Héra est partie, elle va enquêter sur les astéroïdes pour la défense planétaire

2024-10-07 19:46:42

Fly Hera, la sonde de l’Agence spatiale européenne a entamé son voyage qui l’amènera, dans deux ans, à orbiter autour de l’astéroïde Didymos et de sa petite lune, le satellite Dimorphos. Il a décollé le 7 octobre à 16 h 52, heure italienne, alors qu’un ouragan était sur le point d’atteindre la Floride depuis le golfe du Mexique, poussé par une fusée SpaceX Falcon 9, qui a repris son vol après un arrêt de quelques jours.

C’est la suite du programme de défense planétaire qui permettra, un jour, à notre civilisation de se défendre de l’impact d’un astéroïde dirigé contre notre Planète. Les scientifiques disent souvent qu’il ne s’agit pas de « si », mais de « quand ». Les statistiques, même s’il s’agit d’un scénario qui se produit tous les milliers ou millions d’années, ne mentent pas. Demandez aux dinosaures : l’espoir est que ce jour-là, face à la menace de destruction, voire d’extinction massive, nous serons prêts.

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Hera devra faire un long voyage pour arriver, en 2026, autour du système binaire ciblé par la sonde Dart de la NASA, en septembre 2022. Un projectile lancé à près de sept kilomètres par seconde contre Dimorphos. L’impact a modifié son orbite autour de son “grand frère”. Désormais, pour « valider » le modèle qui servira à calculer les scénarios futurs et surtout les solutions d’auto-défense, il faut tout savoir sur l’astéroïde visé. Ainsi Héra atteindra son but après une longue traversée, le rendez-vous aura lieu à 195 millions de kilomètres de la Terre.

Beaucoup de science : la sonde et les deux cubesats

Cube mesurant un peu plus d’un mètre et demi de côté, Hera possède des ailes de panneaux photovoltaïques de cinq mètres de long pour capter un maximum de lumière solaire là où très peu de lumière l’atteint. En 2027, elle deviendra la première sonde à orbiter autour d’un astéroïde binaire et ses instruments, complétant ainsi une analyse détaillée de la forme, de la composition et de la structure interne de Dimorphos. Il le fera avec ceux de ses deux compagnons de voyage, les cubesats Juventas et Milani, des microsondes aussi grandes qu’une boîte de bottes, qui se détacheront quelques semaines après être arrivées à destination et entreront dans la danse.

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Un effort multiple pour bien comprendre les conséquences provoquées par le violent affrontement avec la sonde de la NASA. Le petit Dimorphos n’est donc que l’objet d’une expérience en laboratoire, un amas de débris (« tas de caoutchouc ») apparemment un fouillis de pierres, de rochers et de poussières expulsés par la rotation du Didymos plus massif et maintenus ensemble par la très faible force de pesanteur. Il a été choisi car il est représentatif d’une bonne partie des astéroïdes considérés comme « potentiellement dangereux ». Mais les résultats de ce test peuvent être appliqués à d’autres astéroïdes, même beaucoup plus gros, qui pourraient entrer en collision avec la Terre dans le futur.

Une mission « low cost »

La défense planétaire ne peut être qu’un effort collectif. Un effort, en accord avec la NASA, qui a vu la collaboration de 18 pays européens plus le Japon, d’une centaine d’entreprises et d’institutions continentales. La mission Hera a coûté 363 millions d’euros, une somme modeste pour une aventure interplanétaire aussi ambitieuse (Rosetta, qui a visité la comète 67/P, a dépassé le milliard), et avec une solide contribution de notre pays grâce à la coordination de l’Agence spatiale italienne. Les panneaux photovoltaïques qui maintiennent tout allumé proviennent de Leonardo, les sous-systèmes d’alimentation et de communication de Thales Alenia Space, Avio a assemblé et testé le système de propulsion qui permettra à la sonde d’orbiter autour de la paire d’astéroïdes et de descendre pour en effleurer la surface.

Des deux cubesats, Milani (du nom de l’astrophysicien Andrea Milani, spécialiste des astéroïdes et du danger qu’ils peuvent représenter, et qui fut le premier à proposer une mission similaire à celle d’Héra) est fabriqué en Italie, créé par Tyvak. à Turin, ses instruments sont développés par l’École Polytechnique de Milan, l’Institut National d’Astrophysique – Planétologie Spatiale (Inaf-Iaps) et le Cnr. Tsd Space a fourni la chambre de surveillance des instruments.

Valente (Asi) L’Italie en première ligne

« Deux années se sont écoulées depuis que nous avons reçu les images sensationnelles de notre satellite LiciaCube sur Terre qui documentaient – a déclaré Théodore Valente, président de l’Agence spatiale italienne – l’impact de la sonde Dart de la NASA sur un astéroïde. La stratégie de chasse aux astéroïdes potentiellement dangereux se renforce avec cette importante contribution de l’Europe, avec l’Italie et ASI en première ligne, vers la consolidation de la technique choisie pour être utilisée dans le cas où un corps mineur serait détecté en trajectoire de collision avec notre Planète. . La participation italienne à la mission est le résultat, une fois de plus, d’une collaboration vertueuse entre la science et la technologie qui confirme notre pays au sommet dans ce domaine et qui donnera à l’Europe une grande capacité qui lui permettra de suivre le rythme sur la scène internationale. “”Je suis très heureux de voir se réaliser un rêve qui a commencé il y a près de vingt ans avec des idées innocentes discutées lors de cafés et qui s’est ensuite poursuivi avec des études ultérieures d’instrumentation miniaturisée pour l’Agence spatiale européenne”, commente Ernesto Palomba, chercheur à l’Inaf et directeur scientifique de l’outil Afficher. “Maintenant, je suis ici avec mon équipe en attendant euphoriquement de voir arriver les premières données de Didymos dans quelques mois, qui nous permettront de comprendre en détail la situation de ce système d’astéroïdes et leurs poussières soulevées après l’impact de la mission Dart. Les informations que nous obtiendrons seront fondamentales pour comprendre la cohésion de ces corps célestes, en vue de pouvoir les détourner d’orbites potentiellement dangereuses.



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