Des souches de SRAS-CoV-2 présentant une résistance au nirmatrelvir après un traitement antiviral sont présentes chez des patients à faibles fréquences

Dans une étude portant sur des patients atteints de COVID-19, dont certains ont reçu un traitement antiviral, des mutations résistantes apparues pendant le traitement ont persisté à un taux plus élevé chez ceux qui ont reçu un traitement, en particulier chez les patients immunodéprimés, bien qu’il soit peu probable que ces mutations posent un problème significatif. risque de propagation virale ou contribuer au rebond virologique chez les patients.1

Le nirmatrelvir (Paxlovid, en association avec le ritonavir ; Pfizer) et le remdesivir (Veklury ; Gilead Sciences) sont recommandés pour une utilisation dans le traitement du COVID-19 léger à modéré chez les patients à haut risque. Des inquiétudes subsistent quant à la prévalence incertaine de la résistance au nirmatrelvir en milieu clinique, avec des inquiétudes quant à une association entre le rebond virologique post-traitement et l’émergence d’une résistance aux antiviraux.1

De plus, les résultats d’un essai récent portant sur des personnes immunodéprimées infectées de manière persistante par le SRAS-CoV-2 ont montré que les patients pourraient potentiellement héberger des variantes résistantes aux médicaments contre le remdesivir ou le nirmatrelvir-ritonavir. Il y a eu plusieurs cas d’émergence de variants résistants aux traitements, un individu ayant même développé une souche résistante aux deux traitements à la fois.2

Pour éviter que les variantes de résistance à basse fréquence ne se propagent dans la population générale et ne deviennent finalement dominantes, les enquêteurs de cet essai en cours ont évalué la vivant émergence de mutations conférant une résistance au nirmatrelvir et au remdesivir. L’analyse a inclus des patients qui participent activement à l’étude sur les caractéristiques virales post-vaccination (POSITIVES), un essai en cours portant sur des patients atteints de COVID-19 aigu.1

Au total, 156 personnes atteintes de COVID-19 ont été incluses ; 79 participants ont été traités par nirmatrelvir et 14 ont été traités par remdesivir, tandis que 63 n’ont pas été traités. Les patients traités par nirmatrelvir présentaient davantage de mutations de résistance émergentes détectées dans le nsp5 gène (9 [11.4%]) que les individus non traités (2 [3.2%]), même si la comparaison n’a pas été jugée statistiquement significative. Par rapport aux individus traités non immunodéprimés (4 sur 57 [7.0%]), les patients immunodéprimés présentaient une fréquence plus élevée d’émergence de mutations (5 sur 22 [22.7%]).1

Il est important de noter que la plupart des mutations de résistance au nirmatrelvir (10 sur 11 [90.9%]) ont été détectés à de faibles fréquences au sein de la population virale d’un patient. Même chez les participants présentant une présence détectable d’une mutation de résistance au nirmatrelvir, les niveaux d’ARN deviennent indétectables en quelques jours et toutes les mutations étaient de nature transitoire.1

Chez 2 personnes sur 14 (14,3 %) traitées par le remdesivir, des mutations de résistance émergentes ont été détectées. Il a été déterminé que les individus étaient gravement immunodéprimés ; néanmoins, ces mutations étaient présentes à basses fréquences et étaient transitoires.1

Zhuo Zhou et Peng Hong ont écrit un commentaire dans Réseau JAMA ouvert en réponse à ces résultats, louant l’analyse et leur utilisation « d’une approche de séquençage de nouvelle génération hautement sensible » pour identifier les mutations résistantes au traitement. Cependant, ils ont exprimé des inquiétudes quant à l’implication de ces résultats pour les patients immunodéprimés.3

Les auteurs de la présente étude ont expliqué que cette susceptibilité pourrait être due à une plus grande diversité génétique virale et à une durée prolongée de réplication virale active chez les patients présentant une réponse immunitaire sous-optimale.1

Zhou et Hong soulignent que si des interactions entre mutations se produisent, des infections prolongées chez des hôtes immunodéprimés « permettraient à ces mutations de s’accumuler de manière séquentielle » et de faire des sauts évolutifs pour devenir la variante dominante.3

“Ces observations mettent en évidence le risque caché de résistance au nirmatrelvir et soulignent à nouveau l’importance d’une surveillance proactive de la génomique virale dans les populations immunodéprimées”, ont écrit Zhou et Hong, soulignant la poursuite des recherches et l’optimisation des schémas thérapeutiques comme prochaines étapes.3

RÉFÉRENCES1. Tamura TJ, Choudhary MC, Deo R et al. Résistance émergente au SRAS-CoV-2 après un traitement antiviral. JAMA Netw ouvert. 2024;7(9):e2435431. est ce que je:10.1001/jamanetworkopen.2024.354312. Halpern L. Les patients immunodéprimés atteints de COVID-19 persistant peuvent héberger des variantes résistantes aux médicaments après le traitement. Temps de pharmacie. Publié le 25 septembre 2024. Consulté le 26 septembre 2024. Zhou Z, Hong P. La résistance au SRAS-CoV-2 au nirmatrelvir : une préoccupation pour les populations immunodéprimées ? JAMA Netw ouvert. 2024;7(9):e2435439. est ce que je:10.1001/jamanetworkopen.2024.35439
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