présence de femmes dans les équipes de direction atteint 32 %, avec une tendance claire : les PME dirigées par une femme sont plus susceptibles d’en intégrer d’autres au sommet de la structure de l’entreprise. Il convient toutefois de souligner que le pourcentage de petites et moyennes entreprises sans femmes dans leur personnel s’élève à 43 %.



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