Journée de l’unité allemande : humeur et mécontentement – politique

2024-10-03 16:21:00

Olaf Scholz (SPD) avait clairement indiqué la veille, lors des « pourparlers de chancellerie » à Schwerin, que cette Journée de l’unité allemande n’était pas seulement un motif de célébration. Dans ce format, le chef du gouvernement allemand répond aux questions des citoyens, souvent spécifiques et très proches de la vie : réforme des hôpitaux, reconnaissance des qualifications étrangères, limites de la flotte européenne. Cela dure une demi-heure jusqu’à ce qu’un homme plus âgé lève la main. Il veut savoir ce que le gouvernement fédéral compte faire face à la « fuite des jeunes vers l’Ouest » en cours. « Nous avons parlé de tant de beaux projets d’infrastructures, de routes, de bâtiments, d’arrêts de bus – à quoi cela sert-il s’il n’y a personne derrière eux ?

Scholz n’y réfléchit pas longtemps, il est préparé à cette question. On ne peut pas en même temps se plaindre d’une pénurie de travailleurs qualifiés et continuer à plaider en faveur de salaires plus bas, dit-il. “C’est vraiment la dernière fois qu’il faut mettre un terme à cette injustice.” Cela suscite des applaudissements, même s’il est clair pour la plupart des membres du groupe qu’après cette dernière fois, la toute dernière viendra probablement.

Le lendemain, Scholz se tient sur la scène du Théâtre national de Mecklembourg, où se déroule cette année la cérémonie, et avec la présentatrice de « Tagesthemen » Jessy Wellmer et le radio Andreas Kuhlage, deux Allemands de l’Est dirigent le programme avec confiance. Les habitants de la région s’expriment dans de courts clips. C’est enrichissant, parfois touchant.

Scholz raconte comment il est arrivé à Leipzig en tant que jeune avocat spécialisé en droit du travail

L’unité allemande après 34 ans n’est pas « complète », au sens de parfaite, estime la chancelière, même si le mot figure dans le préambule de la Loi fondamentale. Pas tant qu’il y aura moins d’héritiers, moins de sièges sociaux, moins d’installations de recherche et moins de postes de direction dans l’est du pays.

Scholz décrit comment il est arrivé à Leipzig en tant que jeune avocat en droit du travail pour soutenir le comité d’entreprise d’une entreprise de machines lourdes dans la lutte pour l’emploi. Pour certains, le bouleversement de l’époque ressemble à un effondrement : « Une dévalorisation de leurs connaissances, de leurs expériences, de l’œuvre de leur vie. Cela fait partie de l’histoire de nos décennies allemandes depuis 1990. Cela ne doit jamais être oublié ni balayé sous le tapis.»

La chancelière considère les difficultés de la période post-réunification comme la cause de « l’ambiance particulière et du mécontentement » dans l’est du pays, où « jusqu’à un tiers des électeurs optent actuellement pour une politique autoritaire et nationale-radicale ». Cela nuit non seulement à la Saxe, à la Thuringe et au Brandebourg, mais également à l’ensemble du pays et à la réputation de l’Allemagne dans le monde, estime Scholz.

Un an avant les élections fédérales, un discours de célébration est aussi un discours de campagne

Heureusement, la majorité est sensée et honnête et s’implique sans se plaindre. Ce centre est « beaucoup plus grand que les radicaux sur les bords ». Pour la chancelière, l’unité allemande est avant tout une réussite : le chômage de masse a été surmonté, la croissance économique est désormais plus élevée qu’en Allemagne de l’Ouest, la satisfaction de vivre s’est stabilisée et des entreprises technologiques mondiales s’installent.

Et comme un tel discours de célébration un an avant les élections fédérales est toujours aussi un discours de campagne, le social-démocrate Scholz promet de s’attaquer aux problèmes existants par un « travail patient et persistant » : des investissements, des salaires minimum plus élevés et des « conventions collectives appropriées » pour résoudre les problèmes. écart salarial. « Politique régionale active » contre les désavantages des régions rurales, il ne va pas plus loin.

À l’avenir, ni la glorification ni l’amertume ne devraient dominer le souvenir de « ces années de bouleversements sans précédent », estime la chancelière. Fondamentalement, la même chose s’applique à la cohésion du pays qu’à tous les « beaux projets d’infrastructures » évoqués lors de l’entretien de la chancelière : les citoyens doivent y participer.



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