Une marche organisée à Calcutta le 2 octobre 2024 pour condamner le meurtre et le viol d’un médecin indien
Dibyangshu Sarkar
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Des dizaines de milliers de personnes ont défilé mardi soir dans les rues de la ville indienne de Calcutta pour réclamer justice pour un médecin violé et assassiné dans un hôpital en août.
La découverte le 9 août du corps ensanglanté du médecin de 31 ans dans un hôpital de cette ville a suscité une vague d’indignation dans tout le pays et fait resurgir le problème des violences faites aux femmes.
Pendant des semaines, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté presque quotidiennement à Calcutta pour soutenir les médecins, exigeant des mesures de protection supplémentaires.
Le personnel de santé a suspendu la manifestation pendant dix jours, mais l’a reprise mardi après avoir échoué à obtenir les progrès attendus par les autorités de la région du Bengale occidental.
“Notre message est clair : nos manifestations ne s’arrêteront pas tant que nous n’aurons pas obtenu justice”, a déclaré à l’AFP Rimjhim Sinha, l’un des organisateurs du mouvement.
Le père de la victime s’est joint aux manifestants. “Ma famille est dévastée (…) L’âme de ma fille ne trouvera pas la paix tant que justice ne sera pas rendue”, a-t-il déclaré.
Jusqu’à présent, la police a arrêté un suspect pour le meurtre et le viol du médecin, mais l’attitude des autorités et la conduite de l’enquête ont fait l’objet de vives critiques.
Le chef de la police et les responsables des services régionaux de santé ont démissionné de leurs fonctions.
Le crime de Calcutta a ravivé les souvenirs du viol collectif d’une femme dans un bus de New Delhi en 2012, qui avait déclenché des semaines de manifestations à l’échelle nationale.
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