2024-10-05 09:09:00
La fuite des médecins commence tôt, c’est-à-dire déjà après l’obtention du diplôme de médecine, étant donné que les jeunes blouses blanches ne veulent plus travailler aux urgences, ni être chirurgiens, radiothérapeutes ou néphrologues. Ce sont toutes des spécialités où les places attribuées pour devenir médecin via le cursus de spécialisation ont été désertées dans au moins la moitié des cas.
La fuite des spécialités des jeunes et la résignation des seniors
C’est ce que disent les données définitives d’enregistrement pour l’attribution des 15 256 contrats de spécialisation mis au concours et qui n’ont pas été couverts dans 25% des cas, avec des pointes maximales atteignant 50% pour la filière de chirurgie générale ou thoracique, 70% pour la médecine d’urgence (c’est-à-dire des urgences) jusqu’aux extrêmes de 82 % de postes vacants en radiothérapie ou de 90 % de contrats pour devenir microbiologistes et virologues. Une hémorragie de jeunes blouses blanches – surtout pour certaines spécialités moins attractives même pour des carrières ultérieures – qui se poursuit même après, étant donné qu’on estime que chaque année 2 mille médecins disent au revoir au Service de Santé pour démissionner ou prendre une retraite anticipée, souvent pour travailler en privé.
Des augmentations envisagées pour les médecins spécialistes
Les salaires de nos médecins sont trop bas – ils sont parmi les plus bas des pays de l’OCDE – surtout pour les spécialités qui ne procurent pas de revenus supplémentaires issus de l’activité privée, tout comme les contrats des jeunes spécialistes sont bas, autour de 1 650 euros nets par mois. . C’est pourquoi le Ministère de la Santé, face à cette grande fuite, tente de prendre des mesures déjà en cours : pour les jeunes médecins l’idée étudiée en collaboration avec le Ministère des Universités est tout d’abord de prévoir une mini augmentation de 5% pour tous. des contrats de spécialisation qui équivaut à environ 95-100 euros nets de plus par mois. Mais l’étape supplémentaire à toujours inclure dans la loi de finances est d’encourager davantage les spécialisations médicales les moins attractives : ici l’idée sur laquelle travaillent les techniciens de santé est d’intervenir sur la partie variable du contrat de spécialisation qui vaut environ mille euros, avec une croissance de ce poste de 50% à 80%, ce qui pourrait se traduire par des augmentations entre 250 et 390 euros nets par mois.
La nécessité d’une réforme du parcours de spécialisation
Ces augmentations suffiront-elles à convaincre les jeunes blouses blanches de choisir des spécialisations comme la chirurgie ou les soins d’urgence ? Les raisons de cette hémorragie viennent de loin et sont le résultat d’une mauvaise planification qui a conduit ces dernières années au vidage des voies et au recours à des opérateurs de jetons payés leur pesant d’or. «Face à ces données incontestables, la question qu’il faut se poser est la suivante : comment résoudre la pénurie chronique et dangereuse de médecins, notamment aux urgences ?», prévient-il. Giammaria Liuzzi responsable d’Anaao Giovani (l’acronyme du personnel hospitalier). Il ajoute : « La seule solution est de réformer la formation médicale, en archivant le système actuel avec un contrat de formation-travail, avec des spécialistes qui ont les droits et devoirs de cadres médicaux dans un contrat basé sur des rémunérations et des responsabilités croissantes ; une solution qui, curieusement, n’implique pas une augmentation des dépenses car elle supprimerait non pas le nombre limité mais le nombre de détenteurs de tokens, ce qui a coûté au trésor public jusqu’à 1,7 milliard d’euros de 2019 à 2023″.
Augmentations pour les médecins : des salaires non imposables
Le Ministre de la Santé Orazio Schillaci Cependant, il a confirmé qu’il y aura une nouvelle incitation à essayer de retenir également les médecins seniors : “Avec le prochain budget, nous avons l’intention de finaliser des ressources supplémentaires pour planifier de nouvelles embauches et mieux payer ceux qui travaillent déjà pour le service de santé”. Comme l’avait déjà annoncé Il Sole 24 Ore, la loi budgétaire prévoit une exonération fiscale (un impôt forfaitaire de 15%) sur l’allocation médicale spécifique, qui est actuellement imposée à 43 pour cent. La mesure, qui s’élève à 380 millions pour les médecins (il y en aura aussi pour les infirmières), se traduira par des augmentations nettes de 200 à 220 euros par mois pendant 13 mois. «C’est un bon signal non seulement et pas tant pour le chiffre économique, mais pour la démonstration que nous voulons investir dans le travail ordinaire et dans les professionnels», souligne-t-il. Pierino Di Silverio secrétaire d’Anaao. Qui insiste pour les jeunes spécialistes: «Ils méritent un contrat avec toutes les protections et ils méritent un parcours de formation linéaire qui leur permet de travailler et de se former de manière linéaire».
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