Assurance chômage – Les questions les plus importantes sur la réforme de l’assurance chômage – Actualités

2024-09-17 11:01:27

Le principe de l’assurance : vous cotisez, vous êtes assuré – ce n’est pas le cas de l’assurance chômage pour les entrepreneurs en situation d’employeur. Cela devrait maintenant changer.


De quoi s’agit-il ?

La loi sur l’assurance-chômage (AVIG) fait une distinction entre les salariés, les indépendants et les personnes dites assimilées à un employeur. Ces derniers, comme les salariés, doivent cotiser à l’assurance chômage (ALV), mais comme les indépendants, ils n’ont pas droit à ses prestations. Un droit à l’indemnisation du chômage ne peut être fait valoir que lorsque l’entrepreneur a complètement renoncé à sa position d’employeur. Par exemple, via un nouvel emploi dans une autre entreprise, via la vente de l’entreprise ou après sa liquidation.

Voici comment fonctionne l’ALV


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L’assurance chômage (ALV) vise à garantir aux assurés une compensation adéquate en cas de perte de gain due au chômage, au chômage partiel, aux intempéries ou à l’insolvabilité de l’employeur. Il est financé par les cotisations des assurés, des employeurs, de la Confédération et des cantons. Pour les personnes ayant des revenus allant jusqu’à 148’200 francs, la cotisation ALV est de 2,2% ; les personnes aux revenus plus élevés paient une contribution de solidarité supplémentaire de 1%. Ces cotisations sont payées à parts égales par l’employeur et pour moitié par le salarié et sont calculées sur les revenus salariaux soumis à l’AVS.

Pourquoi cette inégalité de traitement ?

Le calcul des demandes d’indemnisation du chômage se base sur le montant du salaire AVS des six ou douze derniers mois. Étant donné que les personnes occupant des postes de type employeur déterminent elles-mêmes le montant de leurs revenus, il existe un risque qu’elles surestiment leur salaire afin de pouvoir percevoir davantage d’allocations de chômage, comme l’explique le Conseil fédéral. En outre, l’ALV est une assurance pour les salariés qui ne peuvent ni déterminer ni influencer la perte de leur emploi.

Pourquoi faut-il modifier la disposition ?

L’initiative parlementaire du conseiller national FDP Andri Silberschmidt veut mettre un terme aux inégalités de traitement : « Cette situation est injuste et contredit l’idée d’une assurance où il existe une congruence entre ceux qui cotisent et ceux qui perçoivent des prestations », affirment les initiateurs.

Qu’est-ce qui plaide en faveur d’un changement ?

Selon Martina Filippo, experte en matière de sécurité sociale à la ZHAW, l’avantage de la proposition réside dans un accès plus facile aux allocations de chômage pour les exploitants de PME. Cet accès apporte également plus de sécurité aux entrepreneurs comme le restaurateur Markus Huber. Il déclare : “Je cotise depuis 27 ans maintenant et si quelque chose devait arriver à l’entreprise, j’aurais bien sûr l’air à la hauteur, tout comme les membres de la famille, les enfants, la femme.”

Qu’est-ce qui s’y oppose ?

Le Conseil fédéral, les cantons et l’expert Filippo s’opposent à cette proposition car, selon eux, un accès plus facile pourrait accroître les risques d’abus lors du bénéfice des prestations de l’ALV. La réglementation actuelle représente «un bon compromis entre le statut interne particulier des salariés occupant une position assimilée à celle d’un employeur et la prise en compte du risque d’abus qui y est associé», écrit le Conseil fédéral. Le nouveau règlement impliquerait également des efforts bureaucratiques considérables pour vérifier les demandes d’ALV afin d’éviter les abus. Autre objection : les entrepreneurs pourraient être tentés de prendre des risques plus élevés en raison de la nouvelle assurance, estime l’expert.

Que se passe-t-il ensuite ?

Après que le Conseil national a clairement approuvé la modification de la loi en juin, le Conseil des Etats a rejeté la proposition soumise à la commission par 27 voix contre 18. Cette décision était inattendue car il n’y a eu qu’un seul vote dissident lors de la consultation préliminaire. L’effort de régulation et les risques d’abus vont maintenant être montrés plus spécifiquement.



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