Les progrès dans le traitement du vitiligo se concentrent sur les voies immunomodulatrices, la greffe cellulaire et les cibles médicamenteuses émergentes

Un récent étude publiée dans Santé et maladies de la peau a exploré l’évolution des avancées, des thérapies et des tactiques de gestion du vitiligo.1

Crédit d’image : © Nadine – stock.adobe.com

Contexte et méthodes

Les auteurs de la revue ont noté un nombre limité d’options existantes ou efficaces pour les patients atteints de vitiligo et pensent qu’une meilleure compréhension des voies associées au vitiligo ouvrira la porte à de futures cibles médicamenteuses.

Pathak et al. ont mené une stratégie de recherche via PubMed et des termes de recherche pertinents, tels que « interventions sur le vitiligo », « physiopathologie du vitiligo » et plus encore. Les chercheurs ont cherché à évaluer les études publiées en anglais au cours des 10 dernières années. Les études incluses pour l’examen ont examiné la physiopathologie du vitiligo et ont impliqué des méta-analyses et des revues, des études de cohorte et des rapports/études/séries de cas explorant des interventions non pharmacologiques et pharmacologiques.

Résultats

La photothérapie reste la pierre angulaire de la prise en charge du vitiligo, les ultraviolets B à bande étroite (NB-UVB) et les psoralènes combinés aux ultraviolets A étant les modalités les plus couramment utilisées. Une méta-analyse portant sur 35 études a révélé qu’environ 62,1 % des patients répondaient au traitement NB-UVB dans les trois mois, les taux de réponse augmentant avec le temps.2

En plus de la photothérapie, diverses modalités procédurales ont été explorées pour le traitement du vitiligo. Ceux-ci incluent la dermabrasion, la thérapie au laser, le micro-aiguilletage et la greffe de cloques par aspiration, qui peuvent être bénéfiques pour les patients atteints de vitiligo stable. La greffe de tissu épithélial a montré des taux de réussite élevés, certaines études faisant état d’une repigmentation allant jusqu’à 70 %.3

Les antioxydants sont apparus comme un domaine de recherche crucial dans la gestion du vitiligo, compte tenu de leur rôle dans l’atténuation du stress oxydatif, censé contribuer à la pathogenèse de la maladie. Plusieurs études ont mis en évidence le potentiel thérapeutique des antioxydants pour restaurer la fonction mélanocytaire et favoriser la repigmentation. Notamment, les agents topiques tels que la vitamine E et l’acide ascorbique (vitamine C) se sont révélés prometteurs pour renforcer les effets de la photothérapie.

De plus, des recherches suggèrent qu’une supplémentation orale en antioxydants comme le glutathion pourrait être bénéfique pour les patients en réduisant le stress oxydatif et en favorisant la santé globale de la peau. Bien que d’autres études soient nécessaires pour établir des protocoles standardisés pour l’utilisation des antioxydants, les premiers résultats indiquent que l’intégration d’antioxydants dans les schémas thérapeutiques pourrait améliorer l’efficacité des thérapies existantes.

Des recherches émergentes soulignent également l’implication des ARN non codants, en particulier des microARN (miARN), dans la susceptibilité au vitiligo. Par exemple, une expression altérée du miARN-211 peut affecter le métabolisme cellulaire et contribuer à la progression de la maladie.

De plus, des polymorphismes dans les récepteurs Toll-like ont été associés à la réponse inflammatoire chez les patients atteints de vitiligo, ce qui indique que les variations génétiques peuvent avoir un impact significatif sur la manifestation clinique de la maladie et sur la réponse au traitement.

Conclusions

“Les thérapies actuelles visent les voies médicamenteuses pour restaurer la fonction des mélanocytes et restaurer les pigments dans les zones touchées”, selon les auteurs Pathak et al.

Pour aller de l’avant, ils ont recommandé des recherches et des études supplémentaires visant à comprendre les voies impliquées. Selon eux, cela pourrait conduire à de meilleures approches multimodales et ouvrir la voie à des cibles de développement de médicaments nouvelles ou élargies.

Références

  1. Pathak GN, Tan IJ, Bai G, Dhillon J, Rao BK. Vitiligo : des mécanismes de la maladie aux voies traitables. Santé de la peau. 30 septembre 2024. https://doi.org/10.1002/ski2.460
  2. Bae JM, Jung HM, Hong BY, Lee JH, Choi WJ, Lee JH et al. Photothérapie pour le vitiligo : une revue systématique et une méta-analyse. JAMA Dermatol. 2017 ; 153(7) : 666-674.
  3. Maleki M, Banihashemi M, Sanjari V. Efficacité de la greffe épidermique sous blister par aspiration sans photothérapie pour le vitiligo localement stable et résistant. Indien J Dermatol. 2012 ; 57(4) : 282-284.

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