L’auteur-compositeur-interprète de Cuenca José Luis Perales (1945) sort son 17e album en 1988, intitulé L’attentesous le label CBS, et il comprend le Chanson pour Noëldédié à l’organisation non gouvernementale internationale à but non lucratif SOS Villages d’Enfants. Le succès fut tel qu’il fut commercialisé en double single : Noël oui L’attente.
Perales, poète et compositeur, a réussi une composition émotionnelle en octosyllabes recourant à des vers aigus qui portent le poids de la rime assonante /a/, également présente dans le refrain qui justifie toute la chanson : « parce que Noël est arrivé » ; un Noël associé à des sentiments de joie (« la terre entière se réjouit »), qui illumine la solitude dans l’effort du travail (« Marin, où vas-tu ? / Lâche tes filets et prie, / regarde passer l’étoile ») ; qui mettent l’espoir dans la maladie (« parce que l’Enfant est sur le point d’arriver ») ; qui assistent les dépossédés d’une vie perdue (« Vagabond sans abri, / viens chez moi ce soir / que demain Dieu dira ») ; qui proclament la paix (« Viens soldat, reviens maintenant, / pour panser tes blessures ») ; de fraternisation (« Toi qui entends mon message […] viens avec moi ») et le rejet de l’animosité envers les autres (« laisse la haine et viens avec moi »).
Le marin attristé par son travail en haute mer, l’homme alité dans un hôpital, le sans-abri qui survit mal avec ses sacoches vides, le soldat qui affronte la guerre… ; pour tous Noël Cela doit impliquer un changement de perspective émotionnelle : le bateau transformé en autel pour prier, « parce que Noël est arrivé » ; l’arrêt des pleurs à l’hôpital la nuit sainte, «[por]que l’Enfant est sur le point d’arriver” ; le vagabond vers nulle part, sans foyer ni nourriture à qui une main amicale tend la main, ” parce que Noël est arrivé ” ; le soldat qui échange la guerre contre la paix et oublie la haine, ” parce que Noël est arrivé “… Et particulièrement significatives pour le rythme de la chanson sont certaines répétitions, et pas seulement du refrain ; ainsi, la double répétition de « marin, marin » et « marcheur, marcheur ». En fin de compte, c’est ainsi que Perales comprend le véritable esprit de Noël.
Et la composition a encore une fin narrative et méconnue : la scène dans laquelle une mère, qui assiste à la messe de minuitest séparée de son fils, absent, et les larmes d’un Noël qui les unit au loin apparaîtront dans leurs deux yeux. Les mots aigus avec lesquels on obtient la rime assonante /a/ ont disparu de cette récitation, pour être remplacés par des mots simples qui introduisent l’assonance : /é-a/ (« cordes/prier/tristesse/elle »), bien que le reste des vers manquent de rime (/á-o/ (“gállo”); /á-e/ (“náce”); /á-a/ (“casa”); /ó-e/ (“nuit”), même si cela crée une diversité effet de timbre qui contribue à l’euphonie de l’ensemble. La mélodie chantée est reprise pour clôturer la chanson avec deux des couplets les plus significatifs, tandis que la musique “s’efface” : “Laisse la haine et viens avec moi / parce que Noël est arrivé”. “.
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