— A plaidé coupable de journalisme

— A plaidé coupable de journalisme

PARLER PUBLIQUEMENT : Julian Assange est ici à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe pour parler du traitement qu’il a reçu en exil et en captivité. Sa femme était également présente et assise à côté de lui. Photo : FREDERICK FLORIN / AFP / NTB

Le fondateur de Wikileaks a été libéré cet été après avoir vécu en exil et en prison depuis 2012.

mardi 1er octobre à 10h19

La version courte

  • Julian Assange a été libéré cet été après avoir été en exil et en détention depuis 2012.
  • Mardi, il s’est exprimé publiquement pour la première fois depuis sa libération.
  • L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe examinera une résolution sur la législation relative au traitement et à l’espionnage d’Assange.
  • Assange a exprimé son inquiétude pour la liberté de la presse dans le monde, mais aussi sa joie de retrouver sa famille.

Vue mer

– Je ne suis pas libre aujourd’hui parce que le système a fonctionné. Je suis libre après des années de prison, parce que j’ai plaidé coupable de journalisme, j’ai plaidé coupable d’avoir recherché des informations auprès de sources, d’avoir obtenu des informations auprès de sources et j’ai plaidé coupable d’avoir informé le public.

Ce sont parmi les premiers mots du fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, lorsqu’il s’exprime publiquement pour la première fois depuis sa libération cet été, après avoir été en exil et en détention depuis 2012.

Julian Assange et son cas – brièvement expliqué

  • Julian Assange est un rédacteur, activiste et fondateur australien de WikiLeaks. Il est connu pour avoir publié une grande quantité de documents classifiés en provenance des États-Unis, notamment liés aux guerres en Irak et en Afghanistan.
  • En raison de cette fuite, il a été accusé, entre autres, d’espionnage par les États-Unis. Il a ensuite cherché refuge à l’ambassade de l’Équateur à Londres, où il a vécu en exil pendant sept ans. Il fut ensuite arrêté et incarcéré dans une prison britannique.
  • Cet été, il a été libéré suite à un accord avec les États-Unis pour plaider coupable de violation de la loi sur l’espionnage – l’une des nombreuses accusations portées contre lui. En échange, il devait purger 62 mois de prison, ce qu’il avait déjà fait. Assange a ainsi été libéré.

Vue mer

Assange a été libéré cet été, à la suite d’un accord avec les États-Unis pour plaider coupable d’une accusation contre sa condamnation à purger la peine qu’il avait déjà purgée.

– En fin de compte, j’ai choisi la liberté plutôt qu’une justice improbable, dit Assange à l’Assemblée du Conseil de l’Europe.

Julian Assange et son épouse Stella Assange arrivent au Conseil de l'Europe à Strasbourg. Photo : Pascal Bastien/AP/NTBJulian Assange et son épouse Stella Assange arrivent au Conseil de l’Europe à Strasbourg. Photo : Pascal Bastien/AP/NTB

L’Assemblée parlementaire l’a invité en amont ils doivent traiter d’une résolution, d’une décision écrite, d’une décision ou d’une déclarationqui aborde le traitement qu’il a reçu en raison de son engagement dans le journalisme critique, et qui, selon eux, est inquiétant.

Ils proposent entre autres que l’American Espionage Act soit modifié et que les lanceurs d’alerte soient mieux protégés.

Regarder le monde maintenant : préoccupé par la liberté de la presse

Depuis sa libération cet été, Assange se trouve dans son Australie natale.

– Devoir réintégrer la société après un an d’exil et une prison de haute sécurité en demande évidemment un peu. C’est le bruit étrange des voitures électriques… Assange commence en plaisantant, avant de devenir rapidement sérieux à propos du monde qu’il voit :

– Chaque jour, nous voyons des vidéos en direct des guerres en Ukraine et à Gaza. Des centaines de journalistes ont été tués au cours des deux guerres combinées et l’impunité semble persister. On ne sait pas vraiment ce que nous pouvons faire, dit-il.

Depuis 2021, 199 journalistes ont été tués dans le monde en raison de leur rôle, selon Comité pour la protection des journalistes. Si l’on inclut également les meurtres de journalistes dont le mobile n’a pas été confirmé, le chiffre est de 257 tués entre 2021 et 2024 inclus.

Mais il y a aussi des bons côtés à devoir retourner à une vie normale, dit Assange

– C’est redevenir père, pour des enfants qui ont grandi sans moi. Devenir mari à nouveau, oui, même avoir affaire à la belle-mère.

L’assemblée rit.

– Non, c’est une grande dame. Je l’aime beaucoup !

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