Mesures des pédiatres contre les troubles de santé mentale

2024-10-03 16:17:17

Quelque 13 000 pédiatres proposent diverses mesures en réponse à la dégradation « alarmante » de la santé mentale des enfants et adolescents. Ils lancent un appel à l’action tant aux autorités sanitaires qu’aux autorités éducatives et sociales pour changer le scénario actuel qu’ils considèrent comme « une urgence absolue ».

Ils le font poussés par Association Espagnole de Pédiatrie (AEP) dans un manifeste, dans le cadre du Journée de la pédiatrie commémorée le 8 octobreavec lequel les pédiatres entendent attirer l’attention sur ce qu’ils considèrent comme « l’un des plus grands défis de santé de notre époque : la santé mentale des enfants et des adolescents ».

Ils défendent une approche « globale et spécialisée » pour un problème de santé qui « grandit de manière alarmante » dans les consultations, et qui s’est aggravé après la pandémie. En fait, les taux de troubles mentaux dans cette population ont augmenté jusqu’à 47%.

Les cas d’anxiété, de dépression, de troubles de l’alimentation, d’addictions et de comportements d’automutilation et suicidaires nécessitent, soulignent les pédiatres, « une réponse urgente de la société et des professionnels de santé ».

Ils sont conscients que ces professionnels constituent un « élément clé » dans la prévention, la détection et le traitement de ces troubles, mais pour concrétiser cela, ils ont un besoin urgent de disposer de ressources adéquates et d’une formation spécialisée.

Ainsi, en plus d’identifier les principaux défis concernant la santé mentale des mineurs, ils proposent des propositions pour atténuer cette « crise ».

EFE/Angeles Visdómine

Prévention

Ils assurent que la détérioration de la santé mentale génère non seulement de « profondes souffrances » chez les mineurs, mais affecte également de manière critique leur développement et leur bien-être futur.

En fait, ils demandent instamment la mise en œuvre programmes de prévention en santé mentale dès les premiers niveaux de soins, avec des protocoles spécifiques de dépistage aux âges clés et une intervention précoce dans les écoles et les centres de santé.

Entraînement

Ils préviennent que l’ampleur du problème « a dépassé » la capacité actuelle des services de santé mentale. Et dans de nombreux cas, ils ne disposent pas de formation spécifique pour traiter les troubles mentaux complexes, en raison d’une pénurie de pédopsychiatres et de psychologues cliniciens.

En ce sens, Ils exigent une formation plus spécialisée en la matière pour les pédiatres. Ils soulignent qu’il est « vital » que les résidents en pédiatrie effectuent une rotation au cours de leur formation dans les services de pédopsychiatrie et que les professionnels en exercice aient accès à une formation continue.

Soins multidisciplinaires

Pour les pédiatres, les soins multidisciplinaires sont un « impératif » car leurs efforts individuels ne sont « pas suffisants » mais ils appellent plutôt à la collaboration entre eux, psychologues, infirmières, pédiatres de premier recours, travailleurs sociaux et éducateurs.

Ils soulèvent le création d’équipes multidisciplinaires dans les centres de soins primairesoù les pédiatres peuvent travailler en coordination avec d’autres spécialistes pour garantir une prise en charge complète des enfants et adolescents souffrant de troubles de santé mentale.

EFE/Luis Tejido

Agir à temps

Ils soulignent que l’un des aspects « les plus préoccupants » est la gravité des cas, puisque les mineurs arrivent dans les centres dans des situations « plus critiques qu’auparavant », ce qui reflète une intervention tardive.

Compte tenu de cela, ils demandent davantage de ressources hospitalières et le développement de programmes d’hospitalisation de jour et de soins à domicile éviter la « saturation » des hôpitaux et garantir un traitement adéquat pour les cas les plus graves.

L’importance des familles

Ils demandent de ne pas laisser de côté le rôle des familles dans le bien-être des mineurs. Ils indiquent qu’il y a un manque d’outils pour identifier et gérer les problèmes de santé mentale dans les foyers.

C’est pourquoi ils font appel sceller des alliances avec des entités du domaine éducatif et social mettre en œuvre des programmes de soutien et de formation qui accompagnent et guident les familles. Ils soulignent également l’importance de la communication entre eux, les professionnels de santé et ces entités pour identifier et détecter précocement.

Reconnaissance des spécialités pédiatriques

Ils considèrent cet aspect comme « un besoin urgent ».

Ils soulignent que la reconnaissance de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent comme spécialité « a constitué un pas en avant » mais « insuffisant » pour faire face aux défis actuels.

Le manifeste précise qu’il existe des consultations de spécialités pédiatriques sans que les professionnels qui les soignent ne soient reconnus officiellement, ce qui rend difficile la formation professionnelle et l’organisation des ressources.

Ainsi les choses sont, exiger une reconnaissance officielle des spécialités pédiatriquesqui couvrent des domaines tels que les urgences, la neurologie ou l’endocrinologie, entre autres, améliorer « la qualité des soins pédiatriques et garantir que tous les mineurs reçoivent un traitement approprié ».

Pour un avenir sain pour les nouvelles générations

Dans un communiqué du PEA, son président, Luis Carlos Blesasouligne que la protection de la santé physique et mentale des enfants et des adolescents est une priorité sur laquelle nous devons tous travailler ensemble.

« Nous exhortons les autorités sanitaires, les gestionnaires des services de santé, d’éducation et des services sociaux, ainsi que la société dans son ensemble, à soutenir cette cause et à fournir les ressources nécessaires pour construire un avenir sain pour nos prochaines générations », souligne Blesa.



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