Omid Nouripour sur les erreurs et perspectives des Verts

Nein. Wie kommen Sie darauf?

Ihr Schicksal und das Ihrer Ko-Vorsitzenden soll in einer Realo-Sitzung besiegelt worden sein, die von Habeck orchestriert schien.

Über diese Schalte ist viel Falsches berichtet worden.

Wie war es denn wirklich?

Wir haben im Bundesvorstand seit Sonntagabend vertieft geredet und sind zum Ergebnis gekommen, dass unsere Partei einen Neustart braucht. Wenn man nach so vielen Wahlniederlagen sich selbst zuhört und merkt: Ich erzähle dasselbe wie vor drei Monaten nach der Europawahl, fragt man sich, ob es an der Zeit ist, die Geschicke der Partei in andere Hände zu legen.

Sie galten als eher pragmatische, ausgleichende Parteiführung. Der gesellschaftliche Unmut wird an den grünen Ministern festgemacht. Sind nicht die Falschen gegangen?

Als Parteichef bin ich verantwortlich für Wahlkämpfe und damit auch für deren Ergebnisse. Und diese waren zuletzt wahrlich nicht mehr zufriedenstellend. Zu meinem Verantwortungsethos gehört es, sich auch dem Misserfolg zu stellen. Wenn wir innerhalb von drei Wochen aus drei Landesregierungen fliegen und aus zwei Landesparlamenten, dann braucht es Veränderung.

Dann trügt also der Eindruck, dass Habeck gerade versucht, als künftiger Kanzlerkandidat seine Partei neu auf sich zuzuschneiden?

Wir waren nie ein Bündnis Joschka Fischer oder ein Bündnis Jürgen Trittin. Wir sind und bleiben Bündnis 90/Die Grünen. Und wir hatten immer Erfolg, wenn der Formationsflug funktionierte. Das weiß niemand so gut wie Robert.

Compte tenu de vos résultats dans les sondages, avez-vous vraiment besoin d’un candidat à la chancelière ?

Si vous regardez notre système de partis modifié, tous les partis en dehors de l’Union sont inférieurs à 20 pour cent, y compris le parti de la chancelière actuelle. Si nous disons maintenant qu’un candidat à la chancellerie ne peut être nommé qu’à partir de 30 pour cent, nous céderions – voire pas du tout – la chancellerie à l’Union par souscription. Et j’en suis sûr : il y a encore beaucoup de place pour un candidat actif et moderne.

Il n’y a donc aucun moyen de contourner la candidature de Habeck à la chancellerie ?

La conférence du parti en décide. Robert Habeck dirige les Verts au gouvernement avec beaucoup de clairvoyance. C’est grâce à lui que l’approvisionnement énergétique de l’Allemagne a été et reste assuré après la guerre d’agression russe. Ses compétences en communication font l’envie de la concurrence.

À quoi ressemble le « redémarrage » vert ?

Critiquez-vous ce que votre collègue Hubert Kleinert a qualifié de « droite idéologique » des Verts ?

Cela pourrait-il également être dû au fait que les Verts ne soutiennent les mesures visant à réduire l’immigration que lorsque la pression devient trop forte ?

Contrôles aux frontières, réductions des allocations, réforme européenne de l’asile.

Commençons par la dernière chose : mon parti n’aurait pas rédigé la réforme de cette façon, c’est vrai, mais nous avons contribué à ce que l’UE progresse enfin après dix ans de discussions. L’essence de la démocratie est le compromis.

Jusqu’au bout, ils ont tenté d’édulcorer les mesures restrictives.

Nous voulions améliorer les mesures. C’est le but des processus parlementaires.

Mais cela contribue à donner l’impression que vous ralentissez en matière de politique migratoire.

Vous parlez d’impressions, je parle de ce que nous avons fait. Cela vaut également pour les contrôles complets aux frontières allemandes. Il y a simplement des préoccupations factuelles. L’argument de Mme Merkel reste valable : nous ne voulons pas d’embouteillages de camions qui nuisent aux chaînes d’approvisionnement et harcèlent les habitants des régions frontalières. De plus, cela immobilise trop de policiers fédéraux qui disparaissent ensuite des gares. Ici à Francfort-sur-le-Main, c’est l’un des principaux domaines de criminalité.

Vous êtes désormais contre les propositions de la CDU/CSU et du FDP visant à rejeter les demandeurs d’asile aux frontières allemandes.

Le ministre de la Justice, Marco Buschmann, du FDP, a déclaré que les propositions ne pouvaient pas être mises en œuvre légalement. Il a raison. L’Allemagne a besoin de solutions, pas de bêtises. Quiconque parle de rejets massifs aux frontières nationales doit dire ce que cela signifie : la fin de Schengen, l’étranglement du marché intérieur, les dommages causés à l’UE. Je trouve troublantes de telles suggestions destructrices, en particulier de la part de la CDU et de la CSU, avec leur fier héritage européen d’Helmut Kohl et de Theo Waigel.

Helmut Schmidt a dit un jour que l’immigration en provenance de « cultures étrangères » devait être limitée car elle rend l’intégration plus difficile. Les Verts seraient-ils d’accord ?

En tant que musulman, j’aimerais vraiment servir Äppelwoi maintenant, mais il n’est pas encore midi. Avec tout le respect que je dois à l’œuvre de toute une vie de l’ancien chancelier : il s’est fondamentalement trompé dans sa généralisation.

Quand j’étais à l’école en Iran, on m’a appris qu’Israël devait être détruit. Cela y est encore enseigné aujourd’hui, et les gens amènent parfois avec eux ce type d’antisémitisme. Ce n’est qu’ici, en Allemagne, que j’ai compris pourquoi c’était inhumain. Les gens sont capables d’apprendre et les visions du monde peuvent être modifiées. Cela montre que nous avons également besoin de fermeté, mais la fermeté à elle seule ne résout pas le problème. Nous devons à nouveau accorder une plus grande attention au travail d’intégration.

Votre politique climatique n’est également plus guère approuvée car les Verts sont associés négativement à cette question. Pourquoi donc?

Il est remarquable que la déclaration de Merkel selon laquelle la protection du climat est une tâche qui incombe à l’humanité soit devenue un mandat réservé aux seuls Verts. Nous devons faire comprendre bien plus clairement que la protection du climat n’est pas une question de mesures individuelles, mais une question d’objectif. S’il y avait suffisamment de carburants électroniques, les gens devraient les utiliser pour conduire des voitures. Tu veux manger ton steak ? Moi aussi. Nous aurions dû rejeter de manière plus défensive et plus ferme tout ce qui s’est répandu à notre sujet – à savoir que nous voulons interdire les barbecues et obliger les gens à manger des insectes.